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Obituary est l’un des premiers groupes à pratiquer du death metal. Oeuvrant avant, pendant et après les années 90, il marqua au fer rouge l’histoire du métal. Ce troisième album sort bien sûr chez Roadrunner et est bien évidement enregistré et mixé au légendaire Morrisound Studio par Monsieur Scott Burns. Le groupe a eu la chance de reprendre en son rang le guitariste d’origine, Allen West, et de ce fait, on retrouve le line-up originel. Les Floridiens ont aussi donné à cet album un aspect unique en changeant le logo du groupe pour être en meilleure symbiose avec l’artwork de la pochette.
Je dois tout d’abord avouer que j’ai commencé ma culture death metal assez tardivement, donc avec des groupes de death « moderne ». De ce fait, le death old school m’a un peu rebuté au départ, ce qui peut paraître bizarre car les racines du moderne se trouvent logiquement dans les groupes des années 80/90… Mais étant donné que ça m’avait fait le même coup pour le thrash old school, rien d’inquiétant !
Durant les premières secondes, on se demande bien si on n’est pas tombé sur un groupe en plein réglage de leur instru ; et bien non ! C’est le début de l’opus d’un groupe culte. Le death old school de Obituary fait tâche à l’instant même où il commence ! Un style lent, lourd, est caractéristique du groupe. La voix du cador du métal ne tarde pas à arriver, j’ai nommé John Tardy : sa voix typique, d’une hargne incroyable mais qui reste loin d’une voix gutturale.
La musique du groupe est une sorte de thrash poussé à son extrême, ce qui donne assurément du death metal. Sur la majeur partie de l’album, les compositions sont lentes… que ça soit les guitares, la basse ou la batterie, on a l’impression que Obituary enfonce un clou au fur et à mesure des notes. Les titres "Corrosive" et "Killing Time" sont là pour le prouver : un départ plutôt lent, pour finir avec une vitesse de croisière des plus appréciables ! Ca c’est le Obituary que j’aime, celui qui met la vitesse supérieure ! Le frère du chanteur, Donald, s’occupe des parties batteries et on ne peut pas dire que ce soit un féru des blasts (presque typique du style), leurs nombres doivent en effet se compter sur les doigts de la main. Là où il est le plus à l’aise, c’est durant les mid tempo qu’il exécute à merveille.
Mais d’une manière générale, le groupe n’utilise pas une technicité et une rapidité de folie. Néanmoins, ce style lourd et sombre suffit à mettre tout le monde d’accord. "Dead Silence" soutiendra tout à fait ma thèse. Enfin, ceci est vrai excepté dans les soli où les deux compères, Trevor Peres et Allen West, en remettent plus d’un en place question technicité.
Tandis que "Dead Silence" image exactement ma thèse, "Back To One" serait une parfaite antithèse. Un titre entraînant, sur lequel on headbang tout seul sans problème, suffit à mettre une fosse en sang. Même sans une grand technicité, les membres ont une putain de maîtrise de leur instrument, car pour nous sortir des compos comme celles-ci, le haut niveau doit être au rendez-vous. Mention spéciale au batteur, même si je souhaiterais qu’il nous insert plus de parties rapides au vu de leur qualité. On remarque d’ailleurs que peu de groupes actuels de death ont un rythme aussi lent que cette formation culte, ce qui rend le groupe encore plus unique !
En 2004, Roadrunner sort un Two From the Vault spécial Obituary, avec en plus sur cet album, deux morceaux live en Autriche pendant la tournée Back From the Dead World Tour. Il est aussi accompagné de son album successeur World Demise pour le prix d’un seul CD.
Une musique à la fois sombre, lente et entraînante… voilà comment caractériser le style de Obituary. Il est toujours intéressant de posséder dans sa discothèque un album d’un groupe aussi légendaire. Un fan de death métal ne peut pas être un fan die-hard sans en savoir un minimum sur ce combo d’une telle envergure…
1. I´m In Pain
2. Back To One
3. Dead Silence
4. In The End Of Life
5. Sickness
6. Corrosive
7. Killing Time
8. The End Complete
9. Rotting Ways
10. I'm In Pain (live)
11. Killing Time (live)
