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Disbelief,… ce nom vous dit quelque chose mais sans plus. Quand on apprend que ces allemands en sont à leur sixième album, les raisons pour lesquelles ce nom vous disiez quelque chose, vous semblent immédiatement plus claires. Presque inconnu jusqu'à la sortie de son cinquième album, Disbelief revient plus déterminé que jamais et est bien décidé à s’asseoir sur un style qui lui est quasi propre. Celui-ci est un subtil mélange de genres musicaux mais voyait plutôt…
Après une intro à la Cult Of Luna des plus planantes, qui conviendrait peut être mieux en outro, l’album commence sur les chapeaux de roues. Les riffs thrash de « Sick » indique clairement la marche à suivre ; un rythme soutenu ponctué par des couplets lourd et des refrains destructeurs. La très bonne qualité du son présage le meilleur. Il est indéniable que leur récent passage chez Nuclear Blast lui a permis d’avoir une production des plus honnêtes. Encore un groupe qui est passé chez Tue Madsen ? Ah, on comprend tout de suite mieux la chose… Le groupe nous propose un death/thrash des moins traditionnels. Fini les chansons formatées où on sait toujours ce que va se passer et quand. Le rythme plutôt lent de leur musique et leur originalité leur donne une touche personnel. Disbelief n’hésite pas à lorgner parfois vers des touches power comme sur « Continue From This Point ». La voix du vocaliste Karsten Jäger alterne entre rauque et mélodique, mais que ça soit dans un cas ou dans l’autre, elle reste toujours aussi mélancolique. A la fin de « For God », sa voix ressemble tellement à Corey Taylor que cela prête à confusion. L’intensité de la voix par rapport celle de la musique accentue la rage dégagée par cet album.
Après des premiers titres qui nous ont foutu une sacrée claque, on s’attend par la suite à quelque chose d’aussi voire plus brutal. A notre grand étonnement, ils se détachent de l’image qu’ils donnent au début de l’album, et accouche d’un son qui devient plus planant, mystérieux et sucré au fur et à mesure que l’album se découvre devant nos oreilles attentives. La bestialité est aussi gommée par un chant clair plus prépondérant. La violence musicale a donc baissé mais la qualité est toujours au rendez-vous, voire même plus présente. Le groupe excelle d’une manière plus prononcée dans une sorte de ce que l’on pourrait qualifié de doom, que dans du gros death metal qui tâche.
Le style qui pourrait donc leur correspondre serait sans doute le doom death, mix entre mélancolie et violence. A ne surtout pas écouter lors d’une dépression nerveuse, sinon l’appuie sur la détente sera beaucoup plus facile qui n’y apparaît. A la fois envoûtante et destructrice, la musique du groupe pourrait faire des ravages sur un esprit à tendances suicidaires. L’apogée de ce sentiment dépressif arrive avec le morceau « Mental Signpost », morceau instrumental qui allie piano avec indus. Quant au dernier morceau de l’album, il n’est qu’en fait le début du premier (si vous voyez ce que je veux dire…). Le riff de fin du morceau de fin n’est que le début du titre intro, ce qui ne fait que d’amplifié l’effet cercle vicieux !
Loin d’une musique basique, Disbelief nous offre une alliance des genres des plus riches et ce 66Sick libère une atmosphère à la fois sombre, douce et bestiale. Tant d’adjectifs me direz vous ?! Mais ceux-ci sont bien nécessaires pour décrire le son délivré dans cet opus. Cet album décevra sans doute les fans de brutal death pur, mais émerveillera les esgourdes des autres…
1. 66 (Intro)
2. Sick
3. Floating on High
4. For God
5. Continue from this Point
6. Crawl
7. Rewind it All (Death or Glory)
8. Lost in Time
9. Try
10. Edges
11. Mental Signpost
12. To Atone for All