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Même si j’avais beaucoup entendu parler de Kreator, je dois avouer que je n’avais encore jamais écouté leurs albums, de peur de tomber sur un thrash old-school à la Destruction qui me laisse assez impassible.
Grave erreur de ma part… ! Cet album signe avec brio le retour du quatuor allemand, 4 ans après la sortie de Violent Revolution.
En effet, après une interminable tournée, le groupe nous a concocté un nouvel album bien plus extrême que son prédécesseur (et oui, il a bien fallut que je me mette en tête la discographie de Kreator avant de chroniquer cet album). Cependant, le terme extrême prend deux sens sur ce CD. En effet, l’album mélange avec brio des riffs très brutaux et thrash avec des parties beaucoup plus dans une veine mélodique voire atmosphérique, comme sur Voices Of The Dead.
Mais le thrash reste tout de même le leitmotiv de l’album, surtout au niveau instrumental. A l’instar du morceau titre Enemy Of God qui donne le ton de l’album, Kreator se sert de mélange de riffs très old-school, de soli impressionnant de technicité, d’un mid-tempo prépondérant, rehaussé, de temps à autre, par les talents de Jürgen Reil derrière les fûts et d’un Mille Petrozza au firmament de sa rage, dégurgitant sa haine dans son micro. D’ailleurs, le chanteur de la formation critique la religion et les sempiternelles guerres au travers de titres tels que Enemy Of God, Impossible Brutality, Suicide Terrorist ou World Anarchy pour ne citer que les 4 premiers titres.
N’étant, peut-être pas assez calé en thrash old-school, il ressort pour moi, de nombreuses influences Slayeuresque, notamment au niveau de certains riffs et soli de Sami Yli-Sirniö voire même au niveau des utilisations de breaks et de la double. D’ailleurs, je veux bien qu’on me jette la première pierre, si les teutons n’avaient pas écouté War Ensemble avant de composer World Anarchy.
Durant 55 minutes, Kreator nous impressionne avec son efficacité, mis à part sur When Death Takes it’s Dominion où Mille s’essaye à un chant… Différent, dirons nous. Ce titre serait vraiment le bémol de l’album qui fait quelque peu redescendre la pression du fait d’un côté certes plus glauque, mais encore mal maîtrisé à mon goût.
Enfin, faire une chronique sans parler de la pochette futuriste et malsaine de Enemy Of God serait un affront au groupe. En effet, le groupe a décidé de remettre au goût du jour leur inébranlable logo facial, pour un rendu des plus sublimes !
Vous l’aurez donc compris, Kreator signe son retour de studio d’une superbe façon avec un album des plus efficaces, même si l’évolution du groupe n’est pas vraiment au rendez-vous (mis à part l’apparition d’une petite partie acoustique sur Dying Race Apocalypse). Mais après tout, ce qu’on demande à Kreator ce n’est pas de faire du Kreator ?
1. Enemy Of God
2. Impossible Brutallity
3. Suicide Terrorist
4. World Anarchy
5. Dystopia
6. Voices Of The Dead
7. Murder Fantasies
8. When Death Takes It´s Dominion
9. One Evil Comes - A Million Follow
10. Dying Race Apocalypse
11. Under A Total Blackened Sky
12. The Ancient Plague