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Chroniquer le live d’un des groupes les plus importants de l’histoire du métal n’est pas chose aisée ! Et la date à laquelle je me hâte au travail, n’est pas choisi au hasard. En effet, cela fait tout juste un mois que Dimebag Darrell ( guitariste de génie de Pantera ) s’est fait assassiner, à Colombus dans L'Ohio, lors d’un concert qu’il donnait avec son nouveau groupe Damage Plan. Un forcené ouvrit le feu sur le guitariste et tua aussi 3 autres personnes ; à l’heure où j’écris ces lignes, on ne sait pas encore les raisons exactes pour lesquelles l’homme a abattu Dimebag, mais il semblerait que ce soit un fan qui ne se soit pas remis du split de Pantera.
La pochette, dans le pur esprit Pantera, est inspiré par la célèbre marque de whisky Jack Daniels et nous rappelle au passage les beuveries que pouvaient réaliser les membres en concert. Le livret comporte une photo du groupe où les Cowboys From Hell sont accompagnés de leurs fidèles bouteilles de bières.
Ce live a été enregistré entre 1996 et 1997 pendant le Tourkill aux USA. Comme vous avez pu le lire, les morceaux qui sont sur cet album ne sont pas issus d’un même live, ce qui enlève bien évidemment une partie du charme du seul live officiel du groupe créateur du power métal…
C’est à mon grand regret que le live commence « New Level », mais telle était la coutume dans les lives de Pantera en 1996/1997. C’est un bon titre certes, mais d’autres auraient mieux fait l’affaire pour commencer cet hommage. Le reste de la set-list de ce live pourrait faire office de Best Of ; tous les plus gros hits de Pantera sont présents. Aucun ne fait défaut ! On pourrait craindre que la set-list soit orienté The Great Southern Trendkill qui venait de sortir un an plus tôt, mais le live est plutôt homogène et reprend tous les standards de chacun des différents albums. Mes coups de cœurs sont Walk pour son riff du tueur, l’entraînant Sandblasted Skin, Cemetery Gates pour sa mélancolie, Suicide Note Pt. 2 pour sa brutalité, Cowboys From Hell tout simplement car c’est la chanson de Pantera… Je crois que je vais m’arrêter là car on peut toutes les faire comme ça.
La galette dispose d’un son plutôt correct et tous les instruments sont bien mis en avant. La guitare… Ah, la guitare de Monsieur Dimebag ! Il nous sort des soli plus qu’impeccables. Les distorsions, sa matière de prédilection, sont effectuées sans aucuns problème et le rendu live est irréprochable. Rex et Vinne Paul sont tout aussi à l’aise. Quant à Phil Anselmo, il reste fidèle à lui-même avec son chant inimitable. Mais entre deux morceaux, il débite des mots à une vitesse incroyable comme s’il avait appris son texte par cœur. Il laisse vraiment l’impression d’une personne qui récite un texte et gâche notre instant de bonheur que l’on croit si particulier et si exclusif avec le groupe.
Sur les deux derniers titres, le groupe nous offre gracieusement deux titres studios inédits « Where You Come From » et « I Can’t Hide » où l’on retrouve toujours la marque de fabrique Pantera.
Cet opus ne peut que nous faire, encore une fois, regretter Dimebag dans la scène métal et de savoir que l’on pourra plus jamais voir le groupe au complet en live, donne une mélancolie supplémentaire à cet album qui prend un sens tout à fait différent après les récents événements… Un live de très bonne qualité mais qui perd un peu en crédibilité étant donné que celui-ci est enregistré sur différents concerts et pas sur un show complet.
Un album a possédé que l’on soit fan ou novice !
1. New Level
2. Walk
3. Becoming
4. 5 Minutes Alone
5. Sandblasted Skin
6. Suicide Note Pt. 2
7. War Nerve
8. Strength Beyond Strength
9. Dom/Hollow
10. This Love
11. I'm Broken
12. Cowboys from Hell
13. Cemetery Gates
14. Hostile
15. Where You Come From
16. I Can't Hide
