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Après trois longues années d’absence, de doutes et de conflits, dues entre autres aux divers projets solos unmasked de trois des neuf de l’Iowa, Slipknot est donc de retour sur les devants de la scène avec un album résolument différent.
Pour ce troisième opus, le groupe a décidé de changer toutes ses méthodes de travail. Exit l’écriture complet de l’album par seulement deux membres, exit l’enregistrement en analogique mais surtout exit Ross Robinson (KoRn – Slipknot – Sepultura) ! En effet , pendant six mois, Slipknot est resté cloîtré dans le studio d’enregistrement de Rick Rubin (Slayer – Sytem Of A Down – Red Hot Chili Pepers) pour nous sortir dans la douleur cette galette résolument plus metal !
A la première écoute du CD on est tout de suite choqué par la disparition de la brutalité si caractéristique des 9 masqués pour faire place à quelque chose de plus technique et surtout plus mélodique comme sur les morceaux Circle ou Vermilion qui poussent le vice en étant… Accoustisque ! Oui, oui, Slipknot nous a pondu des balades à jouer autour du feu sur la plage. En effet, Rick Rubin, contrairement à Ross Robinson qui cherchait à repousser les limites des Knots, à chercher à insuffler ce son mélodique aux neuf.
Côté musical, l’influence prédominante des projets solos des membres se fait sentir, notamment la voix de Corey Taylorstonesourienne, mais aussi la suprésence de percussions et de double pédale, vite lassant surtout sur un morceau comme Welcome.
Mais comme je vous l’ai dit plus haut, cet album se veut donc plus mélodique, nous voilà donc assommer par moment avec des riffs slayeuresques très agréable à écouter mais manquant cruellement d’originalité, hélas, qui ne font que s’incruster à la bouillie sonore de ce nouvel album. Car, il faut le souligner, à la première écoute, le mixage paraît bien pauvre et chaque morceau paraît être un melting pot des idées de chacun insufflant un côté bordélique à cet album.
Voilà donc la première impression que l’on a en écoutant cet album…
Heureusement pour moi, étant un fan émérite de Slipknot, j’ai décidé de leur donner une seconde chance en écoutant plusieurs fois ce Vol.3 : (The Subliminal Verses) et c’est là qu’on s’aperçoit que cet album est loin d’être mauvais !
C’est vrai qu’on est loin de la brutalité qui se dégageait des anciens albums. Et même si l’album a la même structure que ces prédécesseur : Intro – 2 titres violents – single – on repart sur du violent – puis les titres glauques et malsains, tout est bien différent.
L’album attaque avec un Prelude 3.0 rompant avec la tradition des samples d’une minute puis enchaîne donc avec un The Blister Exists – Three Nil très loin d’un (SIC) ou de cet hymne à la haine People = Shit. S’ensuit le single Duality, franchement chiant en clip, qui passe comme une lettre à la poste ici… Car l’album doit s’écouter comme un tout pour pouvoir être séduit !
Le titre Circle confirme bien que Slipknot n’a pas froid aux yeux en expérimentant de nouvelles choses et en se démarquant de son chaos.
Mais les meilleures compos sont à nouveau à la fin, certes moins glauque que les précédentes, la faute peut-être à un enregistrement en numérique, des morceaux comme Before I Forget et son intro à la Watch Them Feed d’In Flames nous rappel que Slipknot c’est aussi des ambiances.
Sur cet album, le travail de Sid Wilson (DJ) et Craig Jones (samples) et décuplé. On sent vraiment leur présence dans des titres comme The Nameless et son sample d’insecte rampant, nous replongeant dans des ambiances à la Prosthetics ou dans l’outro Danger – Keep Away.
Quant au mixage, parfois chaotique comme sur Welcome, il peut aussi être sublime, The Virus Of Life en est l’exemple. En effet, après une intro un peu à la Gently d’Iowa, la voix de Corey Taylor est incrustée sur le morceau dégageant un sentiment de malaise glauque à souhait.
Au final, on ne peut que saluer l’évolution des 9 barges de Des Moines, qui au lieu de nous pondre un clone d’Iowa en plus brutal, ont prit tout le monde à contre pied avec cet album résolument plus mélodique qui, contrairement à ses deux prédécesseurs, sonne enfin metal et non neo-metal !
1. Prelude 3.0
2. The Blister Exists
3. Three Nil
4. Duality
5. Opium Of The People
6. Circle
7. Welcome
8. Vermilion
9. Pulse Of The Maggots
10. Before I Forget
11. The Nameless
12. Vermillion Pt. 2
13. The Virus Of Life
14. Danger - Keep Away