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Slipknot, un groupe qui a toujours été à part dans la sphère métal. Les adolescent en mal de rébellion les adorent, les métalleux leur crachent dessus, mais Slipknot ne laisse définitivement pas indifférent (ce qui, finalement, montre bien qu'un des but premier du groupe a été atteint depuis bien longtemps). J'ai été moi-même un de ces ados rebelle qui croyait que Slipknot était le groupe le plus violent, ou le plus malsain. J'ai sûrement été aussi un de ces metalleux qui leurs crachaient dessus (notamment lors de la sortie du 3e opus controversé). Mais aujourd'hui, j'admets sans problème que sans Slipknot je ne serais sûrement pas là à vous déballer ma vie.
Inutile de préciser que ce All Hope is Gone était attendu. Allaient-ils suivre la trace de Vol. 3 The Subliminal Verses, ou allaient-ils revenir à quelque-chose de plus brut et de dévastateur comme à l'époque des deux premiers albums ? Le résultat a donné quelque chose a cheval entre les deux. La pièce du puzzle qui manquait est donc arrivée. Autant vous l'annoncer de suite, oui All Hope is Gone est un bon album, et non All Hope is Gone n'arrive pas à la cheville de l'éponyme ou d'Iowa. Oui Shawn et Chris s'entendent toujours autant et non Sid n'est pas aussi absent que pour le Vol. 3. Oui les solos sont présents et mieux maîtrisés, et non Corey ne chante plus comme un chat battu.
L'album début sur .execute. une intro rappelant la belle époque, des sons distordus, avec un discours en fond, les guitares arrivent, la batterie, puis enfin Gematria débute. Et là, c'est la grosse baffe, le son est excellent (un mix parfait, tout est audible), mais surtout, ce morceau a une patate digne de The Heretic Anthem ou People = Shit. On peut faire le même constat sur This Cold Black, qui rappel également beaucoup Metabolic et I Am Hated, et sur le morceau éponyme All Hope is Gone qui possède le seul et unique blast de l'album (dommage j'ai envie de dire) et un refrain fédérateur.
Oui, mais, All Hope is Gone n'est pas seulement résumé par ce retour au source, on y retrouve la flopées de morceaux anecdotiques (Butcher's Hook et sa rythmique qui nous rappel Meshuggah, ou Vendetta et son refrain qui fera sûrement très mal en live), et de singles (le très bon Psychosocial et sa rythmique martiale et le sympa mais guimauve Dead Memories), mais aussi de bonnes surprises comme Gehenna ! Slipknot a voulu tenter le retour des morceaux plus malsain, à l'arrivée, on se retrouve plutôt avec un titre à l'ambiance chaude et intime. Corey ose un petit passage en voix de tête sur le refrain, et Craig fait des merveilles lors de couplets. L'autre bonne surprise se trouve dans Wherein Lies Continue, titre lent, lourd et ambiancé (ouais mais non c'est pas du doom hein), avec quelques passage en chant clair réussi. Enfin on passera sur Snuff, sorte de Bother pt. 2 largement dispensable, édulcorée et prévisible (bien loin d'un Vermilion pt. 2). A noter également que les nouveaux morceaux présents sur l'édition limitée (à savoir Child of Burning Time et 'Til We Die) sont clairement à éluder. Le remix de Vermilion pt. 2 est quand à lui plutôt bon.
All Hope is Gone est donc une réussite, emballée dans un package de qualité (un peu comme d'hab), mais au bout du compte, on a un peu l'impression d'avoir perdu l'essence du groupe, elle-même qui nous faisait vibrer il y a plus de 6 ans. La fureur n'est plus la même, ni l'attitude (wahou les ballons Slipknot lors de la release party) qui est aujourd'hui devenue contradictoire aux discours de ce bon vieux Clown d'antan. Mais après tout, l'évolution d'un groupe se fait toujours avec fracas, et parfois pertes. Pour le coup, All Hope is Gone est sûrement un des albums qui porte le mieux son nom !
01. execute.
02. Gematria (The Killing Name)
03. Sulfur
04. Psychosocial
05. Dead Memories
06. Vendetta
07. Butcher's Hook
08. Gehenna
09. The Cold Black
10. Wherein Lies Continue
11. Snuff
12. All Hope is Gone
13. Child of Burning Time (seulement sur l'édition limitée)
14. Vermilion pt. 2 (Bloodstone Remix) (seulement sur l'édition limitée)
15. 'Til We Die (seulement sur l'édition limitée)
