Katalepsy + Devour The Fetus + Darkall Slaves
L'[Art]gressif - Lille
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C'est l'été, il fait beau, il fait chaud (enfin des fois) mais surtout on se fait pas mal chier ! Car hormis les fests, on a souvent rien à se mettre sous la dent niveau concert. Sauf qu'en cette fin de mois de juillet, les Russes de Katalepsy ont la bonne idée de profiter de leurs vacances à eux pour venir faire un Tour de France accompagnés des Devour The Fetus. On va donc suivre l'étape Lilloise sur laquelle Darkall Slaves vient se greffer à l'affiche histoire de tout péter. La date se passe à l'[art]gressif qui profite de cette date pour faire son chant du cygne des concerts, le bar étant contraint de stopper sa programmation scénique. Comme d'habitude en ce lieu, le tout est proposé au prix de que dalle ! Autrement dit, la date de brutes à ne pas manquer car sur le papier, tout est dit pour que ce soit un gros bordel !
Et c'est pas Darkall Slaves qui va contredire ça. A peine leur set commencé, la chaleur devient étouffante, ce qui n'empêche pas le pit de commencer a se déchaîner ! Sur scène aussi, ça se démène, contrairement à leur dernier passage dans cette même salle où j'avais trouvé le groupe un peu trop statique malgré un très bon concert. Là, on sent le groupe plus libéré, ça headbang comme il faut tout en n'oubliant pas de balancer les parties plus techniques avec une précision chirurgicale. Chirurgie aussi pour les parties plus violentes car on a droit à une ablation de la gueule sous leurs assauts Brutal Death. Pour nous remercier de commencer a mettre le souk dès le début de soirée, Darkall Slaves va se mettre en formation double-chanteur sur un tonitruant Disfigure avec en feat Flo de Balance of Terror/ex-Butcher Instinct. A noter que l'album du groupe à sortir prochainement fut joué en intégralité, et vue ce que le machin donne sur scène, il me tarde vraiment de pouvoir me balancer ce skeud tant attendu dans la face.
C'est donc devant un public déjà bien chaud que débarquent les Devour The Fetus pour balancer un set de 17 titres en 40 minutes. C'est que ça chôme pas ici ! La set list sera principalement composée de titres de leur tout frais Cook'n'Roll, mais aussi de vieilleries et de -déjà- nouveaux titres ! C'est que ça va vite à faire une chanson quand ça dépasse pas les 2 minutes haha ! Le slam death joué par les Devour peut paraître un peu redondant pour les néophytes du style et malgré quelques solos de ça et là pour relever le tout, on pourrait avoir l'impression que ça tourne en rond. Heureusement, la fine équipe de Paris a de l’expérience et la monotonie qui guette est vite brisée par le chanteur qui enchaîne force blagues pourries et par les guitaristes qui n'hésitent pas à aller se frotter au pit, instruments à la main. Attitude qui paye car malgré l'exiguïté des lieux, l'avant du pit ne faiblit pas en intensité et on a même droit aux premiers slams. Tout ça pour dire que même si ici, on se trouve dans une ambiance plus bon enfant que la décharge de violence dans ta gueule de Darkall Slaves, on a bien droit à notre dose réglementaire de poutrages de tronches.
On meurt de chaud, le sol est glissant de sueur, mais pas question de faiblir :c'est au tour de Katalepsy de venir contribuer à la destruction de l'[art]gressif. Le chanteur monte sur le caisson de basse afin de prendre un peu de hauteur et ainsi pouvoir profiter d'une vue d'ensemble sur la guerre qui va se dérouler sous ses yeux ! Car ce soir, les Russes ont pris la salle pour l'Ukraine et vont tout détruire. En comparaison, le conflit Israélo-palestinien est réduit à un épisode de La Guerre des Voisins de Julien Courbet.
Alors que dans la fosse, les corps continuent, comme sur les précédents groupes, de nous jouer leur ode à la violence, sur scène, ça tient facilement la comparaison et on pourrait assimiler le groupe à nos Benighted : des mecs, dont certains chauves, en shorts qui sont là pour passer un bon moment tout en distribuant des mornifles carabinées à tour de bras avec un certain goût pour le sauts en ciseaux sur les riffs lourds ! Et pour renforcer le lien entre les deux groupes, tout le monde se met à slammer : des mecs du public, des mecs des groupes précédents, le chanteur de Katalepsy et même les patrons du bar qui partent depuis leur comptoir ! Quand on vous dit que c'est un joyeux bordel ! D'ailleurs, si les Russes ont du un peu tirer la tête en voyant la taille de la salle, au vue du concert qu'ils nous offrent, il doivent être en kiff total sur l'ambiance que leur rend le public Lillois ! Il faut dire, leur brutal death avec soupçons de slam et quelques éléments modernes bien dosés, comme ces mosh part pointant au summum de la violence maîtrisée, sont tout ce qu'il faut pour retourner une salle en deux-deux !
Après avoir quitté une première fois la scène, le groupe revient suite au rappel général pour nous asséner un ultime titre et faire tomber les murs qui tiennent encore debout, Miroiterie style ! Et voilà, concert fini, on sort du bar pour retrouver enfin un peu d'air frais, en laissant derrière soi un [art]gressif encore fumant des assauts qu'il vient de subir. 3 excellents et ultimes concerts pour le bar scénique, ce qui rend triste au vue des excellentes prestations qu'on a pu y voir, et ce, toujours gratuitement. Mais bon, tant que la grosse Martine voudra faire chier les bars-concert, la tendance ne s'inversera pas. Un grand Merci aux groupes présents et surtout à Renan des Devour The Fetus pour l'organisation de la date et Yann et Alex de l'[art]gressif pour tout ce qu'ils ont fait pour la scène ces dernières années.