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Darkall Slaves, groupe de Brutal Death Metal, sort son premier album Transcendental State of Absolute Suffering et c’est avec un plaisir non feint que je m’attelle à cette chronique, car cela fait depuis un paquet de temps que je suis les Lillois ! Enfin Lillois, faut l’dire vite ! Car le line-up a beaucoup évolué au cours des années et les membres ayant pour certains pas mal la bougeotte, il serait un peu réducteur de les cantonner à la seule ville de Lille. Mais bon, comme c’est pas mal la dèche niveau groupe qui défoncent dans le coin, on va tout de même garder Lille.
Changement de Line-up et écartèlement géographique qui ont d’ailleurs retardé le groupe dans sa noble quête de venir nous poutrer la tronche, car ce premier album sort alors que le groupe approche de ses 10 années d’existence et n’a sorti auparavant qu’un EP Abysses of Seclusion et une démo de 2 titres, en 2008. Mais l’attente en valait la peine, car Darkall Slaves, avec ses 10 titres envoyés en 30 minutes bien tassées, nous assène myriades de riffs abrupts comme il se doit, afin de nous péter l’échine façon coup de nerfs de bœufs derrière le crâne ! Et ça commence après une intro horrifique, avec un Dirges for Unequivocal Torture brutal en diable qui pose le ton de l’album des titres rapides, violents, soutenu par une prod’ qui compacte la musique en un bloc afin d’être envoyé direct dans les dents.
Litany of Martyrs prend la suite, avec un featuring de Konstantin Lühring, chanteur de Defeated Sanity et Despondency, car ceux qui connaissent bien Darkall Slaves savent qu’à l’accoutumé Markus est épaulé par un deuxième chanteur. Mais ce poste étant pour l’instant en stand by, celui-ci s’est octroyé, afin de s’épauler, les services de guests. On se retrouve donc aussi avec la présence de Matteo Bazzanella (Indecent Excision, Neurogenic) sur Flowing Defilement, un des meilleurs titres de l’album avec son ralentissement façon brise nuque.
Si Abysses of Seclusion, déjà présent sur l’Ep du même nom, avec Mindless Damnation, ne montre que peu de différence avec leurs anciennes versions, l’évolution se ressent plus fort une fois sur le titre Disfigure, présent lui sur leur promo 2008. Ici le tempo est ralenti d’un poil afin d’accentuer la lourdeur de la musique et ainsi rendre cet hymne du groupe d'autant plus efficace.
Le titre Darkall Slaves, qui résume très bien le groupe par sa bestialité, vient clôturer ce Transcendental State of Absolute Suffering, puissant et vindicatif. Premier essai réussi pour le groupe qui les place désormais en fière représentant d’une scène qui manquait d'une grosse locomotive française. Et ceux qui ont eu l’occasion de voir la machine de guerre en live ne me contrediront pas sur ce point!
1. Intro
2. Dirges for Unequivocal Torture
3. Litany of Martyrs
4. Transcendental State of Absolute Suffering
5. Abysses of Seclusion
6. Interlude
7. Disfigure
8. Flowing Defilement
9. Mindless Damnation
10.Darkall Slaves
