Baroness + Royal Thunder
Le Trabendo - Paris
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Hier soir, Baroness refoulait pour la première fois les planches parisiennes après son dernier passage en janvier 2010 pour un concert de feu à la Maroquinerie. C’est aussi la première fois que le groupe retourne en Europe après le terrible accident de bus qui est survenu durant l’été 2012.
Allen Blickle et Matt Maggioni ont tous les deux quittés le groupe une fois rétablis de leurs blessures, marqués par cet événement. Ils sont désormais remplacés par Sebastian Thomson à la batterie et Nick Jost à la basse.
Etant resté au bar autour d’une bière pour revoir de vieilles connaissances dont notre cher Orion qui a fait le déplacement spécialement pour me voir (non pas pour le concert), je n’assisterai pas à la prestation de Royal Thunder. Toutes mes excuses, je sais que vous mourriez d’envie de savoir comment c’était !
20H45 approche, Baroness va entrer sur scène, comment va être ce show après un « Yellow & Green » plus « pop » que ses prédécesseurs ?
J’avais quitté un Baroness fougueux qui achevait une Maroquinerie avec « Tower Falls » et ses rémanences Sludge, le constat est tout autre 3 ans après. Dès le « Take My Bones Away » en ouverture, on sent que les américains ont emmagasiné énormément de maturité à l’image d’un John Baizley qui est bluffant vocalement. Oui, il sait enfin chanter.
Mais ce qui frappera le plus ce sera le son de guitare devenu très clair avec peu de gain ce qui contraste avec le son gras et crunchy du passé, oui Baroness est presque devenu un groupe de rock.
Bien que le groupe soit en pleine promotion de « Yellow & Green », le choix de la setlist fût pertinent. Un départ haut en couleur avec des « Take My Bones Away », « March To The Sea », « A Horse Called Golgotha » avant de passer à une partie plus « aérienne » et planante avec les excellents « Little Things » et « Foolsong » ainsi que la bombe « Swollen And Halo ». Mention spéciale à « Eula » qui prend une toute autre ampleur avec l’énergie du live.
A noter que le groupe a retravaillé certains de ces titres pour le live comme « Foolsong » qui en devient vraiment excellent.
Les deux nouveaux membres font le job sans apporter énormément scéniquement. On regrettera fortement Allen derrière les fûts, lui qui apportait une réelle plus value au groupe. Nick Jost (basse), bien qu’il n’ait aucun charisme, est impressionnant de maitrise, il renforce le son « rock » du groupe avec un jeu très propre et rond.
Le set redécollera à partir du très bon « The Line Between » où l’on sentira le public bien plus présent, après tout c’est normal puisque le rappel est composé de deux titres du Blue et le SEUL titre du Red.
C’est alors que John Baizley et les siens lancent un « Sweetest Curse » toujours aussi bon, que l’on peu apercevoir quelques mouvements de foules. John n’arrive définitivement plus à assurer les parties criardes mais le rendu est tout aussi bon en chant clair. L’énergique « Jake Leg » et son jeu de guitare virevoltent fait plaisir à entendre avant l’excellent « Isak » dans une version édulcoré qui fait un peu de mal à entendre.
On regrettera que le groupe ne joue plus « Grad » qui concluait ses concerts à merveille ou un rappel un peu plus fougueux comme en 2010 avec Red Sky et Tower Fall, mais ce temps est, je pense, révolu.
En somme, encore un très bon concert de Baroness mais clairement la moins bonne en ce qui me concerne. Il réside encore un manque de cohésion entre la paire John et Peter et les deux nouveaux. En espérant que malgré son évolution plus calme, le groupe ne reniera pas le passé et que plus de titres du Red Album soient joués.
Ben Barbaud a été aperçu dans la salle, Baroness au Hellfest ? Je dis oui.
Setlist :
Ogeechee Hymnal
Take My Bones Away
March to the Sea
A Horse Called Golgotha
Foolsong
Little Things
Green Theme
Swollen and Halo
Board Up the House
Sea Lungs
Cocainium
The Line Between
Eula
The Gnashing
Encore:
The Sweetest Curse
Jake Leg
Isak