Walls Of Jericho + All For Nothing + Honesty + Black Knives + In My Chest
Dynamo - Toulouse
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Après le premier jour du Noiser Fest placé sous le signe des musiques lourdes et pesantes que sont le doom et le sludge, place à la seconde soirée, nettement plus brutale. Soirée hardcore, toujours à la Dynamo, qui s’annonce au vue des commentaires Facebook assez intense et surtout ultra bondée. Preuve sera donnée sur place : la soirée sera sold-out avec une capacité de la Dynamo à son maximum. En effet, une date comme Walls Of Jericho dans une salle de 300 places, ça promet d’être méga intense. Et pour ça aussi, la soirée a tenu toutes ses promesses.
Day 2 : Warfare
IN MY CHEST
Et la soirée commence très fort avec In My Chest, formation de hardcore venu tout droit du pays du Puy du Fou (Les Herbiers, à quelques kilomètres du célèbre parc). Le combo présente l’originalité d’avoir deux filles en son sein (sans jeu de mot hein !), Sophie au chant et Sarah à la guitare. Après quelques soucis de son au niveau micro caisse claire, le groupe nous offre un bel aperçu de ses capacités musicales. Un hardcore groovy propice au 2step. D’ailleurs, le public ne se fait pas prier pour venir bouger. Le peu de monde présent à cette heure avancée de la soirée laissera l’occasion d’obtenir un pit très ouvert où mosh et 2step régneront en maitre. Sophie remerciera à plusieurs reprise l’orga, tout en encourageant le public à soutenir la scène locale. Elle dédiera le titre Brothers à ses deux frères présent dans la salle. L’un d’eux la rejoindra par ailleurs sur le dernier titre, Switch Off. Et vue les capacités du frangin, la famille offre un beau potentiel vocal !! Une délicieuse entrée en matière révélant une formation prometteuse !
Setlist :
Intro
Murderous Impulses
Fucking Addiction
LHC
Gossip Girls
Think By Yourself
Brothers
Switch Off
BLACK KNIVES
Honneur ensuite à la scène toulousaine avec les habitués de Black Knives. Le ton se durci, et Black Knives nous envoie un hardcore tinté de pointes de metal. C’est lourd, c’est même ultra lourd, le groupe étant accordé assez bas. Et ce que j’aime, dans les concerts de hardcore, c’est qu’il y a autant à voir dans la foule que sur scène. Une sorte de double spectacle, interagissant de concert, le public n’étant rien sans le groupe et vice-versa. Et il faut reconnaître que les mouvements de foule ont été légions, avec quasiment toute la panoplie du coreux qui se respecte : mosh, circle pit, 2step, pogo et compagnie. Sur scène, les toulousains tabassent et offrent une prestation ultra dynamique. Leur prestation s’achèvera sur un Big Part, un poil plus mélodique que le reste de la setlist.
Setlist :
Drop The Shit
Won’t Change
Make It Happen
Take The Best
Behind The Doors
Our World
Without You
Big Part
HONESTY
Honesty, je dois avouer que là, comme ça, je ne connaissais pas. Et pour cause, Honesty n’est autre qu’Onesta ayant changé de nom, et qui s’est ré-axé autour d’un nouveau projet. Et d’un coup, Onesta, ça parle déjà plus à tout le monde. Quelques surpris donc quand le vocaliste annonce « On est Honesty, ex-Onesta » « aaaaaaahhh bah oui, du coup … ». Même si le nom change, la puissance reste identique, avec un son un poil moins lourd que pour Black Knives mais tout aussi énergique. Le public n’hésitera pas à se donner avec une fois de plus beaucoup de mouvements de foule. Les stage dives entreront aussi en scène avec une pluie humaine tout au long du set. Le chanteur se retrouvera presque malgré lui embarqué dans un slam, tout en continuant de chanter. Les gens attentifs auront par ailleurs noté Candace, curieuse suivre le set depuis l’entrebâillement de la porte des coulisses. Le set se cloturera sur un wall of death sur toute la longueur de la salle. Respect !
Setlist :
Intro
Hardcore
They Told You So
In Our Blood
Nouveau titre (sans nom)
Woulded Tiger
Tiger Released
Solied Nature
Fool
We Got Game
You’re Never Knox
ALL FOR NOTHING
The claque. La méga baffe dans la gueule, clairement. All For Nothing m’a fait grande impression. De nouveau le féminisme est mis à l’honneur avec pour la seconde fois de la soirée, un hardcore au chant feminin. Une voix ultra agressive n’ayant absolument pas à rougir, ni devant Candace, ni devant ses homologues masculins. Et avec cette voix, un set taillé pour le live, taillé pour détruire des nuques et frapper fort. La foule est d’ailleurs bien plus compacte qu’avant, avec moins de mosh (le pit n’ayant plus assez ouvert), et énormement de stage dive. Un petit fifou tentera même de sauter depuis le balcon de la salle, chose que j’avais déjà vu à plusieurs reprises ici, mais qui reste rare ! Cindy nous gratifiera d’un discours sur le hardcore, ses valeurs, le respect, et le mode de vie qui accompagne la musique. Et son propos est immédiatement suivit d’actes avec un stage dive du plus bel effet, la miss n’hésitant pas à foncer dans le tas quand le besoin s’en fait ressentir. Elle fera enfin monter sur scène Nathan, coreux d’une 10aine d’année, le présentant comme l’avenir de la scène. Le petit n’ayant pas froid aux yeux se fera copieusement applaudir avant de passer la chanson suivante à faire 3 fois le tour de la salle en slammant. Un moment vraiment génial, avec une putain d’humilité. Grosse grosse impression !!
Setlist :
Wake Up Call
Not Your Kind
Idle Hands
Beat You To The Punch
Point of View
Black Hearted
Determination
Overhaul
Dead To Me
Twisted Tongues
Start At Zero
Solitary
I Will Arise
Miles - Shattered
WALLS OF JERICHO
Après maintenant presque 5 ans à écrire des live reports, il y a parfois des articles que l’on peine à écrire. Non pas que l’on ne sait pas quoi dire, bien au contraire, mais parce que certaines émotions ne se retranscrivent pas sur le papier. Parce que certaines émotions se vivent live, se ressentent au fond des tripes, se vivent en vibrant au rythmes des basses, se transmettent dans une foule en liesse agissant comme une entité unique. Et le concert de Walls Of Jericho est de ceux-là. Après avoir vu le groupe a plusieurs reprises en festival, j’étais curieux de voir ce que ça pouvait donner en salle, et bien je n’ai pas été déçu.
A peine le groupe sur scène, on sent que ça sera la guerre, et que la prise de photo s’avère sérieusement délicate (même si honnêtement, en tant que photographe, c’est ce genre de moment que je préfère). Une puissance scénique impressionnante pour le petit bout de femme qu’est Candace (certes renforcé à grand coup de muscu). Le groupe est massif, aussi bien scéniquement (putain mais regardez-moi la carrure du gratteux …) que musicalement. Candace s’époumone à réclamer des circle pit, mais peine perdu, la Dynamo est ce soir pleine à craquer et la place pour se genre de folie est limité. La chaleur humaine dégagée par le pit fera suinter les murs, pleurer le plafond. IM-PRE-SIO-NANT … Pas de mot pour décrire ce genre de live, il faut y être, tout simplement.
Setlist (pas certain sur la fin) :
A Day and a Thousand Years
A Trigger Full of Promises
Feeding Frenzy
I Know Hollywood and You Ain't It
The New Ministry
II. The Prey
Playing Soldier Again
And Hope to Die
The American Dream
Revival Never Goes Out of Style
Merci à Noiser et Nico pour la soirée.