Devildriver + Cancer bats + Black Knives
Bikini - Toulouse
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Ceux qui ont déjà été en festival savent qu’on en revient vidé de toute énergie. A crapahuter sur des hectares de camping et de festival, à courir entre les scènes pour ne pas louper la moindre minute de concert, rentrer dans sa tente l’esprit vide et le ventre encore rondelet de bière, dormir à même le sol et recommencer le tout pendant trois jours. Eh bien maintenant, imaginer l’état du fan et du chroniqueur que je suis, qui a en plus couvert les fosses photo de 30 concerts au Hellfest et fait 5 interviews, en plus d’avoir conduit plus de la moitié du trajet Clisson-Toulouse.
La normalité aurai voulu qu’une fois rentré à la maison je prenne une douche (la dernière datant du jeudi), suivit d’un repos bien mérité dans un véritable lit !! Mais quand on en veut vraiment, et surtout quand un groupe aussi dantesque que Devildriver passe dans ta ville, retour de Hellfest ou non, tu y vas !! C’est donc un arrêt minute à l’appart me permettant de balancer la tente et les fringues sales dans un coin, qui sera la transition entre un fest open air et la petite tuerie à venir. Direction donc le Bikini pour virevolter au rythme des circle pits.
BLACK KNIVES
Alors qu’Alea Jacta Est avait été pressenti pour ouvrir, c’est finalement d’autres coreux locaux qui auront à charge de chauffer le public : Black Knives. Même après un retour de Hellfest au nombre de pause-café limité, j’ai malheureusement loupé les premiers titres de cette formation et ne suis arrivé que pour les 3 derniers. Mon avis sera donc incomplet mais le peu que j’ai pu en voir m’a laissé deviner une formation délivrant une réelle énergie, face à laquelle le public n’a pas répondu toujours présent. Leur hardcore est assez classique mais de qualité et l’envie d’envoyer du bois est sincère !! A revoir sous peu pour un second avis, plus complet.
CANCER BATS
Venus tout droit de Toronto, les canadiens de Cancer Bats se réduisent à la musique dans sa plus simple expression : un batteur, un bassiste, un gratteux et un chanteur. Mais malgré ce minimaliste, le groupe m’avait déjà prouvé au Hellfest quelques jours auparavant qu’il était pleinement capable de tenir en respect une Warzone totalement remplie. C’est donc avec grande joie que je retrouve le quartet pour une branlée 2.0. Leur musique est ultra énergique, à mi-chemin entre du punk et du sludge bien gras, pour offrir une sorte d’hybridation southern surexcité.
Le chanteur est l’incarnation du côté punk, sautant de gauche à droite sur scène (et pour un photographe comme moi, particulièrement hard à shooter !) alors que les deux cordistes illustrent le coté massif et rugueux du sludge. Tout comme au Hellfest, le vocaliste présentera son groupe en faisant l’effort de parler en français « En francais, nous sommes les chauves-souris avec un cancer, mais en anglais on est les MOTHER FUCKING CANCER BATS !!! ». Energique, carré, les cancéreux aurons convaincu ce soir.
Setlist Cancer Bats (de mémoire donc probablement faillible) :
Sabotage
Trust No One
Pray for Darkness
Bricks & Mortar
Pneumonia Hawk
Sorceress
Sleep This Away
Breathe Armageddon
Lucifer's Rocking Chair
Road Sick
Hail Destroyer
R.A.T.S.
DEVILDRIVER
Voir Devildriver en live c’est toujours un grand moment. A mon sens, le groupe est à voir en festival, lorsque le pit est immense et peut se traduire par d’amples mouvements de foule. Pour avoir déjà vu la formation en ouverture de Behemoth à la Loco de Paris, l’effet m’avait semblé un pétard mouillé tellement la foule était compressée et ne pouvait pas développer des circle pits dignes de ce nom. En revanche, le Bikini est vaste et loin d’être rempli en ce retour de Hellfest. A ce propos les quelques filou ayant enchainés les deux se compterons sur les doigts des deux mains. Qu’importe, c’est devant approximativement 300 personnes que les californiens entre en scène pour une grosse heure de groove metal.
La setlist a des allures de best of puisque ce sont ni plus ni moins que les meilleurs titres qui serons joués ce soir. De mon propre ressenti, les titres du dernier album, Beast passent moins bien en live et c’est un seul titre qui sera joué ce soir de cet album : Dead To Rights. Hormis ceci, tout le meilleur du groupe sera joué, piochant dans chaque album. The Fury Of Our Maker’s Hand verra un Dez Fafara appelant le public à lever ses mains en l’air pour illustrer les paroles du titre. L’enchainement Pure Sincerity / Pray For Villains / Cloud Over California aura raison de certaines cervicales et mettra le feu au pit.
Le summum du concert restera à mon sens le tout dernier titre qui clôturera la soirée en apothéose. Meet The Wretched est connue des fans pour être LE moment du gros circle pit, puisque Devildriver est le groupe qui détient le record de personnes l’ayant effectué en même temps sur ce morceau : 25.000 personnes au Download 2007. Lorsque Dez demande d’ouvrir le pit, le public semble ne pas comprendre et se met en position pour un wall of death. Est-ce la fatigue, la timidité, la non compréhension de l’anglais ? Les deux parties se défient et semblent attendre le signal pour se jeter l’un contre l’autre. Il faudra que John Miller, le bassiste, descende dans le pit pour qu’enfin le circle pit se lance. Et là, ça se passe de mot. La vidéo est en dessous (merci à Paz).
Setlist Devildriver :
End of the Line
Horn of Betrayal
The Fury of Our Maker's Hand
Dead to Rights
Pure Sincerity
Pray for Villains
Clouds Over California
Fate Stepped In
I Could Care Less
Head on to Heartache (Let Them Rot)
Hold Back the Day
Not All Who Wander Are Lost
Meet the Wretched
Pour ma part, j’en suis sorti totalement vidé de la moindre goute d’énergie restante. Résultat d’un Hellfest suivi d’un concert de grande qualité. Bien dommage que le public n’ai pas plus répondu présent. Merci à SPM pour ce coup de poker, qui s’est réveillé payant.
Les prochains concerts de l’association :
18 Septembre : Marduk + Immolation
25 Septembre : Ensiferum
7 Octobre : Therion
6 Novembre : WASP