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jeudi 11 décembre 2014

Amplifier + Charlie Barnes

Le Divan Du Monde - Paris

U-Zine

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La dernière fois qu'Amplifier était venu jouer en tête d'affiche dans la capitale, il y avait si peu de personnes présentes (une trentaine) que le groupe avait offert une bière à chacun des spectateurs. C'était en mars 2007 à la Boule Noire et autant vous dire que les choses ont pas mal changé depuis. En cette année 2013, le groupe est venu enfin rejouer dans nos clubs sur son seul nom et a eu un succès plus important. Ce n'était pas non plus la foule qui attendait Amplifier dans un Divan du Monde clairsemé - disons entre 200 et 300 personnes calmes - bien loin de l'affluence de Pain Of Salvation où l'on ne pouvait pas se déplacer dans la salle.

Charlie Barnes

C'est vers 19h15 que les lumières s'éteignent sauf que personne ne va monter sur scène, au contraire un jeune homme armé d'une guitare sèche va surgir des coulisses pour se mettre au milieu des spectateurs et commencer à jouer et chanter un morceau mélancolique très agréable dans la lignée d'un Petter Carlsen. Malheureusement, c'est quand il montera sur scène que le bât va blesser. Le petit Charlie, toujours aussi seul, va se prendre pour Attila dans son projet solo Void Ov Voices et se mettre à jouer des morceaux bricolés grâce à un enregistreur qui lui permettra de créer des boucles des différentes parties qu'ils jouent et de les superposer. Ainsi on le verra frapper sur son micro en chorégraphie ou faire du Beatboxing pour créer les rythmes puis jouer de la guitare tout en chantant ou encore jouer du clavier. Cela fait clairement homme orchestre moderne et au delà du fait de se dire « wahou, il joue tout tout seul! », cela ne va jamais très loin musicalement et on finit vite par oublier tout ce qui a été joué.
 

Amplifier

La première fois que j'ai vu Amplifier, c'était en 2006 en première partie d'Opeth et le groupe était formé autour d'un trio. La deuxième fois que j'ai vu le groupe, c'était en 2012 en première partie d'Anathema au Bataclan et les Anglais étaient quatre vu que Steve Durose avait rejoint Amplifier en tant que second guitariste après la séparation d'Oceansize. Et bien en 2013, le groupe de Manchester a encore gagné un membre puisque c'est... Charlie Barnes qui vient compléter le line-up comme homme à tout faire (Étonnant!) en concert, il s'occupera des claviers, des percussions (sur « The Wave » évidemment) mais principalement de jouer le rôle de troisième guitariste et permettre d'avoir une interprétation en concert encore un peu plus fidèle de celle sur album. Bien sur, toute cette attention envers nous n'aurait servi à rien si elle avait été gâchée par un mauvais son et Amplifier a su bien s'entourer pour obtenir un très bon son durant tout le concert. Pour pinailler, on pourrait dire qu'on entendait pas du tout les chœurs mais on s'en foutait un peu vu qu'on chantait par dessus de toute façon.
Au niveau de la prestation en tant que telle, Amplifier n'est pas le groupe le plus communicatif qui soit mais finira par se lâcher à mi-parcours pour tenter de mettre de l'ambiance dans un public très silencieux venant plus là pour apprécier la musique que faire la fête avec les Mancuniens. Il faut dire pour excuser le public que les morceaux bien que groovy sont quand même longs et psychédéliques et qu'en plus, le groupe propose des vidéos en arrière plan durant leurs morceaux pour faciliter un peu plus l'immersion dans l'univers de l'Octopus. Toutefois, au fil des morceaux, bien jumpants, le public participera de plus en plus aux appels des musiciens
Coté setlist, il est surprenant de noter que les Britanniques renient complètement leur deuxième album Insider qui contient pourtant quelques excellents morceaux comme « Insider » justement, « O Fortuna » ou « Strange Seas Of Thought ». Ainsi ils vont jouer la balance entre leurs trois autres albums dont le petit dernier Echo Street avec une petite surprise, la présence de « Closer » tiré de leur EP Sunriders pour finir le set avant le rappel et qui viendra prendre la place du classique « Panzer » à mon grand regret. L'album Amplifier n'est toutefois pas en reste avec cinq morceaux qui sont ceux qui font le plus réagir le public à ma grande surprise.
J'ai un autre petit regret concernant le placement d' « Extra Vehicular » qui aurait mérité d'être joué en dernier afin de rallonger ce titre qui possède un riff ultime que tu peux rallonger sans aucun souci d'ennui pour le spectateur. Tirés également du dernier opus, « Mary Rose » et « The Wheel » passent aisément l'épreuve du live a contrario d'un « Where The River Goes » mou. Entre nous, je pensais que le groupe créerait la surprise en nous proposant un autre titre du dernier album, « Paris In The Spring » vu qu'on était complètement dans le contexte du morceau. Non, le groupe choisira de ne pas changer une setlist qui ne tourne pas depuis le début de la tournée européenne.
Mine de rien, le show a duré pas loin de deux heures qu'on n'a pas vu passées. C'était très bon mais avec un meilleur choix de morceau (« Panzer », « Insider » et « Forever And More » au pif), cela aurait pu être d'une toute autre dimension.

Setlist Amplifier :
Mary Rose
The Wave
Interglacial Spell
The Wheel
Extra Vehicular
Motorhead
Interstellar
UFOs
Fall Of The Empire
Old Movies
Where The River Goes
Neon
Close

Rappel :
The Octopus
Airborne