Gojira + Warattah + Syndrom 187
La Vapeur - Dijon
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C'était il y a trois ans et un mois que j'avais vu la meilleure prestation de Gojira, ici même, à La Vapeur de Dijon ! Depuis, je ne les avait vu que deux fois en festival, et très franchement, les Landais en plein air (et plein jour) ne m'ont jamais vraiment convaincu, à l'inverse des salles ou je les ai toujours trouvé géniaux ! Après trois ans à ne les avoir pas vu dans les meilleures conditions, j'avais vraiment hâte de les revoir.
Après une bonne pizza, arrivée devant la salle pour 20h, la file d'attente est grande (je n'avais plus l'habitude des concerts avec files d'attente tiens). Tapage sur les doigts de l'orga, ouverture des portes à 20h, oui, mais début des concerts à 20h, non ! On aura donc raté Syndrom 187, et on sera entré au milieu du set de Warattah, que je n'ai pas du tout aimé, à aucun niveau. On attendra sagement en discutant et buvant du Coca (et des bières pour les moins sages que moi).
Les lumières de la grande salle de La Vapeur s'éteignent, le public hurle. A n'en pas douter, une bonne partie du public faisait ici leur premier concert, vu l'énergie juvénile dégagée. Dans sa majorité, la foule restait tout de même très éclectique, des jeunes, des vieux, des punks, des metalleux, des hippies, comme c'est toujours le cas dans un concert de Gojira. Le groupe arrive sur scène, Joe débute le premier riff de Space Time, et c'est parti ! Autant j'adore Space Time autant j'ai eu l'impression que le groupe a eu du mal à se mettre en place sur ce premier morceau. Du mal à s'entendre sur scène ? Sans doute, car j'ai entendu quelques pains. J'ai alors eu très peur pour la suite du show, un Gojira en roue libre qui ne bouge pas ? Qui a du mal à se mettre en place ?
Mes craintes ont vite été effacées avec un Clone mortel, suivit de Backbone et Remembrance, intenses du début à la fin ! Le paroxysme de la soirée fut sans doute Flying Whales, que le groupe a eu la bonne idée de ne pas amputer de son intro, samples de baleines de sorties ! Moi qui pensait que le groupe avait perdu de l'énergie, j'ai fermé ma gueule sur le final, où le groupe se donnait à fond, bougeant à droite et à gauche de la scène en se contorsionnant avec des instruments volants. Magnifique. The Heaviest Matter of The Universe et Wisdom Comes suffirent à achever les derniers survivants.
Soyons honnêtes, les morceaux de The Way of All Flesh ont fait redescendre la chaleur. Ca ne m'a pas dérangé, Les titres plus aériens ne m'empêches pas de profiter du show. Le single L'Enfant Sauvage ne m'aura par contre guère convaincu lors de sa retranscription live, alors que je l'apprécie dans mon salon. A voir après rodage ! Final sur Vacuity, martial et rassembleur ! Un petit tube, qui a mis du temps à rentrer dans mon cœur.
Et j'attendais ce rappel avec impatience, Where Dragons Dwell en live, c'était inespéré pour moi il y a encore quelques semaines. A la fois massif, puissant et aérien, comme une fusée prête à vous emmener au fin fond du cosmos ! Et ce final en boucle, je ne sais pas combien de temps ça a duré, j'étais... Autrepart ! Une set-list en forme de Best Of, pour une heure de show, Gojira assure son statut de Grand Groupe ce soir. Excellent, et on en veut encore !
Space Time
Clone
Blackbone
Remembrance
Flying Whales
The Heaviest Matter Of The Universe
Wisdom Comes
Oroborus
L’Enfant Sauvage
Toxic Garbage Island
Vacuity
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Where Dragons Dwell
J'ai rarement vu un groupe aussi proche de son public, les quatre membres de Gojira seront resté plusieurs minutes sur scène, à serrer des mains, donner des médiators, des baguettes, et signer des peaux de batteries ! Un groupe vrai et d'une gentillesse inouïe, une leçon de vie. Vivement leur retour en France en Automne !