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jeudi 11 décembre 2014

Crosne Medieval Fest

Espace René Fallet - Crosne

U-Zine

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Crosne, ville paisible de 9000 habitants, située à 17 km au sud de Paris était ce samedi le théâtre d’une bien curieuse agitation. En effet, les crosnois (puisque c’est ainsi qu’on les appelle) ont vu leur jardin public, le bien-nommé parc Anatole France, envahit par une horde de metalleux, mais également de fiers vikings, pirates et autres chevaliers. La raison de tout ce ramdam ? Le Crosne Medieval Festival bien évidement !! Non seulement un concert dont U-zine était l’un des partenaires privilégiés mais également un grand défi pour l’association organisatrice Battle’s Beer. En effet, cette jeune association voulait saisir l’occasion d’organiser un festival médiéval digne de ce nom avec pas moins de onze groupes à l’affiche. Une liste de groupes parmi lesquels on retrouve entre autres Darkestrah et Trollfest, deux groupes confirmés et reconnus qui n’avaient jusqu’alors pas eu l’occasion de jouer sur les terres françaises. Le récit en image …

Arrivée à Crosne, samedi 14 Novembre, sur les coups de 11h. Le festival commençant à midi, cela laissait le temps de faire le tour du propriétaire. Deux hauts lieux de la vie de Crosne ont été mis à disposition pour le festival : l’espace René Fallet, dans lequel se déroule les concerts et le parc Anatole France où s’est installé un campement médiéval ainsi qu’une flopée d’artisans et de commerçants divers et variés ayant trait à la culture médiévale. Un rapide tour permet de constater que de nombreuses personnes (pour la plupart des figurants) sont venues déguisées et costumées. L’atmosphère générale est à la bonne humeur, le décalage entre le style vestimentaire et l’époque actuelle est toujours sujet à discutions et les contacts se créent facilement. Parmi les stands de ventes, on retrouve couteliers (reproduction d’époque bien entendu), vente de vêtements médiévaux, gravures sur bois, bijoux en ambre, confection de vitraux, armes en bois pour les enfants, … ainsi qu’un stand restauration sur lequel je reviendrai plus tard. Pour égayer la journée qui s’annonce nuageuse, un harpiste, parfois accompagné d’une vielle et autres instruments folk, nous flatte les oreilles de ses mélodies.

Midi sonne, la foule se rassemble à l’entrée de la salle. Une légère attente de la personne responsable des passe presse me permettra de constater que le stand de merchandising est réduit au minimum (peut-être aurai-il fallu un stand de disquaire orienté folk/pagan installé là pour l’occasion ?). A peine rentré dans la salle, ce qui frappe c’est l’espace disponible. Une vaste salle pouvant accueillir largement 1500 personnes, soit bien plus que le festival en accueillera ce qui a permis à chacun de prendre ses aises aussi bien sur les cotés que devant la scène.

Valholl rentre en scène devant une grosse centaine de personnes. Le groupe délivre un black metal épique de bonne qualité … si on en exclu la qualité sonore. En effet, coté scène, le groupe semble livrer un combat avec l’ingénieur son pour avoir des retours équilibrés. Coté public, le son est tantôt brouillon, tantôt de qualité acceptable mais rien de comparable aux déboires que le groupe semble subir au niveau des retours. Malgré cela, le groupe offre une prestation convaincante grâce en partie à leur vocaux (bassiste et guitariste). Le combo nous offrira même une reprise de Belenos !! Malgré cela, le groupe a semblé distant du public, ne communicant que très peu. Dommage …

Une pause de 20 minute entre chaque groupe, c’est ce qu’à prévu l’organisation, et c’est ce qui permet au public de faire quelques emplettes ou comme dans mon cas, de se restaurer. Pour ceci, direction tout naturellement vers le stand restauration. Au menu, on nous propose le plat chaud à 6 euros : assiette de semoule arrosée d’une sorte de bourguignon de cerf ou de porc. Autant être médiéval à fond, je prends du cerf et me trouve une place entre un viking de plus de 2 mètres et une metalleuse. Non seulement la semoule permet de colmater le petit creux au ventre mais en plus le cerf est un véritable délice pour les papilles. C’est décidé, ça sera la même chose au diner (si seulement il en reste !) d’autant plus que le prix est plus qu’abordable. Un petit tour dans le campement sera l’occasion de se faire offrir une corne d’hypocras histoire de faire couler le tout !

Retour dans l’espace René Fallet pour la prestation de Valland qui a déjà commencé. Le groupe, sous une forme plus celtique que leurs prédécesseurs délivre ce que l’on pourra qualifier de métal celtique, principalement dû aux sonorités apportées par la cornemuse. Le son est meilleur que lors du passage de Valholl mais les retours semblent une fois de plus n’en faire qu’à leur tête alors que le son coté public reste tout à fait correct. Le public qui justement se fait petit à petit plus nombreux devant la scène. Le responsable des lumières y gagne aussi en assurance, se permettant plus de changements de couleurs, alors que l’éclairage du groupe précédent se faisait timide. L’apport non négligeable de la cornemuse et le coté celtique ont été reçus avec ferveur, donnant un coté entrainant au concert.

Retour au dehors où le vent s’est mis à souffler … tellement qu’il en décrochera une tente du campement médiéval … L’occasion cependant de regarder un cours d’escrime médiévale et de constater (détail qui m’avait jusque là échappé) que des balades à dos d’âne sont proposés aux enfants. Le troisième âge n’est pas en reste puisque quelques crosnois plus âgés n’ont pas hésité à s’aventurer dans leur parc revenu à l’époque des vikings, pour faire le tour des stands et s’arrêter pour la plupart au stand de vente de confiture !! Comme quoi tout à été pensé pour intéresser le plus large panel de visiteurs.

Quelques poignées de minutes plus tard, Skorzum rentre en scène. Dans des tenues moyenâgeuses, le groupe, originaire de … Crosne, offre des influences s’aventurant du coté du black metal atmosphérique. Cet aspect atmosphérique est apporté essentiellement par le clavier (oui, on est dans un festival de folk/viking metal, je m’attarde volontairement sur les instruments sortant de l’habituel trio guitare-basse-batterie). Si sur scène les problèmes de retour semblent être réglés, c’est du coté du public que l’on serre les dents. En effet, même si le reste est très bien ajusté, le son du clavier semble être bâclé et gâche quelque peu l’ambiance mélancolique qui se dégage de la musique. A la fin du set, on nous annonce qu’une démonstration de combat aura lieu au dehors.

Le public s’installe sur le dénivelé du parc (faisant plus ou moins office de gradins) et ouvre grand les yeux. Tout d’abord démonstration d’escrime style renaissance avec des armes se rapprochant de l’escrime sportive. Il s’ensuit une démonstration de défense et de combat beaucoup plus musclé entre une dizaine de soldats lourdement protégés (cote de maille, cuir, boucliers, …). Défense tout d’abord avec quelques mouvement de défense en groupe (formation en ligne, tortue, …) montrant les différents placements de bouclier et qui n’était pas sans rappeler certaines scènes du film 300. Attaque ensuite en combat 1 contre 1 puis en bataille générale mode « je tape sur tout ce qui bouge ». La moindre des choses à dire c’est que les combattants n’y vont pas de main morte et n’hésites pas à donner des grands coups de lame.

Après ce divertissement, retour dans la salle pour le set visiblement attendu de NightCreepers. Pas loin de 250 personnes ont préféré la chaleur de la salle au froid qui commence à se faire ressentir au dehors. Le groupe entre sur scène, vêtu de kilt et de peaux de bête. Leur folk metal est un concentré du meilleur d’Alestorm, Turisas et Ensiferum. Les guitaristes et bassiste n’hésitent pas à s’approcher du devant de la scène et à encourager le public à se manifester. L’utilisation du clavier et de l’accordéon (qui au passage semble sérieusement s’emmerder sur scène !) se fait particulièrement ressentir lors des passages rythmiques. Ainsi lors de certains passages sans clavier ni accordéon, la musique de NightCreepers parait presque terne malgré l’excellent niveau des musiciens. Cependant, le groupe offre une prestation de qualité, offrant au public une setlist largement puisée dans leur premier album Svingeheim sortit un mois auparavant. Le jeu de lumières est plus construit que lors des précédentes prestations et le son est tout à fait convenable, nous faisant oublier les problèmes de retours présents au début du festival.

Setlist Nightcreepers
1. Set Sails
2. Leech The Pain
3. Pursuit Of The Wolf
4. Dusk
5. Siegfried The Dragonslayer
6. Forest Of Whispers
7. Les Plaines de Hel
8. La Flotte Impure

Le temps de sortir remplir la corne d’hypocras, il est déjà l’heure de retourner à la salle pour la suite du programme avec le groupe Cave Growl. A peine le groupe en place que l’on sent qu’il sera l’un des plus festifs de l’affiche. Outre les traditionnels instruments basse-guitare-batterie, on retrouve les instruments traditionnels (Ramoutcho inside !) que sont le bouzouki, le violon, ou encore la cornemuse ou la flute irlandaise. On regrettera cependant le peu de mise en avant du claviériste qui restera tout le set encapuchonné tel un moine. Notons cependant la capacité des musiciens à aborder plusieurs instruments qui est grandement mis en avant par Cave Growl. Le son et les lumières sont de même qualité que pour NightCreepers, c’est-à-dire très corrects. Le public s’en donnera à cœur joie, d’autant plus que la bonne humeur sur scène est communiquée avec beaucoup d’aisance à la fosse. L’un des membres n’hésitera d’ailleurs pas à y descendre pour stimuler un peu le pit (perdant visiblement une flute au passage). Le groupe conclura le set avec une version folk du générique de Fort Boyard renommé pour l’occasion Amon Boyard. Probablement le moment le plus festif du concert avec une phrase qui me reste en mémoire : « Remerciement à Battle’s Beer pour ce putain de festival d’enculés !!! », témoignage du bonheur de jouer !!

Setlist Cave Growl
1- Intro
2- Son Of War
3- Struggle for Life
4- Man Of Aran
5- Celebrating Victory
6- Jarvi Kyrkogard
7- Amon Boyard

Un rapide coup d’œil à l’horaire nous permet de constater que le festival commence à prendre du retard sur le running order prévisionnel. En effet, c’est à 17h que Darkestrah rentre sur scène, heure à laquelle le groupe était sensé en sortir. Quoi qu’il en soit, c’est l’heure qui marquera le premier concert de Darkestrah en France. Ce groupe, initialement originaire du Kirghizistan, et depuis relocalisé en Allemagne, se qualifie lui-même de black metal shamanique. Quoi qu’il en soit, c’est du black metal pur et dur que le groupe nous envoie en plein visage. Et ce n’est pas Kriegtalith, la vocaliste qui nous contredira. Rares sont les groupes de black metal menés par une femme, mais on doit reconnaître que sous sa petite taille et ses cheveux recouvrant tout son visage, se cache un leader clairement charismatique. Parfois posant pour les photographes (voir photos), parfois se rapprochant de la foule, la communication avec le public est réduite au minimum mais c’est le genre de groupe qui se passe de mot tant l’ambiance est hypnotique. Une expérience live d’une heure et demie en face à face avec une chanteuse qui prouve par A+B qu’elle n’a rien à envier à ses homologues masculins tant son chant est maitrisé. Darkestrah vient de s’imposer en France. En un mot : respect !

Le planning du festival prévoyait ici une coupure de 2 heures durant lesquels le public et même certains membres de groupes ont gentiment été expulsé de la salle par des vigiles pas toujours délicats (mais nous y reviendrons). Coupure donc prévue de 17h à 19h pour permettre d’une part aux festivaliers de se restaurer et de profiter des dernières lueurs du jour pour finir les quelques achats mais surtout pour probablement permettre aux organisateur de finir quelques derniers réglages. Le cerf du midi étant déjà digéré et m’ayant tellement plu, il était impossible de ne pas en reprendre pour la soirée !! Direction donc le stand restauration pour un plat chaud (semoule + cerf en sauce toujours) accompagné d’une « tartine du chevalier », tranche de pain recouverte de pâté ! Un vrai régal !! Un coup de fil plus tard et direction interview avec NightCreepers (à paraître bientôt sur le site) pour une grosse demi-heure de discussion.

Il est 20 heures bien tassé lorsque les portes de l’espace René Fallet s’ouvrent à nouveau sur la prestation scénique du groupe Taliesin. Ce groupe de pagan black metal, se démarquera des autres par l’utilisation abondante (sans être excessive) des chœurs. Ce coté grégorien apportera une touche de nostalgie à leur black metal. Petite parenthèse concernant les lumières, exclusivement ambiance bleue et verte qui a été la bête noire des photographes présents devant les barrières qui s’arrachaient les cheveux sur les réglages (moi y compris !). Ceci dit, le son fut très correct, sur la lignée des trois groupes précédents, l’ingénieur son ayant probablement trouvé les réglages adéquats. A noter que le groupe a surpris une bonne partie du public en proposant une reprise. Il est bien évident que proposer The Somberlain de Dissection à un concert de pagan peut paraître aussi étrange que proposer Master Of Puppets à un concert de black, mais l’universalité de la chanson, connu de tous, fut l’occasion d’entendre en live un titre que plus personne n’aura l’occasion d’entendre par l’auteur originel. Choix audacieux certes, mais bon choix ! Le concert, sans être l’un des meilleurs de la soirée, marquera les esprits, notamment grâce à cette reprise.

Un petit tour au dehors a permis de constater que la plupart des stands ont été démontés durant le set de Taliesin, étant donné que la nuit et le froid s’était déjà installé. C’est maintenant au tour d’un des leaders français du genre d’entrer en scène. La France, malgré tout les groupes de pagan/folk/viking qu’elle peut compter, n’a que peu de groupes meneurs. Parmi eux, Belenos, Aes Dana ou bien évidement, nos intéressés du moment, Heol Telwen. Le groupe n’a pas grand-chose à prouver, certes mais malgré l’intérêt du public, le combo semble long à trouver l’osmose et l’ambiance. Leur principal point fort reste la vélocité de leur flutiste et principalement lorsque ce dernier est accompagné à la bombarde par le guitariste/chanteur. L’ambiance, dans la fosse est festive, mais le public n’ira pas jusqu’à réitérer les quelques rondes et farandoles du concert de Cave Growl. Le son est cependant excellent, mais il semble manquer selon moi une étincelle de malice pour faire de ce set quelque chose d’unique … Dommage, peut-être le rendez vous au Cernunnos en janvier prochain changera la donne !! C’est tout le meilleur que l’on puisse espérer.

Setlist Heol Telwen
1- An Deiz Ruz
2- Dahud
3- Ar Sant Khoz
4- Etre Douae Mor
5- Kan Ar Kern
6- Genidezh En Marv
7- Enez Glaz

Alors qu’aurait dû se poursuivre la soirée avec la prestation de Folge Dem Wind, les organisateurs annoncent un changement dans le planning et fait passer Trollfest avant ces derniers. La raison est assez évidente, vu l’heure avancée, ceux qui comptent rentrer sur Paris par le RER D n’auraient pas pu voir Trollfest si celui-ci avait été programmé en fin de soirée. C’est devant une foule au maximum (à vue de nez 500 personnes) que le groupe scandinave rentre en scène. Le bedonnant chanteur arbore un tee-shirt humoristique où l’on peut lire « Fat People Are Hard To Kidnap », phrase qui n’échappera pas au public. Les bières posées sur toute la scène annoncent la couleur avant les premières notes : au programme, bière, troll et fun !! Et c’est avec l’endiablée « Legendarisk Ol » que les hostilités commencent. Le public est déchainé et les premiers rangs sont projetés sur les barrières du devant de scène. Alternant entre intro banjo/saxo et passages de folie trollesque, le groupe s’en sort à merveille. Le chanteur ventripotent et son micro retro n’hésite pas à venir au ras de la scène pour faire chanter le public. Le saxophoniste et l’accordéoniste restent cependant très en retrait, peut-être trop alors que le leader occupe tout l’espace en dansant. Ce dernier ira même chercher une bouteille de Jagermeister sur le titre « Jegermeister », n’en faisant malheureusement pas profiter le public qui n’a que peu l’occasion d’en boire vu la difficulté d’en trouver dans notre pays. Le groupe continue le set en proposant un mix de ses albums piochant tantôt dans Promo, dans Willkommen Folk Tell Drekka Fest!, dans Brakebein ou dans leur petit dernier Villanden. Un véritable plaisir de voir sur scène Trollfest, pour une première en France, le défi est réussi et le public semble heureux. Ce dernier désertera la salle quelques minutes après le set des norvégiens pour tenter de prendre les derniers transports en commun.


Setlist Trollfest
1- Legendarisk Ol
2- Brakebien
3- Uraltes Elemente
4- Willkommen Folk Til Baguettefest
5- Meerungeheuer
6- Du Kom For Seint
7- Essenfest
8- Jegermeister
9- Utmarschen
10- Piratkriegen
11- Skogsfest
12- Villanden
13- Garm
14- Erste Krieg
15- Egenmjod Heidundermjod

C’est devant une foule considérablement réduite que Folge Dem Wind rentre sur scène. Leur musique est un black metal que l’on pourrait qualifier de terreux. En effet, c’est couverts de terre et de boue que les membres du groupe rentrent sur scène. Et comme si ça ne suffisait pas, le chanteur s’est aspergé de faux sang !! C’est sous cette ambiance quelque peu zombifiée que le groupe délivre sa musique devant les quelques spectateurs restants. Une musique de bonne facture, peut-être parfois un peu plate mais compensé par la puissance scénique du groupe, et notamment du chanteur qui semble avoir acquit une solide expérience avec le groupe. Parfois en état de semi-transe, il est on ne peut plus expressif, levant tantôt les bras aux ciels, ou encore en se frappant la poitrine du poing. Le son est carré, les lumières savamment dosées, et la facilité du leader à hypnotiser le public ne sera pas sans rappeler l’aura qui entourait la chanteuse de Darkestrah. Pour finir, des drapeaux tribaux mi-sanglants, mi-boueux serons installé de chaque coté de la scène durant un des derniers titres du set. Lors du morceau final, on verra la scène envahie par un vigile visiblement colérique qui fera comprendre qu’il est grand temps de mettre fin au festival, probablement à cause de l’heure avancée. Sur quoi, dès les dernières notes étouffées, les agents de sécurité ne perdront pas de temps pour vider la salle de ses occupants. Une indélicatesse constatée et critiquée.

Le Crosne Medieval Festival. Au final, qu’en retenir ? Une vaste fête mélangeant les fans de musique métal et de culture médiévale ? Pas seulement. Proposer pour 14 euros un festival de 11 groupes de métal, à quelques kilomètres de paris relève déjà de l’utopie. Si on y rajoute toute la gestion de l’aspect médiéval avec la dizaine d’exposants, les démonstrations de combat, le stand de nourriture, … Si l’on ajoute en plus le fait que le festival était la première en France de Trollfest et Darkestrah … Au final, c’est surtout un défi pour l’organisation. Malgré les problèmes de gestion du temps et les réactions quelque peu brusques des agents de sécurité, Battle’s Beer à réussi haut la main cet exploit. L’expérience leur sera très certainement formatrice et ce genre d’erreurs seront très certainement placées sous contrôle à l’avenir. Le seul petit regret personnel vient de l’agent de Finntroll qui avait annoncé un peu rapidement que le groupe se produirait. L’information avait été infirmée quelques jours plus tard. Finntroll, Trollfest, au final les trolls étaient de la partie !! Avant de clore ce live report, deux éléments sont à signaler. L'aspect éclectique du festival est à souligner, notamment au niveau des tranches d'âge. Les bambins y trouvaient leur compte, ils ont pu en prendre plein les yeux en ayant l'impression de se retrouver au milieu d'un champ de combat moyen-âgeux ou encore faire un tours à dos d'âne. Nos chers ainés ont également eu droit à leur part de réjouissances, avec certains stands ainsi que l'ambiance générale animée qui devait donner une toute autre allure à leur parc habituellement si paisible. Deuxième élément à rajouter, plus humoristique, c'est le passage du maire de Crosne durant le set de Darkestrah. Ce dernier se serait exclamé : "Je ne comprend pas qu'on puisse aimer ce genre de musique violente, mais au moins ça change du rap".

Quoi qu’il en soit, le public est parti heureux, et pour avoir longuement discuté avec certaines personnes, vivement le Crosne Medieval Festival 2ème Edition !!