U-Zine

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Après Lyon et Caen, deux dates parmi les 19 de la tournée, c’est au tour de Limoges d’accueillir ce que l’on est désormais en droit d’appeler le fer de lance du métal français. Et leur venue dans le Limousin est à souligner particulièrement car c’était Clermont-Ferrand qui était censé à l’origine accueillir le groupe en ce jour. Par ailleurs, il s’agit presque de la dernière date de la tournée étant donné que Limoges est la 17ème étape et que les deux dernières se déroulent à Biarritz, soit à domicile pour les landais. L’occasion pour les limougeauds de profiter d’une séance de dédicace à la Fnac avant le concert.

17h donc, en ce jeudi ensoleillé, rendez-vous au forum de la Fnac pour une demi-heure de dédicace. Le groupe arrive … à 3 seulement. Etonnement de beaucoup puisque c’est Joseph, le leader qui manque à l’appel. Mario explique donc à la soixantaine de personnes venue pour l’occasion que son frère ne préfère pas se rendre aux dédicaces pour économiser sa voix après une tournée française harassante. Qu’importe, les dédicaces commencent. Untel l’album, un autre une affiche, le groupe est très disponible, reste comme d’habitude très humble et discute avec son public. On verra passer une signature sur un skate, une guitare acoustique avec laquelle Christian jouera quelques notes, et certains iront même jusqu’à se faire dédicacer leurs chaussures. Le groupe s’est ensuite pris au jeu des photographies permettant à leur public de poser en compagnie du groupe. Le sourire, la bonne humeur, la bonne ambiance seront les maîtres mots de ce passage à la Fnac. 17h30, le groupe quitte la salle et donne rendez-vous le soir même pour le concert. Quelques fans retardataires arriveront une poignée de minute trop tard !!

Direction donc la salle John Lennon à 20h30 pour le début des hostilités. Et le public s’est déplacé en masse puisque outre les limougeauds, il y avait entre autre des rochelais et des bergeracois. C’est devant une salle presque pleine que Trepalium investit la scène. Je me demandais avant le concert si un seul groupe était suffisant en première partie d’un groupe tel Gojira, mais mes doutes se sont envolés dès les premières notes de Daddy’s Happy. Même après 16 concerts en une 20aine de jour, le groupe a la pêche et est content d’être là (et Joe confiera plus tard que le groupe s’est impliqué à fond dans la tournée, suivant Gojira dans leur van, se relayant même pour conduire). Leur set est essentiellement concentré sur leur dernier album, XIII, tout juste sortit puisque seul deux chansons sont tirées d’Alchemik Clockwork of Disorder. Le groupe envoi la sauce et le public est réceptif d’autant plus que le son est très correct et à volume appréciable. KK et sa bande assurent leur rôle de première partie et délivrent un show simple, carré et énergique. Les quelques passages jazzy surprendrons les non-connaisseurs mais apportent un vent de fraicheur à la puissance de leur death metal. 10 titres plus loin, le groupe quitte la scène sur une très bonne impression. Groupe à suivre de près.

Set-List Trepalium :
Daddy's Happy
Glowing Cloud
Perversion of Reality
Addicted to Oblivion
Inner Hell
And Now...
World Plague
Decayed Emotion
Saddistik Peace
Fant-Easy Reality

La tête d’affiche, Gojira entre en scène. On les retrouve ici après une longue tournée aux Etats-Unis et on constatera qu’une fois de plus, ils ont énormément gagné en justesse musicales autant qu’en aspect scénique. Les premières notes d’Oroborus lancent les hostilités et le public répond immédiatement. Le son est excellent, le groupe est hyper-actif, Jean-Mi headbanguant à s’en décrocher le cou, Mario techniquement excellent derrières ses futs, Joe en leader enroué mais pourtant juste dans le chant et Christian, quelque peu en retrait sans pour autant être inactif. Le groupe a constitué son set avec des titres du dernier album, The Way of All Flesh, du précédent From Mars To Sirius ainsi que du tout premier Terra Incognita. Aucune chanson du second album, The Link.

On appréciera durant le set A Sight to Behold, avec le voice-coder qui rend plutôt pas mal en live. Mario nous fera ensuite profiter d’un court solo de batterie, dans son style très tribal, simple mais efficace tout en restant humble et sans surenchère. S’en suit le duo Clone-Flying Whales, très attendues par le public qui s’en donne à cœur joie. Pour ma part légèrement déçu que le groupe n’ait pas joué la première partie de Flying Whales, qui aurait tout à fait eu sa place dans le set. Il s’en suit deux titres du dernier album, l’occasion de voir qu’elles rendent très bien en live. Le groupe revient pour un rappel exécuter Terra Incognita ainsi que leur dernier “tube” Vacuity. On peut se demander si Clone et Backbone n’auraient pas fait un meilleur choix de rappel, mais le groupe s’en sort très bien après une heure et demie de show intense. Joe remerciera le public, considérant la date à Limoges comme la dernière de la tournée, les 2 dernières se trouvant à Biarritz donc en terres connues.

Set-List Gojira :
Oroborus
The Heaviest Matter of The Universe
Backbone
Love
From The Sky
A Sight to Behold
The Art of Dying
Drum solo
Clone
Flying Whales
Toxic Garbage Island
The Way of All Flesh
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Terra Incognita
Vacuity

Globalement impressionnant, Gojira mérite sa place de chef de file du métal français. A défaut de se faire connaître, ils auront confirmé leur notoriété et eu l’occasion de montrer leur évolution. En effet le groupe est devenu une locomotive lancée à pleine vitesse, très bon scéniquement et musicalement. Merci donc aux groupes, à la fondation Hiero et à SBRA pour le concert.