Willow + Ataraxie + Orakle
Emporium Galorium - Rouen
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Il n’y avait pas foule ce samedi soir devant l’Emporium Galorium de Rouen. La faute au soleil, à la neuvième fête viking proposée dans le coin et à une affiche qui s’est décidé trop récemment bien que très alléchante. On y voyait respectivement se mêler le Black Metal Symphonique très classe des Parisiens d’Orakle, l’Extreme Doom Death d’Ataraxie et le Metal Progressif instrumental de Willow.
C’est sur l’intro tirée du dernier album Tourments & Perdition que le concert débute. Très bonne mise en bouche avant d’enchaîner sur un autre titre du nouvel album dont je ne me souviens plus le nom. On observe déjà des problèmes notamment aux niveau des guitares dont on a du mal à discerner les mélodies (très gênant sur un titre comme « La Splendeur De Nos Pas ») et de la voix. Le chant Black est parfaitement audible mais le chant clair est un peu couvert par les instruments. Dommage car bien que j’ai eu quelques craintes en voyant seulement un chanteur sur scène (J’en attendais au moins deux vu la variété du chant sur cd), elles se sont vite dissipées vu le talent du monsieur à alterner son chant et à atteindre la virtuosité de Vortex (Arcturus, Dimmu Borgir). Le reste des musiciens n’est pas en reste et démontre d’une grande maîtrise technique. En fait, seul le claviériste semble se faire chier collé contre son mur.
Coté setlist, le groupe fit la part belle au dernier album avec cinq titres joués contre deux tirés d’Uni Aux Cimes, « Le Distant » et le titre éponyme. Malgré un public très statique (« des fiottes » diront même certains) mais qui a eu l’air d’apprécier la musique des Parisiens, le groupe a délivré une bonne prestation.
Setlist : 1) Tourments - 2) Celui qui erre - 3) Uni aux cimes - 4) La splendeur de nos pas - 5) Le distant - 6) Dépossédés - 7) Les mots de la perte
C’est désormais aux chouchous de la salle en folie furieuse (ou pas) de monter sur… l’estrade pour une grosse heure de leur Doom Death si particulier avec quelques surprises. Dès le départ de « Silence Of Death » et ses accélérations Death Old School qui font très mal, on remarque que le son est devenu bon (à condition d’avoir des boules quies, bien évidement). Le groupe déroule ensuite avec deux titres de son nouvel album, « Walking Through The Land Of Falsity » et son final gigantesque, puis « Anhédonie » où les premiers problèmes surgissent : Sylvain ne s’entend plus jouer et l’oblige à changer de guitare à la fin de la chanson pendant que Fred et marquis meubleront avec un titre de Funeralium, « Nearly The End ». Mais le problème continue et sur « Slow Transcending Agony », seul titre de l’album du même nom à être joué ce soir, (Pas de « Another Day Of Despondency » , snif), il est obligé de s’arrêter en plein milieu du titre pour tout rebrancher. Néanmoins, dès que la musique reprend la magie réopère et on repart aussitôt dans un autre monde totalement torturé. En final, nous avons droit aux surprises du chef en commençant par la reprise de Bethlehem, « Aphel - Die Schwarze Schlange », époustouflante où les frissons se font ressentir (Entre ses faciès, son chant en allemand et sa voix, Marquis me fait très peur)
L’autre surprise est la présence d’un très vieux titre dans la setlist, datant de la démo du même nom, « The Other Path ». plus mélodique avec même la présence de soli, ce titre montrait une autre facette d’Ataraxie. Encore donc, une prestation qui m’a transporté sans m’embêter. Allez vite, reprogrammez nous une nouvelle date.
Setlist : - 1) Silence of death - 2) Walking through the land of falsity - 3) Anhédonie - 4) une partie de Nearly the end (reprise de Funeralium) - 5) Slow transcending agony - 6) Aphel - Die Schwarze Schlange (reprise Bethlehem) - 7) The other path
Pour conclure cette soirée, rien de tel que le très bon Metal Progressif de Willow qui joue devant une salle dépeuplée (Quinze personnes tout au plus). Il en faut beaucoup plus pour toucher ce groupe qui se donne à fond devant cette faible audience qui commence à accuser la fatigue (le concert commence un peu avant 2 h du matin). Mais ce n’est pas grave car le groupe, emmené par un Loïc Lempereur impressionnant, délivre, avec bonne humeur, une prestation technique, groovy et pleine de feeling. On sent que le groupe a beaucoup de métier et mériterait sans doute un meilleur sort que de jouer seulement à l’Emporium. Malgré une basse trop forte, les morceaux s’enchaînent très vite et, en fin de compte, font presque oublier au public l’heure tardive.
Avec deux confirmations et une belle surprise, on peut dire que cette soirée m’a comblé et on ne regrette que cette affluence bien faible pour une affiche aussi éclectique que de qualité.