U-Zine

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Lorsque les portes s’ouvrent aux alentours de 18h30 – 40, on ne peut pas dire que le monde fasse foule. En attendant le début des prestations, une petite descente au bar s’impose histoire de boire un verre ou de discuter avec quelques personnes. L’ambiance est chaleureuse pour certains, plus solitaire pour d’autres. Puis, on nous signale l’arrivée du premier groupe. Direction la salle…

Trepan’ Dead entame son show. Ca commence en toute brutalité avec ce groupe français de brutaldeath/grind. Personnellement, je n’adhère pas à ce style : ces premières minutes me sont donc difficiles. Elles le sont d’autant plus que le son est mal ajusté. La basse est trop forte et la batterie un peu trop « brouillon » à mon goût (en dehors de la caisse claire qu’on entend distinctement). Du coup, la guitare en pâtie. Ceci étant dit les deux chanteurs possèdent un jeu de scène assez amusant et dynamique ce qui rend la prestation sympa.

Ensuite, viens le tour de Darzamat, une formation black atmosphérique polonaise : Arrivent alors sur scène les 6 membres du groupe qui commencent à défendre des titres extraits de leur album « Transkarpatia ». Un problème technique oblige les musiciens à s’interrompre au bout de 2 chansons ce qui coupe l’attention pendant 5 bonnes minutes. Darzamat reprend et je dois avouer que mes premières impressions sont mitigées. Cependant, en m’accrochant un peu, je découvre que ce groupe a de bonnes choses à faire entendre. Les derniers morceaux me paraissent d’ailleurs très prometteurs. On a un Flauros charismatique et assuré, malgré un léger manque de puissance, accompagné de musiciens efficaces, notamment le batteur particulièrement performant. La chanteuse, Nera, au contraire, me parait un peu trop nonchalante (d’autant plus qu’on ne l’entend pas très bien). Un groupe intéressant à découvrir sur scène mais qui peut à mon avis aller au-delà de ce qu’il a présenté Dimanche.

Le cd de Darzamat est rediffusé alors qu’Ataraxie se prépare. S’il y a un groupe que j’attends ce soir, c’est bien celui là ! Marquis et sa troupe nous plonge dès le début au fin fond des abymes du doom/death en ouvrant sa cérémonie de l’instrumentale « Step into the Gloom ». Le son est oppressant et d’une puissance extraordinaire tout en restant propre et maîtrisé. On se laisse emporter tout de suite. Le groupe enchaîne sur « L’ataraxie » où les premiers vocaux apparaissent. Marquis fait toujours preuve d’une performance saisissante et sa voix en fait trembler plus d’un. Les guitaristes sont eux aussi très impliqués et semblent possédés par leur propre musique, ce durant tout le concert. Puis, Ataraxie nous offre le plaisir de découvrir un des titres qui figurera sur leur prochain album (prévu pour fin 2007), « Silence of Death », qui ne manque pas de nous faire saliver. Une fois de plus le morceau est excellent, alternant entre lourdeur doomesque et death extrême, des riffs bien agencés et une batterie originale (que Pierre interprète remarquablement et d’une sérénité presque troublante). Enfin, nos 4 doomeux achèvent de nous bousculer d’émotions avec « Slow Transcending Agony » et le très bon « Another Day of Despondancy ». Ataraxie a donc un véritable potentiel scénique et il a raison de l’exploiter au maximum…J’attends avec impatience le prochain live !

En ce qui concerne Thy Disease, la formation death/black polonaise, je ne peux pas vous en dire grand-chose dans la mesure où j’ai due partir juste après Ataraxie.

Pour cette première édition du Metal Full Fest, qui essaie de créer des échanges entre France et Pologne, l’affiche était honnête même si le nombre d’entrée s’est limité apparemment à une cinquantaine de personnes. En revanche, je trouve dommage de voir un public de plus en plus froid car ça rend les concerts moins attrayants et peu vivants. Dans tous les cas, que cette initiative se poursuive car elle permet à des groupes moins connus de s’exprimer en France et, en ce qui nous concerne, de faire quelques découvertes musicales.