U-Zine

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C’est dans la Scène Bastille, jolie salle parisienne qui sert aussi de boite de nuit ainsi que de salle de concerts pour tout ce qui se rapporte au Hip Hop et divers groupes électroniques au passage, qu’une bonne soixantaine de gens se sont réunis en ce début d’année 2007 pour acclamer les rockeurs aériens d’Agora Fidelio, en promotion pour leur dernier album en date Le Troisième Choix, ainsi que le groupe de rock/fusion Emklem, et enfin les Montpelliérains de Lunatic Age, qui ont clôturés la soirée.

Passer l’accueil glaciale des agents de Sécurité à l’entrée de la salle (un peu plus et je ne pouvais pas entrer), c’est aux alentours de 20h (plus ou moins) qu’Agora Fidelio pénètre sur scène. « De la non nécessité du courage », extraite du Troisième Choix, introduit la setlist, Milka nous gratifiant de ses imposants cris sur la fin par rapport à la version album du titre (sur les mots "je ne promet rien", répétés plusieurs fois). Après la chanson « 10h17 », le premier et surtout meilleur morceau à mes yeux de leur skeud Une histoire de chair, le combo enchaîne avec quatre morceaux d’affilés du dernier album en date (« Une époque formidable », « Palatina » -le morceau le plus intense du dernier CD, grâce entre autre à la rage dégagée par Milka dans la dernière partie du titre-, « Si tu savais comme » et « Mourir »). Le groupe est détendu, heureux d’être à paris, et Milka se permet de faire participer son public entre certaines chansons (il déclare de façon amusante être contre les MySpace, et nous demanda qui, parmis nous, en possède un, gnarf). Après une standing ovation générale, Milka et ses compères nous jouent la très déprimante « Altitude Zéro » (je l’attendais avec impatience celle là, quelle plaisir de l’écouter en live… elle est envoûtante au combien !) et enfin « A blanc », un des tout meilleur titre du troisième skeud, qui aura sans doute fait grandement plaisir à 2 ou 3 retardataires arrivés dans la salle peu avant la fin du concert, qui l’avaient demandé "désespérément" (sic).

Finalement, si les effets de lumière furent médiocre (on est à la Scène Bastille, pas à l‘Elysée Montmartre en même temps), le son lui, que ce soit au niveau du chant ou des instruments, aura été plutôt bon, tant j’ai été soufflé par le rendu en live des chansons d‘Agora Fidelio. Il faut dire que Milka y est pour quelque chose aussi, tant il se donne à 100 % sur chaque morceau, tant il arrive à faire vivre certains morceaux, donne une seconde identité à ceux-ci par rapport aux versions studio.

Setlist Agora Fidelio :
De la non nécessité du courage
10h17
Une époque formidable
Palatina
Si tu savais comme
Mourir
Altitude Zéro
A blanc

Je n’ai pas honte de vous dire que j’étais venu avant tout pour Agora Fidelio, et que je connais quedalle des deux autres, étant plus un amateur de metal que de rock en général. Bien qu’étant resté jusqu‘à la fin du concert de Lunatic Age (par plaisir d‘entendre des styles que je n’ai pas l’habitue de voir sur scène autant que par curiosité), je ferais par conséquent court sur les deux combos ayant suivit la prestation des Toulousains.
Si le mélange de rock, de neo, et de punk d‘Emklem (vous pouvez appeler ça de la fusion) m’a relativement peu emballé, hormis sur certains passages neo "énervé" relativement entraînant en live, la chanteuse elle est plutôt charismatique, et son dynamisme fut plaisant à voir (marrant de la voir se déhancher, elle a son propre style dans un sens). Conçernant Lunatic Age, malgré la qualité pas irréprochable du son, leur son rock émotionnel et parfois complexe dans le bon sens du terme permit à ceux et celles qui étaient encore à l’écoute -la salle s’est vidé de façon assez importante après la fin d’Emklem- de prolonger leur rêve musical.

Dans une ambiance générale beaucoup plus calme dans la fosse que les concerts metal auxquels j’ai l’habitude d’aller (ici, les émotions étaient plus intérieurs si je puis dire la plupart du temps), si Emklem et Lunatic Age ont remplis leur part de marché, le groupe de rock qui aura remporté les suffrages universels a été Agora Fidelio (… le public applaudissant un long moment le groupe avant que celui-ci ne revienne sur scène pour faire un rappel), tant le groupe sai sublimer ses titres en live, et tant leur musique, devenant de plus en plus personnel au fil de leur experience commune, vous prend aux tripes, qu’elle soit rageuse, planante, ou déprimante dans son ton.

PS : Je ne parlerais que brièvement du petit comique au premier rang, il aura été ridicule aux yeux de beaucoup, de par son attitude irrespectueuse envers les groupes parfois, mais n’aura pas gâché le spectacle non plus.