U-Zine

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Afin de marquer d’une pierre blanche la sortie de leur troisième album studio, Gojira s’est lancé dans une énorme tournée française débutant par une sorte de concert privé à Bordeaux… Quelques dates plus tard, voilà les français présents dans la petite salle intimiste du Nouveau Casino de Paris… Le choix de la salle est relativement étonnant sachant que le groupe n’est pas passé par la Capitale depuis un bon bout de temps et aux vues de la rapidité de la date à être sold-out, on pourrait se demander ce qui les a poussés à venir jouer ici. L’explication est toute simple, le groupe ayant voulu faire une sorte de mini-cadeau aux parisiens avant de revenir quelques mois plus tard pour achever leur tournée à l’Elysée Montmartre, salle d’une contenance 4 fois supérieure à celle du NC !

N’ayant pas de première partie au programme, le concert débutera aux alentours de 21 heures soit une heure après que les vrais de fans du groupe aient investi la place et surtout le stand de merchandising ! Prmeière constatation pour ma part, un écran blanc se situe derrière la batterie de Mario Duplantier présageant une diffusion d’images pendant le concert, ce qui ne rata pas dès que les lumières s’éteignirent sur fond de cris de baleines, leit-motiv de leur nouvel album From Mars To Sirius. D’ailleurs parlons en de ce nouvel album avec pas moins de 8 titres joués sur 15 (dont le solo de batterie) en l’espace d’une heure trente, j’ai trouvé leur set trop axé sur le nouvel album laissant de côté des incontournables comme Indians pour n’en citer qu’une !
Mais cessons de nous plaindre et attardons-nous à cet excellent concert proposé par les landais qui nous assènent d’entrée un enchaînement Ocean Planet / Backbone qui transformera le Nouveau Casino en brasier géant ! Le groupe semble irréprochable tant pas leur technicité que par le son parfaitement balancé laissant la plus grosse part à la section rythmique toujours aussi ahurissante ! Puis vient le tour d’anciens titres comme Remenbrance, Clone - à ma grande surprise ! ainsi que la cultissime Love avec sa montée en puissance, puis ma préféré Embrace The World… Les fans sont comblés par ce retour dans le passé de la discographie du groupe et s’en donnent toujours à cœur joie ! Etrangement, le groupe s’est comme débarrassé une bonne fois pour toute de ses anciens titres pour nous asséner une grosse louche de nouveauté avec Flying Wales (dédiée à Green Peace) / In The Wilderness / The Heaviest Matter Of The Universe / Unicorne et un final sur To Sirius amputé de From Mars… Les nouveaux morceaux passent le cap du live sans la moindre difficulté et apporte un plus de lourdeur à leur musique. Leur prestation scénique a également gagné en constance, même si ce n’est pas encore leur grand point fort, Joe Duplantier ne s’adressant au public qu’après le 4ème morceau ! Heureusement, les projections vidéos (notamment le clip de Love sur… Love) et les sublimes lights ajouteront un plus au show.
Seuls deux incontournables se seront intercalés dans cette liste interminable de nouveauté, le solo de batterie de Mario toujours aussi impressionnant ainsi que le vieux titre From The Space, extrait de leur premier album !

Le groupe quitte la scène après nous avoir interprété To Sirius. Aucun rappel n’était prévu, pourtant Gojira accédera à la demande des parisiens ne cessant de scander le nom du groupe, revenant pour interpréter 3 titres dont Lizard Skin histoire de marquer les esprits une dernière fois et d’achever les derniers récalcitrants dans la fosse tout en permetant aux slammeurs de faire leurs dernières victimes à coup de chaussures dans la gueule (oui, je n’aime pas les slammeurs !). C’est donc sur l’excellente Where Dragons Dwell que les français concluent leur set d’1h30. On en redemande encore, mais cette fois-ci c’est bel et bien fini !

Voilà il est 22h30, un suppo et au lit comme dirait grand-mère. Toutefois, je suis sorti de ce concert totalement comblé même si je fus frustré par la set-list éclipsant certains anciens titres et n’ayant même pas incorporé le nouveau morceau From The Sky ! M’enfin, il ne faut pas trop en demander et se contenter de l’excellente prestation des Gojira, plus que jamais dignes d’exploser sur la scène internationale !