36 Crazyfists
Mike Whitney
U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
C'est avec un grand plaisir que j'ai interviewé Mike de 36Crazyfists, mais lui ne le voyait pas comme ça. N'ayant aucune autre interview de prévue et voulant être débarrassé le plus vite possible, il a été plutôt rapide pour répondre à mes questions mais il est quand même resté très aimable.
U-zine : Comment se passe la tournée ?
Mike Whitney (basse): Géniale, vraiment géniale
Comment ça se passe avec vos premières parties, Twelve Tribes et From First To Last ?
On s’entend très bien. On a déjà fait une tournée avec Twelves Tribes, donc c’est déjà des bons potes. Pour From First To Last, c’est la première fois, mais ça va tout le monde est cool.
Pourquoi avez-vous annulé votre concert à Paris en octobre dernier ?
Il n’y avait pas assez de vente. Enfin je n’en suis même pas sûr. Je ne sais pas exactement quels concerts ont été annulés. Donc je ne sais pas si Paris c’était le cas, mais quelques shows n’étaient pas assez remplis, et on a annulé.
Qu’est que tu attends comme accueil ce soir ?
J’espère que ce sera génial. J’ai aussi cru entendre que le concert était complet. C’est cool.
C’est la première fois que vous revenez après le Road Rage, ça fait très longtemps. Pourquoi avoir choisi une salle aussi petite ?
Probablement parce que c’est notre première date ici en tant que tête d’affiche. On ne voulait pas une grande salle que l’on n’aurait pas pu remplir.
Est-ce que tu pourrais te présenter et présenter un peu le groupe ?
Je suis Mike, et je joue de la basse pour 36Crazyfist.
Et le groupe ?
Dans le groupe, il y a Broke au chant, Thomas à la batterie, et Steeve à la guitarte. On a formé le groupe en 94 en Alaska, biensur. Il y avait un autre joueur de basse avant moi, mais il est mort dans un accident de voiture. J’ai rejoins le groupe en 96.
Le fait de venir d’Alaska a été un avantage ou un désavantage ?
Ca a été un avantage, je pense parce qu’on a pu intéresser les gens à ce qui venait d’Alaska. Par contre ça a été un désavantage dans le sens où on a du bouger d’Alaska et donc nous éloigner de nos amis et de notre famille. On a un peu des deux, un avantage et un désavantage.
Vous êtes connu maintenant. Est-ce que vous avez aidé la formation d’une scène hardcore en Alsaka ?
Ca fait bizarre quand tu dis que l’on est connu. Ici et en Grande Bretagne c’est totalement différent. Jamais on ne pourrait être en tête d’affiche aux states. En Alaska on peut toucher pas mal de gens, mais aux Etats-Unis, on fait seulement des premières parties. C’est assez étrange.
Comment Roadrunner vous a découvert ? J’ai entendu que Skinlab vous a aidé ?
Oui c’est ça. On a déménagé à Portland, pour nous promouvoir et on a fait plusieurs fois quelques dates avec eux grâce à notre tour manager. Et Steve de Skinlab connaissait Molly de Roadrunner. Il a dit qu’il lui présenterait notre boulot, c’était un vendredi. Et lundi d’après, Molly nous appelait. En gros c’est comme ça que ça c’est passé.
La voix de Broke est vraiment spéciale. Est-ce que vous pensez que c’est la raison de votre démarcation par rapport aux autres groupes ?
Je pense que c’est arrivé parce que la scène est Alaska est vraiment réduite et que tout le monde veut y arriver. Il y a quelques groupes et tu ne veux absolument pas avoir le même son que les autres. Donc oui, elle y joue un rôle important.
Parlons un peu de vos albums. Les paroles de « Bitterness The Star » paraissent pessimistes et triste. Pourquoi ?
Broke écrit toutes les paroles donc je crois qu’à ce moment il voulait faire sortir quelque chose de son cœur et faire des chansons avec ça. Alors que pour «A Snow Capped Romance », nos vies étaient beaucoup plus positives, donc Broke a écrit des paroles moins tristes. On avait des choses à dire et c’est tout.
Quelle est la signification de « A Snow Capped Romance » ?
C’est notre amour pour l’Alaska, les montagnes sont toujours enneigées. Le fait d’être à la maison nous manquait tellement. C’est juste ça : l’amour de la terre natale.
Votre famille ne vous manque pas trop pendant la tournée ?
Oui bien sur, elle me manque beaucoup. Ma femme et mes enfants sont toujours tristes quand je les quitte et heureux quand je reviens. La famille de Broke et de Thomas habite toujours en Alaska mais la mienne et celle de Steve ont déménagé en Oregon pour habiter avec nous. C’est dur de quitter ses amis et sa famille, ils me manquent mais heureusement qu’ils ne vivent pas en Alaska.
La pochette de votre nouvel album ressemble à celle de vos amis de Killswitch Engage. Comment avez-vous réagit quand vous l’avez vu ?
Aucun des deux groupes ne le savait. Et donc on ne peut pas trop dire ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas grave, personne n’en veut à personne. C’est simplement une coïncidence (rires).
Dans « A Snow Capped Romance », votre musique paraît beaucoup plus mélodique…
Oui, ça vient juste du fait que le groupe a évolué. On ne se dit pas avant l’écriture « on va écrire telle ou telle sorte de musique », c’est juste le groupe qui prend de la maturité.
Sur cet album le son parait plus professionnel. Est-ce que ça vient du fait que vous avez vieilli ?
Steve aide aussi des groupes à enregistrer. C’est un professionnel du son. Je pense qu’on commence à avoir le métier qui rentre, on apprend au fur et à mesure. Déjà dans « Bitterness The Star », on avait pas mal appris, notamment parce que on était dans un très grand studio, puis ensuite il y a eu « A Snow Capped Romance » et l’apprentissage continue. On savait plus ce que l’on voulait faire pour le dernier au niveau de l’enregistrement.
Qu’est ce que tu penses du fait que les fans préfèrent « A Snow Capped Romance » à « Bitterness The Star » ?
Je pense que c’est un meilleur album, avec de meilleurs morceaux, il est plus positif. La moitié des chansons de « Bitterness The Star » avaient déjà 5 ans au moment de la sortie de l’album, donc il y a un laps de temps entre ces morceaux et ceux du dernier opus, la maturité faisant la différence. « A Snow Capped Romance » est plus sympa pour nous à jouer.
Raithon Clay fait une apparition sur votre album. Comment l’avez-vous connu ?
C’est un ami de Broke. C’est un artiste, il peint, il dessine, il sculpte et il a aussi son propre groupe.
Et tu n’aimerais pas avoir un ami à toi faire une apparition sur un album de 36Crazyfists ?
En fait je n’ai pas d’ami qui chante (rires).
En parlant d’apparition, Steve de Skinlab en fait une sur votre dernier album. Est-ce que c’est un moyen de les remercier ?
Oui totalement. C’était génial, on voulait leur montrer du respect pour ce qu’ils avaient fait pour nous. On lui a demandé de venir chanter sur cette chanson.
D’où vient le concept du clip de « Bloodwork » ?
C’est le directeur du clip qui a eu cette idée, en regardant un film de Jacky Chan. C’était son idée qu’on soit chassé et qu’on fasse les cons en même temps.
On va parler un peu du futur de 36. Est-ce qu’il y a des projets de faits au niveau du nouvel album ?
En fait, on jouera une nouvelle chanson ce soir. Les morceaux déjà écrits, sont très bons et on peut voir un gros progrès depuis « A Snow Capped Romance ». Ils sont plus heavy.
Vous allez faire la même chose parce que vos deux albums ont la même construction et la structure ? Vous ne voulez pas faire quelque chose de différent ?
Si bien sur, on essaie simplement d’écrire de la musique, de faire un peu les fous. On supporte toujours notre musique même si on prenait une direction différente. On veut juste écrire de bonnes chansons peu importe le style.
Est-ce qu’un DVD est en projet ?
On aimerait beaucoup, on a pas mal de vidéos marrantes de conneries en backstage. Je n’ai pas entendu parler d’un DVD mais le groupe voudrait vraiment. J’espère qu’un jour on en aura un.
Pourtant Roadrunner sort pas mal de DVD en ce moment, alors pourquoi pas vous ?
Oui je sais tout le monde en a un. Aller on va vous faire un DVD (rires).
Quand reviendrez vous en France ?
J’espère qu’on sera de retour en début d’année prochaine ici et au Royaume Unis. Pour le reste de l’année, je ne suis pas sûr. Cet été, on va essayer de finir le nouvel album. Il n’y a pas de date de sortie prévue mais le plus rapide sera le mieux.
On va parler un peu de toi maintenant…
On est vraiment obligé ? (rires)
Quel est ton meilleur souvenir de concert ?
Je ne sais pas trop, je dirais la première fois qu’on est venu ici, pour le Road Rage Tour. C’était tellement bien. C’était la première fois pour tout le monde, tout était spécial à chaque étape. J’ai même gardé des fleurs de chaque pays différents pour ma femme. Chaque souvenir est bon.
Qu’est ce que tu préfères dans la vie du groupe ? Les tournées ? Les studios ?
En fait, tout me plait même si j’ai une petite préférence pour les tournée parce qu’on rencontre des nouvelles personnes tous les jours, on découvre des nouveaux endroits…Alors que les studios, c’est du genre, on s’assoit toute la journée, et on attend pour enregistrer. Ca peut devenir ennuyant.
Même si la famille est proche ?
Oui mais si tu mets ça dedans. En fait il y a un dilemme quand tu es dans un groupe : famille-tournée. C’est dur, j’aimerais pouvoir amener ma famille avec moi, ce serait cool, mais bon…
Je vous vois souvent portant des t shirts Atticus mais vous n’apparaissez pas sur la page groupe du site Atticus. Y a-t-il un lien entre Atticus et le groupe ?
Non, c’est juste que Thomas et Broke aiment ce que fait la marque mais il n’y a absolument pas de sponsoring. Mais ce n’est pas vraiment moi le responsable de la mode dans le groupe (rires).
Est-ce que ton intégration dans 36 est parfaite car tu as remplacé le bassiste précédent alors qu’il est décédé dans un accident de voiture ?
Oui, bien sûr, c’est mes amis les plus proches.
Un dernier mot ?
Ok, je suis content d’être là, à Paris et je suis impatient de jouer pour vous.
Merci beaucoup.
Non merci à toi.
Merci à Martin et à Roadrunner pour m'avoir accordé cette interview.