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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

36 Crazyfists

Rest Inside the Flames

LabelRoadrunner Records
styleEmo/Metalcore
formatAlbum
paysUSA
sortiejuin 2006
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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Le cap du troisième album est souvent décisif pour un groupe, il marque très généralement une évolution marquée de la musique de la formation ou alors une confirmation de la voie empruntée par le passé. Le nouvel album des quatre gaillards de l’Alaska était donc fortement attendu au tournant, d’autant plus que A Snow Capped Romance n’avait pas convaincu les fans, le groupe n’ayant pris aucun risque sur ce précédent opus.

Avec Rest Inside The Flames, le quartet a retenu les leçons du passé pour mieux revenir sur le devant de la scène. En effet, là où ASCP ne semblait être qu’une pale copie de Bitterness The Star mais en moins efficace, RITF marque une réelle évolution avec la musique du groupe, et ce n’est pas pour nous déplaire.
Tout d’abord, la musique de la bande du frontman Brock Lindow est résolument plus metal, plus lourde… Fini le doux mélange entre emocore et neo metal désormais 36Crazyfists emprunte une voie résolument plus emo/metalcore (Aurora) où chants clairs sont désormais omniprésents (On Any Given Night). D’ailleurs, à l’instar des deux précédents albums, la force de Rest Inside The Flames vient du chant ô combien varié et original de son leader. Par ailleurs, histoire d’ajouter une nouvelle diversité vocale (et parfaire le côté metalcore) on retrouve deux guests de luxe en la personne d’Howard Jones (chanteur des leaders de la scène metalcore, Killswitch Engage) sur Elysium et Jonah Jenkins sur We Cannot Deny.

Mais mis à part cette voix, qu’à cet album de si spécial ?
Et bien de nombreuses qualités ma petite dame ! En premier lieu, on admirera le sublime mélange de mélodies et d’accélérations bien senties (The Great Descent), marque de fabrique du groupe. Ainsi, le groupe allie la beauté et l’émotion de l’emo avec la lourdeur des guitares où se cale la voix éraillée de Brock. Désormais, il faudra faire avec, le son des américains sonne résolument plus metal et le tempo s’est agréablement accéléré, ce qui n’est pas sans rappeler certains titres de BTS par moment. Et même si l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous, défaut majeur du précédent brûlot, des titres comme I'll Go Until My Heart Stops n’en restent pas pour le moins efficace.
Enfin, la production est comme à son habitude toujours aussi bonne, chaque instrument trouve parfaitement sa place et on ne recense aucun excès d’ego contrairement à d’autres groupes où un instrument est surmixé. Bref, cet album représente l’équilibre parfait entre mélodie et aggressivité, chant et guitare, mid-tempo et rythme accéléré…

Avec ce troisième opus, les 36Crazyfists nous signent un album résolument plus novateur que ASCR, mais pas pour autant réellement original tant la patte des américains est reconnaissable à chaque seconde. Mais qu’importe du moment que l’album reste dans la veine de leur chef d’œuvre Bitterness The Star avec en bonus cadox un son plus metal. Alors que demander de plus ?! Une plus grande prise de risque ! On l’espère pour le prochain album !

1. I'll Go Until My Heart Stops
2. Felt Through A Phone Line
3. On Any Given Night
4. Elysium
5. The Great Descent
6. Midnight Swim
7. Aurora
8. Will Pull This In By Hand
9. We Cannot Deny
10. Between The Anchor And The Air
11. The City Ignites

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