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Je me rappelle avoir découvert Punish Yourself très tardivement. A la soirée « métal » du Printemps de Bourges en 2010. Je connaissais tout juste le groupe de nom et de quelques vidéos glanées par ci par là. Et si la musique du groupe me laisse souvent de marbre sur cd, elle prend toute sa dimension en live. Du coup, il est difficile d’effectuer une chronique d’un tel album sans imaginer son rendu live. Car c’est là que les toulousains s’expriment vraiment.
Depuis l’album Sexplosive Locomotive de 2004 le groupe nous offre une musique tantot métal, tantot rock n’roll, tantot punk toujours mêlée avec des sons électro. Après un Pink Panther Party et un Punish Yourself Vs Sonic Area : Phenomedia plutôt survoltés, on en attendait pas moins de leur nouvel album.
Ajoutez à cela un nom qui nous inspire tant la mort (le Mexique quoi) que la fête (le Mexique quoi) pur un cocktail détonnant. Sur le papier en tout cas. Car dès la première écoute, on est un peu mitigé. S’il est certain que le groupe n’a pas levé le pied et continue à avaler les années sans prendre de rides, on s’attendait à un surplus de folie avec un tel titre.
Or après l'intro Bienvenido Al Estado Libre Y Reunido De Mexxxas, les premiers « tubes » que sont Nation to Nation et All you Zombies sont très classiques. D’ailleurs, la première partie de l’album n’est pas très originale et on aurait tout à fait pu trouver ces titres sur un autre album du combo. Seule la part belle faite aux sons électro permet d’apporter une petite touche supplémentaire.
Heureusement, la seconde partie de l’album est un peu plus originale avec des titres très efficaces et qui osent. Le groupe ne s’y cantonne en effet pas à nous servir sur un plateau la même musique et teinte son atmosphère d’accessoires ou d’instruments nouveaux afin d’explorer de nouveaux sons. Vous pourrez ainsi trouver de jolis passages d’harmonica sur le titre au nom très doux de Gunslinger qui sent bon le cuir, la moustache et les duels sous le rude soleil mexicain.
Holiday in Guadalajara est un album efficace, relativement rentre dedans mais qui ose trop peu au final. Sans être festif à tout va (le groupe conserve tout de même son ambiance), l’album demeure sobre et résolument tourné vers la performance live. D’ailleurs, j’ai encore la même sensation de lassitude au bout de quelques titres. C’est une musique live qui est fun à entendre. Mais il est très difficile (à mon sens) d’écouter ce type de musique au quotidien. Mais c'est un sentiment purement personnel.
Ce n’est donc certainement pas l’album de l’année, comme souvent dans ce style (je m’excuse auprès des fans), mais ce n’est pas vraiment ce que l’on recherche ici. Pour autant, on a eu plaisir à voir le groupe dans sa tournée intitule Zombie Rockerz party car on sait que c’est toujours la meilleure occasion pour faire craquer nos genoux en bougeant dans tous les sens. En tout cas, nul doute que les fans du groupe ou les metalleux-fêtards trouveront leur compte avec cet album.
A consommer sans modération.
01. Bienvenido Al Estado Libre Y Reunido De Mexxxas
02. All You Zombies
03. Nation To Nation
04. William Seward's Got A Gun 1951
05. Spiders 375 Necromancers
06. Companeros De La Santa Muerte
07. She Buys Me Drugs
08. Abajo/Badaja
09. La Reina De Agugas, Santisima Muerte En Su Trje De Carney Sangre
10. Gunslinger
11. Becomes The Next Sun
12. Behold The Jaguar Christ
13. Nagual Blues