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Vous connaissez l'histoire de l'album de Coheed And Cambria qui ne démarre jamais ? C'est de ça dont je m'en vais vous parler aujourd'hui, plus précisément du tout nouvel album qui devrait sortir début octobre, The Afterman: Ascension. Celui-ci est le sixième album d'une formation réputée pour les noms pompeux donnés à ses albums. D'ailleurs, avec celui-ci, le groupe bat un record de sobriété avec seulement trois mots. Cela va nous changer des Good Apollo, I'm Burning Star IV, Volume One: From Fear Through the Eyes of Madness... Méfions-nous des apparences comme dirait l'autre.
Et je ne me suis pas méfié de cet album qui voit le retour de Josh Eppard à la place de Chris Pennie à la batterie et l'arrivée de Zach Cooper à la basse. La posture de Coheed And Cambria semble claire, définitivement Progressive avec des noms ronflants, des concepts corsés à outrance. Mais... Et la musique dans tout cela ?
« The Hollow » fait office d'introduction dantesque. Un piano vient accompagner une conversation entre deux êtres. Si la présence d'un homme est sans équivoque, le second personnage appelé « Mother » laisse planer un doute. Est-ce un robot (comme Mother dans Alien, Le Huitième Passager) ? Est-ce une déesse ? Les deux à la fois dans un monde à la Matrix ? Des tonnes de questions se posent sur le concept tandis que le piano laisse planer de la mélancolie et une claustrophobie propre à un bouquin comme 1984. De quoi faire bien saliver avant que les « vrais » instruments arrivent.
Et là, « Key Entity Extraction I: Domino The Destitute » rentre en action et c'est le semi-drame : Une si belle introduction pour un morceau souffrant d'une ouverture trop longue, à la limite du joyeux et ressemblant plus à un long morceau de Pop/Rock (un brin énervé, je vous l'accorde) qu'au Rock/Metal Progressif que j'ai l'habitude de côtoyer. C'est très surprenant mais soit, je ne suis pas du genre à tomber sur un album seulement parce qu'il ne ressemble pas à quoi je m'attendais. Après, si, c'est bon, on s'en fout des genres. Sauf que les morceaux passent et moi je reste toujours sur cette introduction qui me souffle. Je ne retiens pas grand chose à l'exception des refrains qui sont globalement bons (seul « Key Entity III: Vic The Butcher » est au dessus du reste). On dirait que les instruments sur ce « The Afterman: Ascension » ne sont pas là pour porter le concept mais pour porter le chant de Claudio Sanchez, maître à penser du groupe. Pour ainsi dire, il n'y a jamais, même sur les longs titres, de vrais passages instrumentaux. Ils sont relégués au second plan et c'est bien pour cela qu'on ne retient que les refrains. Après ne nous leurrons pas, si Coheed And Cambria a autant de succès, surtout aux Etats-Unis, c'est parce que les musiciens savent jouer et on ne peut pas leur reprocher le contraire. C'est superbement ficelé et produit aux petits oignons par le groupe lui-même mais cela reste un essai relativement vain qui ne marquera ni son temps, ni l'année, quelle que soit la catégorie dans laquelle on placera Coheed And Cambria.
C'est un éminent « C'est tout ? » qu'on lâchera après les dernières notes d'un « Subtraction » qui ne finit pas vraiment. Ce n'est pas étonnant puisque Coheed And Cambria a déjà prévu une suite à The Afterman: Ascension. La seconde partie, The Afterman: Descension, sortira ainsi en février 2013 en espérant qu'il aura un peu plus de résonance. Pour avoir joué un peu à Rock Band, je me rappelle qu'un titre comme « Welcome Home » était bien plus marquant que tous les morceaux du nouvel album réunis...
1. The Hollow
2. Key Entity Extraction I: Domino the Destitute
3. The Afterman
4. Mothers of Men
5. Goodnight, Fair Lady
6. Key Entity Extraction II: Holly Wood the Cracked
7. Key Entity Extraction III: Vic the Butcher
8. Key Entity Extraction IV: Evagria the Faithful
9. Subtraction