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Après l’excellent « The Second Stage Turbine Blade » et le non moins bon « In Keeping Secrets Of Silent Earth: 3 », Coheed And Cambria nous revient en 2005 avec son nouvel opus appelé « Good Apollo I’M Burning Star IV, Volume One From Fear Through The Eyes Of Madness », qui est encore une partie de la magie que Claudio Sanchez crée pour entourer le groupe. Le concept est totalement nouveau puisque le groupe est né d’une histoire de science fiction.
Après avoir produit deux albums d’un très bon émo, et (fait assez rare) très original, en partie grâce à la voix si spéciale du chanteur et créateur de la formation américaine, Coheed And Cambria revient sur le devant de la scène et son originalité est plus forte que jamais. Premier étonnement quand je mets l’album dans mon lecteur, « Good Apollo I’M Burning Star IV, Volume One From Fear Through The Eyes Of Madnes » dure 1 h 11 minutes, et malheureusement, cet étonnement sera plutôt négatif parce que plus d’une heure de musique aussi riche, ça fatigue l’esprit.
L’album (vous comprendrez que je n’écrive pas le nom à chaque fois) débute sur une surprenante mais excellente chanson instrumentale, « Keeping The Blade » dans laquelle le piano donne la réplique aux violons, et dont l’air est absolument magnifique. Et la surprise se poursuit ensuite avec « Always And Never », une balade acoustique, très jolie aussi, et surtout qui nous permet d’apprécier la voix géniale de Claudio, déjà aigue habituellement mais qu’il pousse ici encore plus haut.
Enfin le morceau suivant est le bon, c’est la première fois que l’on peut entendre tous les instruments ensemble, et c’est vraiment impressionnant, Coheed And Cambria nous sort, après quelques notes jouées à l’acoustique, des riffs d’une beauté et d’une profondeur, renversante. On se croirait presque dans un opéra rock, avec les violons pour accompagner, et cette batterie jouant parfaitement juste. « Welcome Home » est un des meilleurs morceaux que j’ai pu entendre, les accords à forte influence heavy notamment dans le pont qui dure à peu près 3 minutes sont d’une technicité incroyable, les chœurs à la fin renforçant encore l’impression d’opéra. Ca change beaucoup de tout ce que Coheed a pu faire avant, ce n’est plus de l’émo, c’est un mélange de heavy, de rock aérien et d’opéra tant les violons sont présents dans l’intro ou l’outro.
Et ça continue comme ça, avec « Ten Speed (Of God’s Blood And Burial) », mais c’est « le début de la fin », la chanson est certes très bonne mais pas aussi percutante que la première, les riffs pas aussi acérés, on est content mais on a toujours l’arrière goût de la piste précédente, et je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu. Toujours aussi heavy, avec un pont de fou le morceau a tout pour plaire mais malheureusement, le morceau d’après et celui d’après encore se ressemblent pas mal, et une heure à écouter comme ça, c’est difficile. Les morceaux finissent par se confondre un peu dans ma tête à la fin de la première écoute, même si certains comme « Apollo 1 : The Writing Writer » (retour au source avec un bon émo), ou encore « Wake Up » (une très bonne balade acoustique).
En bref « Good Apollo I’M Burning Star IV, Volume One From Fear Through The Eyes Of Madness » est vraiment très bon mais beaucoup trop long, et le changement de style par rapport aux précédents albums va très bien à Coheed And Cambria.
1. Keeping The Blade
2. Always & Never
3. Welcome Home
4. Ten Speed (Of God'S Blood & Burial)
5. Crossing The Frame
6. Apollo I : The Writing Writer
7. Once Upon Your Dead Body
8. Wake Up
9. The Suffering
10. The Lying Lies & Dirty Secrets Of Miss Erica Court
11. Mother May I
12. The Willing Well : Fuel For The Feeding End
13. The Willing Well : From Fear Through The Eyes Of Madness
14. The Willing Well : Apollo Il : The Telling Truth
15. The Willing Well : The Final Cut