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Vous n’êtes pas sans connaître mon goût invétéré pour Paradise Lost qui m’avait mis une belle mandale quand, en 2009, il avait sorti Faith Divides Us – Death Unites Us. Pour moi, le groupe avait proposé son meilleur album depuis Draconian Times et je l’avais érigé au rang de classique de la discographie des Anglais et du genre. C’est assez rare un groupe qui arrive à sortir de la routine des années pour offrir un chef d’œuvre. Vous comprenez donc au vu de cette introduction élogieuse que j’attendais beaucoup de Tragic Idol, le tout nouvel album du paradis perdu qui a la particularité d'être le premier enregistrement avec Adrian Erlandsson (The Haunted, Cradle Of Filth, Brujeria, At The Gates,...).
Dans ce contexte, je ne pouvais qu’être déçu de ce Tragic Idol et c’est ce qu’il s’est passé. Passé derrière Faith Divides Us – Death Unites Us n’était pas quelque chose de facile à assumer et à moins d’un grand chambardement à la One Second ou, surtout, Host, je ne voyais pas comment il était encore possible de nous surprendre. Paradise Lost va dans le sens de son précédent album, ne faisant qu’ancrer un peu plus sa Musique dans le Metal pur et dur. Les Britanniques y vont peut être un peu plus fort avec un album qui est surement leur plus Metal depuis Shades Of God pourtant sorti en 1992. Nick Holmes gueule de plus en plus et de mieux en mieux mais ne laisse plus que quelques miettes à sa voix claire (« Fear Of Impending Hell », « Worth Fighting For » ou « Tragic Idol »). Est-ce une manière de compenser le fait qu’il est de plus en plus de mal à tenir son chant en concert ? L’avenir nous le dira.
Au-delà d’un Paradise Lost toujours plus viril, il n’y a pas de surprises à se mettre sous la dent sur Tragic Idol. Le groupe géniteur d’Icon recherche, comme toujours et avant tout, la simplicité avec des titres qui ne dépassent que rarement les cinq minutes. Cependant là où Faith Divides Us – Death Unites Us était parfait sur (presque) tous les points, Tragic Idol n'a pas le même impact. A mon sens, il n'y que quatre titres qui valent ce qui s'est fait sur l'album de 2009 : « Solitary One » qui vient ouvrir Tragic Idol de manière classique mais efficacement ; « Honesty In Death » qui est un peu LE tube de l'album comme la chanson éponyme pouvait l'être trois ans plus tôt ; « Crucify » parfaite synthèse entre Brootal et mélodies : « To The Darkness » qui est le meilleur titre de l'album avec son énergie, ses mélodies, son inspiration limite Doom par moments (le break !). Il aurait fait très très belle figure sur Faith Divides Us – Death Unites Us à la place d'un « Last Regret ». Le reste n'est pas mauvais mais a le défaut de sonner comme déjà entendu avant, notamment sur l'album précédent. En fait, avec un ordre de sortie inversé, celui-ci aurait pu être le lien parfait entre un In Requiem et Faith Divides Us – Death Unites Us alors qu'ici, il n'est qu'une légère déception envers un groupe qui ne prend pas beaucoup de risques en sortant cet album. Le seul bon point ici est le fait qu'il n'y ait pas de titres calmes à la « Last Regret » qui était bien le seul titre que je sautais sur l'avant dernier opus.
Pas la peine d'épiloguer des masses sur Tragic Idol, malgré la très légère déception qu'il évoque est un album contenant l'essence de Paradise Lost et forcément si vous avez déjà écouté et adoré ce groupe un jour, vous aimerez cet album (à des degrés différents, certes) qui ne contient pas de moments faibles.
1. Solitary One
2. Crucify
3. Hell Of Impending Hell
4. Honesty In Death
5. Theories From Another World
6. In This We Dwell
7. To The Darkness
8. Tragic Idol
9. Worth Fighting For
10. Glorious End