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lundi 28 octobre 2024

Keep It True Rising IV : le retour de Crimson Glory !

Posthalle - Würzburg

Malice

L'autre belge de la rédac'. Passé par Spirit of Metal et Shoot Me Again.

Après un premier jour mi-figue mi-raisin sur le plan purement musical, retour à la PostHalle de Würzburg pour la suite et fin de ce Keep It True Rising IV. On ne se tient plus d'impatience : le retour de Crimson Glory, c'est enfin pour ce soir, et on a dû se pincer plusieurs fois pour s'assurer que ce n'était pas un rêve dans les jours menant au festival. Après un vrai petit déjeuner des champions mis en place par le festival à la PostHalle (comprenez : deux saucisses blanches bavaroises, un bretzel et une pinte d'hefeweizen...), place aux hostilités, cette fois dès le premier groupe !

(retrouvez le live report du warm-up et du premier jour par ici)

Jour 2 - 05 octobre

Kerrigan

L'album Bloodmoon de Kerrigan faisait partie de mes coups de coeur de 2023, avec son heavy très « feel good » et enthousiaste, loin d'être original mais accrocheur. Un petit côté Sumerlands en moins FM, voire Enforcer ou Walpyrgus (dont on n'entend décidément plus parler depuis l'album de 2017). Un peu comme avec Writhen Hilt la veille, on commence donc par un régional de l'étape aux dents longues, qui a encore quelques progrès à faire sur scène cependant. Commencer sur « Intruders », vieux titre même pas présent sur Bloodmoon, est osé et pas forcément réussi ; « Heavy Metal 2020 », autre titre pré-Bloodmoon, confirmera que le groupe a vraiment progressé depuis ces premiers morceaux patauds. Car le premier album contient de sacrés bangers, comme ce mid-tempo éponyme repris en choeur par le public, l'hymnesque « Hold the Banner » (lors duquel Jonas Weber a bien du mal à tenir les aigus, peu utiles dans la musique de Kerrigan) ou encore l'excellent « Eternal Fire », qui ouvre l'album mais clôt le concert intelligemment. L'un dans l'autre, un concert frais et enthousiaste, encore plein de défauts corrigeables.

Legendry


Photo : Oliver Kämpf, Hard & Live.

N'ayant jamais réussi à rentrer dans la musique de Legendry sur album, je m'installe devant la scène sans la moindre idée de ce qui m'attend, interloqué (et pour être honnête très sceptique) en apercevant les... deux guitares à double manche (une guitare et une basse-guitare) dont s'arment Vidarr (chant/guitare) et Andy « Arcane Hammer » Ramage (basse...guitare?). Puis, Legendry commence sur « The Wizard & the Tower Keep » et là... le temps s'arrête. La basse est ronflante, la voix de Vidarr, si « banale » et pourtant si adaptée à cette musique à la Ashbury, m'emmène très loin, jusqu'à ce solo absolument fantastique. Je regarde autour de moi, et tout le public est bouche bée, presque stupéfait : je peux déjà vous spoiler la suite en vous disant que Legendry a donné le concert du festival, et avec une bonne tête d'avance. J'ai beau me creuser la tête, je ne me rappelle pas de beaucoup de prestations respirant autant la classe. « Sorcery's Bane », plus martial, nous fait brandir le poing ; chaque solo de Vidarr, à la fois gorgé de feeling et de technique, fait ouvrir des grands yeux à un public pourtant presque blasé au vu du niveau général des guitaristes qui défilent sur scène ce week-end. Même les titres du dernier album, Time Immortal Wept, qui me laisse toujours un peu sceptique (la faute à un chant un peu trop mis en avant alors qu'il est loin d'être le point fort du groupe), dévoilent ici toute leur qualité pure, comme « The Prophecy » qui sonne presque comme un pur hommage à Ashbury. Alors qu'il leur reste quelques minutes (trop peu, donc, pour un de leurs titres), Legendry conclut sur une très bonne reprise de « Necropolis » qui, bien sûr, fait chanter tout le monde. Absolument fantastique de bout en bout : bravo, messieurs. Je serais prêt à faire de la route pour revivre ça...

Setlist : 

The Wizard & the Towerkeep
Sorcery's Bane 
Sigil Strider
The Prophecy
Time Immortal Wept
Necropolis (Manilla Road cover)

FastKill

Je vous parlais dans la première partie de la capacité du Keep It True à varier les styles au sein d'un microcosme assez fermé ; l'enchaînement Legendry-FastKill en est encore la preuve. Aucune poésie ici, rien d'épique : juste du thrash/speed metal joué pied au plancher de A à Z par une bande de Japonais complètement timbrés. Les titres des morceaux parlent d'eux-mêmes : « Agony », « Bloodbath », « Die in Pain », le final dévastateur « Kill for Pleasure »... On est en plein dans cet excès très nippon, presque naïf, mais sans aucun artifice et avec une attitude tout ce qu'il y a de plus honnête. Une vraie joie d'être là, aussi, qui se sent quand, dans un anglais hésitant, Jiro Mochizuki (guitare) sort une photo de son ami Suguru Ando, membre fondateur de FastKill décédé en 2014, pour lui rendre hommage. Bon, il y aurait à redire sur le chant de chihuahua sous LSD de Toshio Komori, mais ça n'était pas le plus important dans ce concert !

 

Praying Mantis

L'annulation des rarissimes Black Death (qui n'ont tout simplement jamais joué en Europe) était un coup dur mais le KIT avait une sacrée réponse : un set oldschool de Praying Mantis, avec non seulement le chanteur du groupe depuis 10 ans, John Cuijpers, mais aussi les frères Troy au chant. Tino et Chris Troy sont membres fondateurs de Praying Mantis et font toujours partie du groupe, mais ne s'occupent plus du micro qu'en de rares occasions. Ce sera le cas ce soir et, bien sûr, le set est en très grande partie composé des tubes de Time Tells No Lies, probablement l'un des albums les plus parfaits de l'histoire de la NWOBHM. C'est la fête (et le karaoké) dès « Panic in the Streets » chanté par la voix éraillée (et un peu fatiguée) de Tino Troy, qui révèle vite être malade – décidément un running gag dans ce festival. C'est son « baby brother » (comme il l'appelle) Chris qui chante magnifiquement la ballade « Lovers to the Grave », dont le final absolument fantastique est l'un des grands moments du week-end. Mais les frères Troy ont beau être la caution KIT du soir, John Cuijpers leur vole presque la vedette quand il débarque sur scène, tant le Néerlandais (il a chanté sur plusieurs albums d'Ayreon, notamment) est bluffant de prestance et de puissance vocale, avec de nettes intonations à la Dio. Il sublime une version un peu ralentie de « Running for Tomorrow » et fait mieux que suppléer un Tino Troy parfois à la peine (qui abandonne même l'idée de chanter « Flirting With Suicide »). Les harmonies vocales de Time Tells No Lies, cependant, restent impressionnantes même en 2024 et pour ne pas mentir, les titres des autres albums du groupe pâlissent un peu en comparaison (même le très bon « Captured City »). On a un sacré goût de trop peu quand « Children of the Earth » clôt ce concert excellent de bout en bout, lors duquel on aurait aimé entendre « Cheated » ou « Rich City Kids ». Pour une prochaine fois peut-être, car Praying Mantis est un habitué du festival !

Setlist : 

Panic in the Streets
Lovers to the Grave
Praying Mantis
Borderline
Running for Tomorrow
Flirting with Suicide
Captured City
Time Slipping Away
Children of the Earth

***

L'enchaînement ininterrompu depuis le matin nous fait manquer le set hybride Stress/Metal Lady, figures du heavy metal hongrois. On ne peut qu'encourager le KIT à programmer plus de groupes d'Europe centrale et d'Europe de l'est, qui recèlent bon nombre de pépites, mais sur ce coup-là, l'appel d'un break et d'un vrai repas n'incluant pas de saucisses aura été le plus fort.

Savage Master

Je reviens donc en place pour l'excellent set de Savage Master, qui contenait exactement ce qu'on attend d'un concert du Keep It True : du show certes un peu kitsch mais fun, des tubes, une frontwoman charismatique au possible et une attitude tout ce qu'il y a de plus honnête. Stacey Savage ne fait pas pâle figure, loin de là, par rapport aux autres chanteuses du week-end – sur le plan vocal, d'abord, mais aussi et surtout en termes de présence, un plan sur lequel elle dépasse largement Marta Gabriel ou même Leather Leone dont on parlera plus tard. Aucun artifice, juste des riffs (« Myth, Magic & Steel »), des refrains à scander (l'énorme « With Whips & Chains », « Hunt at Night ») et des gratteux encagoulés qui se font copieusement fouetter par leur chanteuse tout de cuir vêtue. Savage Master tourne cet automne aux côtés de Crystal Viper, et il y a fort à parier qu'ils leur voleront la vedette la plupart des soirs.

Le set de Victory et son hard rock/glam aux relents de Mötley Crüe et Accept me passe un peu au-dessus même s'il regorge de tubes que la PostHalle attendait visiblement avec impatience, jusqu'au hit absolu  « Check's in the Mail » qui était, je le reconnais volontiers, le seul morceau que j'en connaissais. C'est aussi parfois ça le Keep It True : des groupes très haut sur l'affiche qui ne font pas forcément partie de votre background musical, en tout cas pas du mien, et je me vois mal en dire grand chose de plus. C'est aussi le moment d'aller chiner dans le « metal market » petit, mais très fourni en raretés que propose le festival, avec des tarifs parfois sidérants (dans le bon sens du terme). Fort heureusement, je ne suis pas collectionneur de vinyles, et mon compte en banque m'en remercie.

 

 

Leather (Chastain set)

La suite du programme, c'est le concert de la légendaire Leather Leone, vocaliste de Chastain, qui vient elle aussi proposer un set oldschool. Félicitons au passage l'organisation pour avoir réussi à réunir autant de metal queens sur une même affiche – on doute que la parité soit un concept qui tient vraiment à coeur au public du Keep It True, mais voir Crystal Viper, Metal Lady, Savage Master et donc Leather au programme rappelle que le heavy a bien assez de grandes vocalistes pour, au moins, leur offrir une certaine représentation. Sans surprise, Leather sera la vraie reine du week-end, dès l'immense « Ruler of the Wasteland » qui lance les hostilités avec sa légendaire intro en descente de manche. Leather Leone, 65 ans au compteur, chante ce titre très exigeant sans sourciller : sa voix n'a, à peu de choses près, pas bougé d'un poil, et c'est assez sidérant.

Sans surprise, la setlist est un enchaînement de tubes des débuts de Chastain, tirés surtout des immense Ruler Of The Wasteland (« Black Knight ») et bien sûr Voice Of The Cult. Un groupe dont on se demande comment il n'a pas percé bien plus haut que son statut culte mais tout de même réservé à certains connaisseurs, et Leone nous donne un peu un aperçu du pourquoi. «Nous sommes là pour célébrer la musique de David Chastain... et vous savez quoi ? C'est sa faute si Chastain ne tourne plus ! Fuck him ! Il ne veut plus tourner », plaisante la chanteuse avec second degré, certes, mais aussi avec une certaine amertume. On le sait, le shredder à l'ego pas piqué des vers qu'est David Chastain n'est pas forcément évident à gérer. Qu'à cela ne tienne, les bons soldats qui accompagnent Leather dans sa croisade sont tout sauf des manchots et le concert fait mieux que tenir la route. Le seul moment un peu moins fort est, ironiquement, le seul titre de la carrière solo de Leone, « We Are the Chosen ». On aurait aussi choisi d'autres titres de The Voice Of The Cult (pas de « Share Yourself with Me », « Soldiers of the Flame »...), mais l'éponyme reste l'un des tubes absolus du week-end. We are the voice of the cult !

Setlist :

Ruler of the Wasteland 
Black Knight 
Mystery of Illusion
Live Hard
The 7th of Never
I've Seen Tomorrow
Angel of Mercy
For Those Who Dare
We are the Chosen (titre de Leather Leone)
Voice of the Cult

***

Avant LE concert le plus attendu du week-end et, probablement, de l'année pour une bonne partie de l'audience, à savoir le comeback inespéré de Crimson Glory, un mot sur un autre événement : le concert de Yesterday & Today, ou Y&T, pour les 50 ans du groupe. Y&T ne fait clairement pas partie de mes références, mais une chose est sûre : le combo américain aura donné un concert de patrons, tout en classe et en setlist best-of de gala. Black Tiger est l'album le plus représenté de la soirée, un peu à ma surprise car je m'attendais à une setlist axée sur Mean Streak – dont le titre éponyme est évidemment un incontournable en live. Mais Y&T n'a, globalement, que des tubes, de l'hymne « Rock & Roll is Gonna Save the World » à « Midnight in Tokyo » en passant par ce final génial sur « Forever », dont le refrain est repris en choeur par tout le public. Il y a certainement plus de Yesterday que de tomorrow chez Y&T, mais le Today reste très fort. Même si je dois avouer que je n'ai plus qu'un moment en tête depuis une bonne moitié de set...

Crimson Glory

Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises : Oliver Weinsheimer, l'homme derrière le Keep It True, est un faiseur de miracles. Il n'y a pas une affiche, depuis plus de 20 ans maintenant, qui n'a pas contenu au moins une gigantesque surprise, une annonce faisant du KIT un lieu de pèlerinage immanquable. Et cette fois, c'est le retour de Crimson Glory que personne n'attendait. La carrière de Crimson Glory a connu bien des rebondissements, à commencer bien sûr par la mort, en 2009, de son légendaire vocaliste Midnight des suites d'un cancer de l'estomac. En 2010, Todd La Torre le remplace brièvement ; le résultat, si on me demande mon avis, est à l'image de ce que La Torre réalise depuis au micro de Queensrÿche – assez plat, techniquement plus que correct mais dénué d'âme et d'intérêt. Reste que depuis 2012, plus de nouvelles : Crimson Glory n'était pas officiellement mort, mais semblait un volcan éteint plutôt qu'endormi. Jusqu'à, donc, cette annonce que l'on n'attendait plus : avec un relatif inconnu au micro, Travis Willis, le groupe allait non seulement donner plusieurs concerts – dont ce premier au KIT Rising IV – mais aussi sortir un album. L'excitation le dispute au scepticisme : quel sera le résultat de ce retour, pas seulement sur le plan vocal mais bien en termes de composition ? Car Crimson Glory n'est pas juste le numéro de haute voltige de Midnight au micro, c'est aussi un véritable génie de la mélodie, un heavy progressif et raffiné, sombre et alambiqué...


Photo : Keep It True 

L'impatience est palpable alors que le groupe monte sur scène, portant de nouveaux masques symbolisant cette nouvelle ère, sur l'immense « Valhalla ». La salle explose, connaît chaque mot et, déjà, c'est magique : Willis est un sosie vocal presque parfait de Midnight. Derrière son masque un peu ridicule qui donne plutôt l'impression qu'il a subi une rhinoplastie, il est cependant clairement mal à l'aise sur scène, loupe une reprise sur le premier refrain. Pour sa défense, c'est tout le groupe qui a clairement besoin de se dérouiller. Ce sera vite le cas, les tubes s'enchaînent : « Lady of Winter », « Where Dragons Rule »... la setlist est à la hauteur de l'événement, Willis à la hauteur – vocale – des attentes. Bien sûr, il n'est pas Midnight, qui avait une aura inimitable, mais sur les morceaux plus mélodiques comme l'immense « Painted Skies », il fait déjà bien mieux que La Torre, à savoir être capable d'amener ce supplément d'âme qui doit accompagner les titres de Crimson Glory. Des morceaux bien mis en valeur notamment par un son qui se corrigera au fil du concert, mais aussi des claviers beaucoup plus présents que sur album.

Malheureusement, Crimson Glory a choisi cette soirée... pour enregistrer un DVD live, et ce n'était pas forcément une grande idée car des petits soucis techniques vont émailler le set, forçant même le groupe à ne pas jouer leur nouveau single « Triskaideka ». On ne va pas s'en plaindre, car il n'est franchement pas convaincant, et l'autre nouveau titre joué en exclusivité, « Chase the Hydra », est à peine meilleur – mais a au moins le mérite d'être énergique. Pas de quoi gâcher le moment quand vous pouvez l'entourer de deux monuments comme « Burning Bridges » ou le très « kashmiresque » « In Dark Places ». Seul petit bémol : j'aurais aimé que le groupe prenne un risque, et ose sortir des albums Crimson Glory et Transcendence pour aller déterrer un « Strange & Beautiful » un peu moins évident – mais on comprend la volonté de rester dans les clous pour ce retour lors duquel on sent tout le monde fort crispé. Travis Willis le premier : chacune de ses prises de parole est entourée d'un léger malaise, comme si elle brisait la magie de l'instant et nous faisait réaliser qu'il n'est pas la réincarnation miraculeuse de Midnight ou une sorte d'hologramme dernier cri. L'illusion est pourtant parfaite quand, seul sur scène, il chante merveilleusement « Lost Reflection », titre si dépouillé, auquel s'enchaîne « Lonely » qui nous rappelle qu'il n'y a dans le public pas beaucoup de grands chanteurs. Le dernier morceau est aussi le test ultime : « Red Sharks », qui met à l'agonie mes pauvres cordes vocales déjà ravagées, est bien trop difficile à chanter même pour Willis qui ne s'essaie pas à la cultissime prouesse de Midnight sur le pont (et pour être honnête, même le chanteur d'origine lui-même n'a jamais réussi à la reproduire en live). Prévisible, et pas de quoi nous empêcher de terminer sur les rotules.

Avec, tout de même, un arrière-goût très désagréable en bouche : à aucune minute, durant cette heure et demie fabuleuse, Jeff Lords ou Ben Jackson, membres fondateurs, n'auront évoqué la mémoire du défunt Midnight, dont l'ombre planait pourtant bien évidemment à chaque seconde au-dessus de la scène. Manque de classe ? Oubli étonnant ? On leur laissera le bénéfice du doute. Ils auront l'occasion de se rattraper car Crimson Glory a d'autres concerts annoncés, et a l'air cette fois d'être réveillé pour de bon...

Setlist : 

Valhalla
Dragon Lady
Lady of Winter
Where Dragons Rule
Painted Skies
Mask of the Red Death
Queen of the Masquerade
Burning Bridges
Chasing the Hydra
In Dark Places
Eternal World
Azrael

Lost Reflection
Lonely
Red Sharks

Et voilà donc que se conclut ce live report fleuve, en deux parties et trois jours... qui m'aura pris bien plus de temps que je le pensais. J'espère qu'il vous aura plu et motivé à rallier la PostHalle pour l'ultime édition du Keep It True Rising, déjà annoncée pour octobre 2025 : cette 4e édition aurait dû être la dernière, mais face à la demande populaire, Oliver Weinsheimer s'est résolu à prolonger le plaisir un an de plus. On a hâte de voir quelles surprise il nous réserve. D'ici là : auf wiedersehen Würzburg und danke schön !

Merci à Hard & Live et au KIT pour les photos d'illustration.