Dark Dungeon Festival @Anthisnes
Château de l'Avouerie - Anthisnes
Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
Il y a quelques semaines, nous vous parlions du Dark Dungeon Fest, dont nous avions interviewé l'organisateur Esteban. Un festival de dungeon synth, le premier d'Europe, dans le cadre exceptionnel de l'Avouerie d'Anthisnes (autrement dit : un château), avec comme double headliner Old Tower et Depressive Silence, mais aussi une projection exclusive du patron du DS français Erang et un line-up comportant autant de grandes premières live que de prestations rarissimes. Absolument immanquable. On vous ouvre les portes du château...
Groupes évoqués : Räum | Mightiest | Enthroned | Vampire Tower | Pafund | Archierophant | Tales Under The Oak | An Old Sad Ghost | Erang | Old Tower | Depressive Silence
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Vendredi - Warm up black metal
Matthias : La vallée encaissée de l'Ourthe avec de part et d'autre un village de vieilles pierres, et cette grande bâtisse médiévale adossée à son donjon du XIIe siècle qui domine les falaise grisâtres du Condroz ; difficile d'imaginer un meilleur cadre que celui de l'Avouerie* d'Anthisnes, pour un festival de dungeon synth. Arrivés peu avant le premier set, nous avons le temps de faire le tour de la salle, pas bien grande il est vrai. Un superbe escalier de bois nous mène à l'étage, qui accueille à la fois un bar et quelques tables et le merchandising des groupes d'un côté, et la scène de l'autre, derrière une paire de colonnes. On comprend vite qu'une centaine de personnes, c'est vraiment un maximum.
* La question fut souvent posée sur place, donc autant prendre le temps d'y répondre : une avouerie est à la charge d'un avoué, soit le responsable de la protection et de la représentation juridique d'une institution ecclésiastique, pour les affaires séculières. C'est donc là que résidait le notable représentant les princes-évèques de la ville de Liège dans la région.
Mais voici que Räum entame cette soirée de warm-up. Le groupe liégeois, qui vient de sortir son premier album, officie bien dans le black metal ; on notera de jolis passages sur « Cursed by the Crown » ou « Beyond the Black Shades of the Sun ». Mais la présence sur scène laisse poindre une influence hardcore, en particulier dans l'attitude du chanteur, et il faut bien admettre que ça colle assez mal à l'ambiance comme au lieu. C'est un détail qui a plus d'importance qu'on ne le conçoit de prime abord.
Malice : L'idée d'un warm-up black metal avant une journée 100% dungeon synth est éminemment cohérente et permet au public de faire connaissance avec le lieu dans une ambiance moins solennelle que celle du lendemain. Malheureusement, à l'exception de Mightiest, qui n'est autre que « l'autre » groupe de quelques membres de Depressive Silence, avec lequel ils ont sorti un split culte en 1995 (The Recreation of the Shadowlands), le « lien » avec la DS est fort ténu, alors qu'il y aurait pu y avoir une cohérence, mais on ne va pas pinailler.
Difficile de savoir à quoi s'attendre quand Mightiest investit la scène : il y a un monde entre le black assez éthéré des débuts, imprégné de dungeon synth, et le black plus pagan « à la germanique » des récents albums. L'excellent Sinisterra (2016)est largement représenté, du plus épique (« Sinisterra », « Devour the Sun ») à l'un peu plus dispensable (« The Purifire ») et on ne passe pas un mauvais moment, Olli ayant un charisme pataud bien à lui et une vraie présence sur scène. Mais mes voeux sont exaucés quand le groupe joue du très vieux, à savoir « Bloodyssey » et surtout l'immense « The Enfold Shadows of Mighty Gates » tiré du split avec Depressive Silence. Malheureusement, l'heure de concert est longuette et, le public, pas forcément convaincu. Je le suis, pour ma part ; on sent cependant le ring rust des Allemands et leur décalage entre les attentes et ce qu'ils proposent récemment sur album.
Matthias : Viennent ensuite ceux qui, visiblement, ont su rameuter une part non négligeable de l'audience de cette première soirée. Les vétérans locaux d'Enthroned, groupe qui aligne tout pile 30 ans de carrière et qui a vu passer dans son line-up tout ce que la Belgique semble compter de musiciens de black metal. Ceux-ci montent sur scène dans les volutes d'encens, rituel oblige, et officient en terrain conquis dès les premières notes. Il faut dire que le chanteur, Nornagest, bénéficie d'une présence aussi imposante qu'intimidante, en particulier quand il peut toiser son audience d'aussi près. Enthroned est rodé par les années et les morceaux s’enchaînent. Certains, redoutablement fédérateurs, comme « Of Feather & Flames », mais le puriste regrettera peut-être l'absence de compositions plus anciennes, même à l'occasion du rappel.
Samedi - Derrière les portes du donjon
Vampire Tower
Malice : Peu enthousiasmé hier soir par Enthroned, j'avais cependant fort hâte de découvrir le château de jour et pour la pièce de résistance qu'était ce samedi dédié au dungeon synth. En ne sachant pas trop à quoi m'attendre, forcément, mais avec au moins l'assurance d'être entouré de passionnés dans un festival de passionnés, et dans un écrin juste magique.
Et magique, c'est aussi comme ça que je décrirais la prestation de Vampire Tower. Seul (forcément) en scène, l'artiste du Grand-Est opte pour un décorum minimaliste (quoique, on le verra, certains feront plus fort dans le genre), avec bougies, chemise bordeaux et veston noir. L'avantage, c'est que cela permet de le voir à l'oeuvre, et quel spectacle : peu habitué aux concerts de synthé, je me retrouve fasciné par ce bonhomme au look de serveur de bar lounge poussant des boutons, lançant des boucles entêtantes, et au final... loin de ce que j'attendais. D'emblée, une ligne de basse quasi-synthpop fait remuer la tête, avant des sonorités plus proches de Jean-Michel Jarre que de Mortiis. Vampire Tower malaxe ses influences, de l'électro/goth sombre à, enfin, à mi-parcours, des atmosphères vampiriques et médiévales plus typiques de ses productions studio. On danse dans la crypte, jusqu'à des passages presque Vangelis-esques, les choeurs en moins. Le silence de transition en transition et en fin de concert en dit long : Vampire Tower a dépassé les attentes.
Pafund
Matthias: Ne perdons pas de vue que pour une bonne part des projets présents aujourd'hui – j'ai du mal à parler de « groupes » – il s'agit d'une toute première prestation en live, avec la part d'expérimentation que cela entraîne. Ce n'est toutefois pas le cas de Pafund, qui a apparemment tourné dans d'autres châteaux auparavant - non, ce n'est pas une image.Le Danoisfait le choix de la redingote noire et de la cagoule pour nous proposer son set, qui s'accompagne d'une vidéo mêlant images de châteaux sur des pitons rocheux et extraits de vieux films épiques. On me souffle d'ailleurs que ce n'était pas là la première idée de l'artiste, mais que ce qu'il avait en tête n'avait pas pu être mis sur pied. Je n'en dirai pas plus, mais il n'est pas exclu que Pafund nous réserve des surprises à l'avenir, et probablement en ces murs, du moins on l'espère. Quoiqu'il en soit, la magie prend assez vite et, spontanément, l'un après l'autre, les premiers rangs de l'audience s'assoient sur le vieux plancher pour se plonger au mieux dans les récits de ces jours de grande aventure. On peut certes reprocher au Danois de jouer par-dessus des samples de ses propres compositions, ce qui relativise l'aspect live de la performance, mais fichtre ; tout le monde a les yeux rivés sur les exploits de Persée quand résonne « Fighting the Serpent ». Pafund terminera son passage sur les planches avec un « Liknud's Death and the Orchid of Life » qui fera monter l'émotion – et l'immersion – à son comble, le morceau étant du reste magnifiquement synchronisé avec des images de la seconde partie du Die Nibelungen de Fritz Lang – un film de 1924 qui n'a rien à envier dans sa fureur aux Deux Tours de Peter Jackson. Et sur un dernier salut, le Danois nous laisse pantois.
Archierophant
Malice : Alors, comment dire... La dungeon synth a un peu l'image d'une musique pour nerds dans leur bulle, jouée sur un ordinateur couvert de stickers, seuls dans leur chambre. Mais je ne m'attendais pas, lors d'un des concerts du jour, à me retrouver... dans la chambre d'un nerd seul dans sa bulle jouant sur son ordinateur couvert de stickers, bière sur le bureau. Archierophant a visiblement décidé de laisser de côté tout décorum. Certes, la mise en scène de Pafund plus tôt m'a laissé complètement de marbre, trop en décalage avec le propos ; mais Lewis Borthwick complique franchement l'immersion dans son oeuvre au demeurant superbe.
« Litanies of Lost Relics » et sa mélopée lancinante me font entrer bon gré mal gré dans le concert, et franchement, le final « A Winter's Elergy » avec ses chants grégoriens collent de sacrés frissons. Le problème, c'est que Borthwick aurait tout aussi bien pu être en train de jouer à Age of Empires derrière son écran. Un peu le cas de figure que j'espérais éviter lors de cet événement, et il sera heureusement unique...
Tales Under The Oak
Matthias: Une journée complète consacrée à un style aussi particulier, cela pouvait laisser craindre une certaine lassitude. Mais des projets comme Tales Under The Oak, avec trois albums à son actif depuis 2021, apportent vraiment un vent frais dans la dungeon synth. Ici pas de dragons ou de mages noirs, de valeureux faits d'armes ou de malédiction. Non, nous sommes ici dans le registre du conte, et un mage des sous-bois nous propose une musique aussi apaisante que chaleureuse. Le concept Tales Under The Oak nous présente les histoires du peuple des crapauds dans leur marais, dans un registre qui m'a toujours fait penser à des contes de fantasy animalière à l'anglaise, façon Beatrix Potter ou Brian Jacques. Et on se retrouve vite tous assis en rond comme des p'tits batraciens pendant que Père Crapaud nous raconte ses histoires du petit peuple aux yeux globuleux, de ses petits rois, ses petits héros, et ses villages perdus dans les marécages. Choix étrange, mais on m'a confirmé que c'était la volonté de l'artiste : l'écran ne nous montre que les curseurs de sa table de mixage tandis qu'il pianote sous son grand chapeau pointu. On l'oublie de toute façon bien vite pour retourner dans nos bocages. Et de terminer sur ces quelques vers :
Now listen, bog and dungeon dweller,
My name is Krogg the Storyteller
I’m waiting, friend, this is your turn
To choose a tale that keeps us warm
Un moment finalement tellement simple, mais véritablement magique.
An Old Sad Ghost
Malice : Une de nos craintes pour une journée « full » DS était évidemment la redondance, tant en termes de musique que de mise en scène. Mais le festival a réussi à former une affiche de groupes au final fort distincts, et qui ont (presque) tous pris le parti de faire quelque chose de différent sur scène. An Old Sad Ghost sera ainsi le premier « groupe » du jour avec chant. Et pour l'occasion, l'expérience sera complètement inédite puisque l'artiste autrichien offrira l'intégralité de son futur album, Murmur of the Liquid Forest.
Voix croassante, maquillage black metal, nappes de clavier oniriques jouées à la keytar : An Old Sad Ghost met rapidement l'Avouerie sous hypnose. Une atmosphère de black (très) dépressif, belle et sinistre à pleurer, qui me happe complètement. Des ambiances plus martiales s'installent par moments, An Old Sad Ghost se permettant même d'haranguer le public fort réceptif, avant un retour vers « sa forêt liquide », comme il le gémit à plusieurs reprises. Quarante minutes d'un voyage sombre et très prenant, par moments un peu longuet mais interprété avec une implication qui force le respect. Archierophant aura pris des notes.
Erang
Matthias: Erang, c'est un peu l'oncle de la dungeon synth en France : (hyper)actif depuis 2011 (notre interview des 10 ans ici) avec une quantité de sorties qui défie l'imagination et sans doute certaines lois sur le travail, l'artiste a largement contribué à populariser le genre outre-Quiévrain. Sa présence à l'affiche a tout de la consécration pour un événement qui n'en est qu'à sa première édition. Ceci étant, ce n'est pas pour autant qu'il nous fait l'honneur de sa présence : solitaire jusqu'au bout des ongles, Erang nous a concocté une performance vidéo de 25 minutes spécialement pour l'occasion. L'expérience est forcément pour nous assez passive, mais le message reste intéressant ; l'artiste nous propose ce qui se veut un hommage au genre, tout en le teintant d'une certaine pointe d'ironie en présentant l'un après l'autre les grands clichés de la fantasy. Certains passages fonctionnent moins bien – celui sur la nostalgie campagnarde me touche particulièrement peu – mais d'autres entremêlent parfaitement la musique avec l'animation. L'instant barbare fait naître une vraie puissance, à mi-chemin entre l’œuvre de Robert E. Howard et celle de Genndy Tartakovsky. La vidéo s'attarde sur une rétrospective du mouvement musical à coup de coupures de fanzines, mettant en avant, non sans un certain rictus je pense, les propos les plus dépressifs et misanthropes qu'on pouvait y lire. Puis viennent enfin les premières mesures de A Season Of Frost, partie dédiée à l'hiver d'une superbe sortie en quatre actes d'Erang... Et la vidéo se termine. Ça sera pris non sans une pincée de sel dans la salle, mais je pense que globalement les applaudissements étaient sincères face à cette alchimie subtile entre l'hommage et le troll. « Our dream will never lie » : c'est quand même un beau message.
Le maître des claviers a d'ailleurs eu la bonté de mettre en ligne sa composition. Vous pouvez la (re)découvrir ci-dessous :
Old Tower
Malice : On ne peut que féliciter le Dark Dungeon Festival d'avoir réussi à booker comme double headliner Old Tower et Depressive Silence, mais malheureusement, le dungeon synth très classique mais aussi très ambient du premier ne m'a jamais vraiment touché, et ce sera la même chose en live. Malgré une mise en scène soignée, mystérieuse et sombre, avec cette arrivée depuis le fond de la salle à travers le public que plusieurs artistes ont particulièrement bien utilisé durant la journée pour renforcer un côté cérémoniel, je ne parviens pas à rentrer dans le concert. Trop lent, trop atmosphérique après une si longue journée de musique lente et atmosphérique. Le concert aura cependant convaincu l'audience compacte, et c'est ce qui compte.
Depressive Silence
Malice : Le concert le plus attendu du soir, c'était évidemment Depressive Silence. Le légendaire projet allemand ne se produit que pour la seconde fois de son histoire, et c'est la Belgique qui a l'honneur de l'événement, après un concert chez eux, à Fribourg, pour l'anniversaire du split culte avec Mightiest. Pour l'occasion, Depressive Silence ressort la même mise en scène grandiose : tambours, gong, tenues de moine, château médiéval-fantastique avec dragon qui bave un liquide vert... On ne fait pas plus dungeon synth.
Dès « Medieval Demons », je plane. Les claviers sont plus aériens, moins criards que sur l'album de 1995 et le son est absolument cristallin. L'intégralité de ce split éponyme sera interprétée, comme à Fribourg, mais le public belge est gâté car la soirée, déjà magique, se prolonge. Depressive Silence nous a réservé des interludes exclusifs comme cet incroyable monologue de l'Anneau (« Ash nazg durbatulûk, ash nazg gimbatul, ash nazg thrakatulûk agh burzum-ishi krimpatul ») scandé devant une audience en transe. « Lost In My Dreams » suit, mais j'attendais surtout UN morceau, et j'en aurais pleuré de joie en entendant ses premières notes : « Forest of Eternity », le plus grand morceau de dungeon synth jamais composé à mes oreilles, nous est offert. On parle d'un titre que je suis capable d'écouter chaque jour de l'année sans qu'il perde ne serait-ce qu'un peu de sa magie. En concert, son rythme est accéléré, rendu plus martial par ces tambours surpuissants et ce susurrement du vocaliste. Très différent, un moment complètement hors du temps, et il suffit de regarder autour de moi pour voir que certains n'en croient pas leurs yeux ni leurs oreilles.
On pense que le concert se terminera sur cette touche de magie, mais Depressive Silence n'en a pas fini et s'en va sur une reprise de l'autre projet DS de Ral : Gothmog. « Blood Drips From My Sword » donne envie de raser Osgiliath en tapant du pied, ce que tout le public fera (taper du pied, hein). Une grosse centaine de personnes a vécu ce concert, et on est des putain de privilégiés, m'sieur Frodon, y'a pas d'erreur.
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Conclusion
Matthias : Le pari était quand même osé quand on y repense : réunir sous un même toit des artistes qui, pour la plupart, n'ont qu'une expérience fort limitée de la scène, pour consacrer une journée à un genre musical qui s'écoute habituellement seul chez soi. Le cadre y est bien sûr pour beaucoup, mais ce premier Dark Dungeon Festival s'est immédiatement hissé parmi les événements les plus exceptionnels et ce, à l'échelle du continent. On sent bien sûr que l'équipe est rodée – c'est la même derrière le festival de doom Haunting the Castle, au même endroit, qui a déjà enchaîné quatre éditions. Il y a vraiment peu de points à améliorer qui peuvent être soulignés ; malgré un public globalement respectueux, la salle est parfois trop bruyante pour apprécier certains passages intimistes. Peut-être que tendre une tenture pour la séparer du bar y pourvoirait, si c'est bien sûr envisageable. Mais on se retrouve vite à chercher plutôt des idées pour enrichir ce festival. A titre personnel, et c'est un cinéphile un brin déviant qui écrit, je pense qu'une projection bien choisie, d'un film épique méconnu voire un peu kitsch, pourrait s'intégrer aisément. Pafund s'y est un peu essayé et cela se fait bien dans des festivals comme le Brutal Assault. En tout cas, pour ma part, j'ai passé les jours qui ont suivi avec des petits crapauds et des petits spectres de l'Anneau qui me dansaient devant les yeux.
Malice : Quel bilan tirer de ce premier festival de dungeon synth sur le sol européen ? Qu'il est une franche réussite, appelant à d'autres éditions – la deuxième est déjà confirmée pour les 12-13 avril 2024. On fait confiance à l'orga pour nous concocter une affiche aux petits oignons. L'écrin, ils l'ont déjà, et quelle chance de pouvoir compter sur le cadre de l'Avouerie d'Anthisnes (et son combo Lupulus au fût / joue de porc mijotée qui écrase la concurrence des caterings de festivals belges).
Bien sûr, il y a des points d'amélioration potentiels, à commencer par essayer de réduire un peu l'engorgement du bar du dessus en rappelant que celui d'en-dessous est ouvert – ça aurait peut-être fait dégager les 2-3 gugusses qui éclataient de rire bien fort pendant Depressive Silence. Mais c'est aussi une question d'éducation et ça, c'est difficile à compenser pour une orga'. Le concept ne demande quoi qu'il en soit qu'à être affiné, mais est déjà très solide sur ses bases. Chapeau (pointu) !