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Raton et la bagarre #12

samedi 16 octobre 2021
Raton

Amateur de post-musique, de breakdowns et de gelée de groseilles.

Si les épisodes de Raton et la bagarre sortent tous les deux mois et qu'on en est (déjà) au 12e épisode, ça veut dire que ça fait deux ans que je vous sers ma soupe à la dissonance et aux hurlements. Avec ses 12 épisodes et son hors-série c'est plus de 120 albums qui ont nourri cette rubrique, de l'emo tendre au metalcore le plus sauvage. C'est aussi l'occasion pour moi de vous remercier de lire ces publications qui ont un sens très particulier pour moi. Celui d'un projet lancé pour me motiver dans ma découverte du monde du hardcore et qui accompagne maintenant mes pérégrinations, plus expérimentées, dans les musiques saturées.

Pour ce nouveau chapitre donc, je vous propose de brosser toujours autant de styles dans la galaxie hardcore, avec deux albums de new youth crew (dont le dernier DARE), deux albums de screamo français de haute volée, un album de beatdown grâce aux génies de Never Ending Game, un de post-hardcore avec les légendes de Quicksand, sans oublier votre dose de mathcore et même de deathcore avec l'EP de Lorna Shore qui a fait grand bruit.

 

Pour celles et ceux qui aimeraient mettre des voix sur ces disques, nous essayons de toujours parler de hardcore dans la mirifique émission Horns Up. La dernière émission, avec Neige, a beau ne pas beaucoup évoquer le hardcore, celle avec Pierre Lapin est toujours disponible, pour votre plus grand plaisir. C'est aussi disponible, bien évidemment, sur votre plateforme de podcasts préférée et sur Twitch tous les mois.

 

DARE – Against All Odds
Hardcore – USA (Revelation)

Hardcore de cool kid qui s'assume : DARE a l'impertinence de convoquer le skate, le soleil insolent de Californie et le straight-edge.
Avec ses riffs de crapule, le groupe reprend les traditions du youth crew, de la scène straight et du hardcore californien à la Rotting Out sans oublier d'y inclure le groove mid-tempo de l'autre Côte.
Effronté comme un Turnstile des débuts ou d'un Drain purgé de ses amours thrash, le groupe se débarrasse des quelques gimmicks rigolards des démos pour durcir un son déjà gorgé d'énergie rebelle.

Si aucun morceau ne dépasse les 2:15 ce n'est pas un hasard. DARE n'est pas un groupe à entourloupes ou build-up soignés, c'est une ode à la frontalité et à la confrontation. Celle de jeunes adultes prêts à tout engloutir, aussi téméraires qu'irrévérencieux.
Et à une époque où certain.e.s pleurent la perte de l'authenticité dans le hardcore ou l'avènement de la pose avec la scène new youth crew, DARE parvient à conjuguer la sincérité, les références et la fureur straight edge sans prétendre être autre chose que le produit de la culture de l'instantanéité.

Instantané toutefois diablement maîtrisé notamment grâce à une section rythmique impeccable de justesse avec les formidables lignes de basse à l'ancienne de Aaron McQueen et la batterie versatile du toujours impressionnant Anaiah Lei (l'homme derrière le formidable projet Zulu dont je vous bassine régulièrement les oreilles). Le changement de chanteur, le batteur Angel étant passé derrière le micro pour remplacer Eddie, est aussi une évolution très judicieuse rendant le groupe encore plus incisif.
L'album est loin d'avoir reçu l'attention qu'il méritait, alors n'attendez plus et allez blaster ça au skate park.

 

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Coven – La chaleur nous accable
Screamo – France (auto-prod / Remorse Records)

Mais pourquoi ne m'a t'on pas prévenu de cette sortie ??

Coven fait partie de la nouvelle garde screamo française et le moins qu'on puisse dire c'est que la faible médiatisation de ce premier EP est inversement proportionnelle à la qualité de son contenu. C'est bien simple, c'est la meilleure proposition skramz hexagonale que j'aie écoutée depuis deux ans. Mélangeant la tradition nationale à la Daïtro à la chaleur post-hardcore d'un Birds in Row et aux tempêtes émotives européennes comme Drei Affen, Coven arrive à composer sur tous les tableaux d'habiles coups de pinceau. Celles et ceux qui ont adoré Dreamwell en début d'année (toujours dans le top 3 de l'année pour moi) y retrouveront le même genre de proposition stimulante et plurielle.

Atmosphères prodigieuses, vocaux éraillés déchirants, passages en mid-tempo orageux, crescendos crédibles : chaque aventure est menée avec brio. Dans le tumulte comme dans les accalmies, Coven excelle à l'exercice de l'immersion. L'EP dure à peine 22 minutes et pourtant il paraît dense car il offre un voyage. Chaque morceau jouit d'une identité propre et d'un différent nuancier en employant toutes les techniques du screamo traditionnel avec même des superbes passages en double chant. Surtout, après une longue montée en puissance, le dernier titre est une apothéose (comble du bonheur, il y a même un break). 
"La nausée gronde / La pluie inonde" mais si cette musique là gronde, ce n'est que pour inonder nos cœurs.

 

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Lorna Shore – ...And I Return to Nothingness
Deathcore – USA (Century Media)

Pour être tout à fait honnête, je ne comptais pas vous parler du nouvel EP de Lorna Shore, "...and I Return to Nothingness". J'avais déjà évoqué le groupe dans le deuxième épisode de la rubrique et Michaël vous a proposé une chronique dithyrambique du même album, "Immortal". 

Ce dernier faisait figurer l'abuseur et crevure notoire CJ McCreery derrière le micro et le disque était sorti après que le groupe l'ait congédié. Malgré les certaines qualités de composition de l'oeuvre, j'ai peiné à me ranger derrière elle et à apprécier le deathcore visqueux (et somme toute assez traditionnel) qu'elle offrait.
Une nouvelle sortie donne donc une occasion toute trouvée pour voir si le problème venait bel et bien du chanteur ou d'une recette trop évidente du deathcore à breakdowns et growls en infrasons. D'autant plus que le nouveau chanteur, Will Ramos, fait déjà beaucoup parler de lui avec sa performance sur le premier single "To the Hellfire".

Je ne voulais pas m'y résigner quand le groupe a publié un extrait avec le break final marqué par les hurlements saturés de cochon de Ramos. Mais il faut bien le reconnaître, ce single est probablement le morceau le plus abouti qu'il m'ait été donné d'écouter dans le style souvent racoleur et pataud du deathcore à gimmicks. Le moindre potard du genre est poussé à 12, avec des breaks de colosse, des riffs syncopés à la brutalité décomplexée, une batterie foisonnante, une production surpuissante très ample sur les basses et évidemment, un chant varié et prodige qui explore toutes les variations des tonalités démoniaques.

Les couleurs symphoniques du groupe, de même que les sonorités black metal et le goût pour les plans techniques (qui impressionnent particulièrement avec la batterie nette d'Austin Archey, là où les solos tricotés d'Adam De Micco me paraissent toujours assez génériques) demeurent. Il semblerait que le groupe ait juste voulu pousser sa démarche dans les derniers retranchements de menace et d'agressivité, mais malheureusement aucun des deux autres morceaux n'atteint le dixième de la force de "To the Hellfire". Si je persiste en ne trouvant pas dans ce style les raisons de ma passion pour les musiques extrêmes (la mélodie symphonique de "Of the Abyss" me fait grincer des dents, autant que les leads melodeath inutiles du titre éponyme), je ne peux que m'incliner devant la puissance de feu du Lorna Shore nouveau. Et particulièrement des prouesses vocales de Will Ramos.

 

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One Step Closer – This Place You Know
Melodic hardcore / Emocore – USA (Run for Cover)

J'avais des attentes colossales pour cet album et il a répondu à chacune d'entre elles. Alors que je voulais l'intégrer dans cet épisode, le texte était finalement suffisamment long pour en faire une chronique que je vous invite à lire juste ici.

 

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Quicksand – Distant Populations
Post-hardcore / Rock alternatif – USA (Epitaph
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Je ne suis clairement pas la meilleure personne pour parler de Quicksand. Durant l'apogée du post-hardcore et du metal alternatif je n'étais pas né et lorsque des groupes comme Glassjaw, Helmet, ou si on élargit le spectre Deftones et Failure, ont eu la bonne idée de mêler les deux, je n'étais pas beaucoup plus éveillé. Pourtant avec son premier album, "Slip" en 1993, Quicksand a contribué à définir cette scène désormais culte.

Sauf que je sais ne pas être seul dans le cas et que j'imagine que ce nouvel album de Quicksand a de quoi séduire les oreilles de beaucoup d'entre vous. Mené par le chant marquant de Walter Schreifels, qui fait souvent écho à celui de Chino Moreno, des riffs forts et variés, ainsi que des mélodies langoureuses puissantes et émotives ; "Distant Populations" est un album anachronique qui convoque avec mélancolie l'esprit d'une époque perdue.
Pourtant, les torrents d'émotion de la jeunesse sont cycliques et à bien des égards, la jeunesse de 2021 trouve une grande résonance dans les maux des adolescents alternatifs des années 90 et un véritable pont se créé entre les deux générations, du grunge au post-hardcore en passant par le nu-metal. 
Cet album a tout ça en lui et derrière cette mélancolie poétique envoyée à grands renforts de distorsion, il y a quelque chose de solaire et d'universel.

 

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Tenace – Des marques sur nos mains
Screamo – France (auto-production / distribué par 11 labels)

Dès qu'on sort de l'évidence Birds in Row, il faut avouer que les groupes de screamo et de post-hardcore français peinent à sortir de leur espace d'influence régional. J'en tiens pour preuve, sur RateYourMusic, seuls deux albums dépassent les 200 notes en screamo français depuis 2010 : "We Already Lost the World" et "Vivre encore" de LOREM IPSUM, sensation indé de début d'année.

Pourtant si on creuse, on trouve rapidement des perles : j'analysais le dernier Tromblonil y a quelques mois et je vous parlais de Phantom Carriage dans la Bagarre n°5 et de I Am John Baudelaire dans le 7e épisode.
Aujourd'hui, c'est au tour de Tenace, projet parisien formé en 2017 avec "l'ambition d'être une part active de la scène émotive parisienne". Alors pourtant que le groupe le présente comme un EP, "Des marques sur nos mains" a tout d'un premier album, tant dans la durée que dans la maturité de la proposition.

Dans le plus pur style skramz hexagonal traditionnel, Tenace se retrouve très proche de Daïtro, Aussitôt mort et Amanda Woodward que ce soit dans le chant, la double guitare ou les paroles. Pourtant, la musique du groupe est loin d'être de la redite, elle est la réactualisation d'une scène aussi brillante qu'éphémère. La grande plus-value du groupe réside dans le chant admirablement dévasté de Matéo Riou, qui maîtrise avec brio la saturation sur des paroles en français. Le groupe sait aussi accompagner son chanteur avec de très bons chœurs en voix claires, comme c'est le cas sur le dernier morceau, "Omen Nocturni".

Côté paroles, le groupe reste dans les habituels champs de l'émotion et la douleur, avec un style poétique typique. Toutefois, le groupe s'autorise un morceau plus politique avec "Sombre Tableau" qui contient des samples d'un polémiste qu'on ne nommera pas et ces paroles : "Face à la lumière, ils ont peur / Face à cette lumière, ils s’éteignent / Par peur d’y voir un semblant d’espoir". Il s'agit sans doute du meilleur morceau, servi par une batterie maligne et urgente et des guitares qui se répondent avec subtilité. Tenace est donc un groupe à garder à l’œil car son propos est sans détour : le skramz français n'est pas mort. 

 

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MouthBreather – I'm Sorry Mr. Salesman
Mathcore / Metalcore – USA (Dark Trail / Good Fight)

Si vous lisez, même occasionnellement, cette rubrique, le retour en grâce du mathcore ne vous aura pas échappé. Que ce soit le mathcore technique et saccadé à la Frontierer ou Car Bomb, celui plus ironique et MySpace avec les Vein, Callous Daoboys, SYSC et .Gif From God ou les plus traditionnels et metal Pupil Slicer, Fawn Limbs et Serpent Column, la scène affirme sa vigueur tous les mois.

Au milieu de tout ce pataquès, quatre gaillards du Massachusetts saisissent leurs influences grindcore et metalcore et les mettent dans un gros blender à dissonance qui échappe au jeu habituel des références. Je ne vais pas faire d'énième parallèle avec TDEP ou Converge, vous valez mieux que ces comparaisons au rabais et de toute façon, le mathcore de MouthBreather s'émancipe de ses prédécesseurs.
Puissant et loin des envolées stridentes des nouveaux pontes du genre, ce premier album est poisseux et mordant. Il y a bien sûr une tétrachiée de panic chords et de pziouing niooong, mais on ressent aussi tout le poids des musiques lourdes, du metalcore, de son chant saturé et de ses breakdowns.

Avec cette déflagration sourde et amère, MouthBreather visse sur votre visage un anti-sourire pendant un voyage sombre et ponctué par les hurlements déchirants d'Anthony ("Why Am I in a Hospital") durant 24 minutes qui paraissent (étrangement agréablement) comme 40. 
Alors allez-y doucement sur les réécoutes car ça reste un trajet éprouvant, mais les risques d'entorse cervicale en valent la peine.

 

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Never Ending Game – Halo & Wings
Metalcore / Beatdown – USA (Triple B
)

J'ai eu du mal à être court sur les autres disques donc laissez-moi être plus concis pour ce nouvel EP du meilleur groupe de beatdown actuel. Vous avez bien lu, Never Ending Game est à 10 kilomètres au-dessus des Sunami, Out for Justice, Pain for Truth et autres Gridiron. Metalcore beatdown pas si bêta qu'il en a l'air, NEG emploie un chant tough classique et presque amusant aux premières écoutes. Ce dernier est mis en valeur par une section rythmique d'une lourdeur affolante et surtout par deux guitares versatiles et éloquentes, tantôt sur des riffs d'homme des cavernes, tantôt sur des solis étonnamment va-t-en-guerre.

Sur "Never Glory" par exemple, une guitare se teinte d'harmonies heavy. Mais dès le morceau suivant, "Anguish", on retourne à une pétarade à deux neurones pour frapper le plancher comme un primate. Un peu moins efficace que "Just Another Day", leur dernier album qui contenait notamment les deux tubes ultimes "God Forgives" et "1 of Those Nights", cet EP survole tout de même le beatdown game avec des breaks de crapule qui donnent envie de retourner à l'état sauvage et même un interlude groovy basse/guitare claire en guise d'outro.

 

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Wreckage – Demo II
Hardcore – USA (auto-prod)

Perdue quelque part sur Bandcamp entre d'autres sorties plus ambitieuses, se trouve cette deuxième démo du groupe de hardcore du Connecticut, Wreckage. D'habitude, je ne parle pas des sorties avec aussi peu de titres / aussi court (la démo ne dépasse pas les 5 minutes), mais comme c'est probablement les morceaux que j'ai le plus mis en repeat (après le Turnstile évidemment), je ne pouvais pas les ignorer.

Ce formidable EP trois titres conjugue la rythmique endiablée du hardcore new-yorkais, la sensibilité et les riffs mid-tempo hardcore mélo de la côte Est et la fureur suffocante du youth crew. La batterie résolument old school s'associe à merveille avec les riffs tantôt cran d'arrêt, tantôt plus expressifs, mais la palme revient au chant incarné et au phrasé irréprochable. A tel point que le refrain de "World Gone Blind" ne quitte pas mon cerveau depuis ma première écoute, il y a un mois et demi. A noter que la première démo, sortie en février 2020, adoptait un chant beaucoup plus tough et grave et, de fait, n'atteignait jamais la pertinence et la force de frappe de cette deuxième démo.
L'EP n'a été acheté que deux fois sur Bandcamp donc allez maximiser votre street cred en l'achetant dès maintenant.

 

 

Plein de sorties intéressantes parues dans les deux derniers mois ne remplissent pas les exigeants critères pour rejoindre la sélection régulière de la Bagarre, en voici un panaché :

  • De toute évidence, il manque le Turnstile. C'est parce qu'on vous prépare une chronique à plusieurs mains. Mais vous pouvez déjà deviner notre avis dessus.

  • Pour celles et ceux qui aiment leur metalcore moderne et syncopé, Invent Animate a sorti un EP intitulé "The Sun Sleeps, As If It Never Was", sur le thème de l'addiction à la drogue. Toujours influencé par le djent, le groupe prouve faire partie des meilleurs éléments du metalcore progressif et mélodique dans la même sphère que Erra, Currents ou peut-être Polaris.

  • Comment ne pas parler du split surprise réunissant Portrayal of Guilt et Chat Pile ? Le morceau de PoG s'inscrit dans la lignée de "We Are Always Alone" avec toujours plus de malaise grinçant et d'ambiance crépusculaire entre screamo et black metal. Le morceau de Chat Pile, fascinant projet de noise rock poisseux, peut rappeler Daughters ou les classiques de Big Black avec son atmosphère angoissante et collante.

  • Moins habituel dans ces lignes, il faut néanmoins que je vous parle du split bluffant entre les prodiges du blackgaze de Sadness et l'intrigant groupe de screamo/post-rock To Be Gentle. Le morceau de Sadness est époustouflant d'intensité des premiers arpèges aux dernières notes de synthé, tandis que la proposition de 20 minutes de To Be Gentle est tout aussi convaincante avec du crescendo-core habité et inspiré.

  • Premier album du groupe californien Hawak, "Nước", fait partie de ce screamo qui sait prendre son temps, qui a à cœur de construire des atmosphères par touches, en agrémentant toujours ses agressions émotives d'influences post- diverses. FFO: Funeral Diner et Loma Prieta.

  • If I Die First, dont je vous parlais dans l'avant-dernier épisode, vient de sortir un nouvel EP, cette fois sans SeeYouSpaceCowboy (qui vient d'annoncer un nouvel album et dont la chanteuse figure quand même en feat sur le premier morceau). Le groupe est toujours entre post-hardcore et emo-pop dans le plus pur revival MySpace et comme d'habitude j'aime bien leurs breaks post-hardcore mais je ne supporte pas leurs couplets et refrains en voix claire.

  • J'aurais aimé pouvoir vous parler davantage du nouvel album de Fawn Limbs, mais je n'ai pas eu l'occasion de l'écouter assez attentivement. Son avant-dernière sortie était à la première place du deuxième Raton et la Bagarre et deux ans plus tard, le projet publie cet album qui prolonge les envies expérimentales de ses membres. Base mathcore dopée à l'avant-garde, sur moins de 35 minutes on navigue entre spoken word ou dark ambient dans un grand cauchemar dissonant servi par une production léchée et immersive.