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Atreyu a attendu deux ans avant de nous présenter le successeur du très bon « The Curse », deux ans consacrés à une tournée mondiale, même passée par la France en avril 2005 (ce n’est pas souvent qu’un groupe de ce style passe en France). Ce successeur s’appelle « A Death Grip On Yesterday » et au vue des précédents, il devrait être bon, d’autant plus que Victory Records n’a pas hésité à engager Josh Abraham pour la production (qui s’est occupé de Korn ou encore de Staind).
Par contre niveau écriture, le combo américain n’a pas fait des folies, 32 minutes pour neuf chansons, ça ne fait pas beaucoup, et surtout ça donne une impression que le travail a été bâclé. Mais bon ce n’est qu’une impression, il faut maintenant écouter l’opus tant attendu, pour pouvoir juger.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que cela commence fort avec « Creature », des grosses guitares, les cris toujours énormes de Alex Varkatzas, et même ceux du batteur, Brandon Saller. Cela me fait penser à « Bleeding Mascara » de « The Curse », même si « Creature » ne possède pas la qualité de riff de cette dernière, et très grosse basse me fait limite penser à du neo. Les seuls bons riffs que l’on peut entendre durent environ deux secondes et ils finissent ce premier morceau.
Avec la chanson suivante, « Shameful » on comprend qu’il y a eu un léger tournant entre « The Curse » et « A Death Grip On Yesterday », la voix de Brandon est beaucoup plus présente et on entend même Alex chanté et non crié. Et bien sûr ce genre de voix est toujours accompagné par des guitares moins violentes, et même simplement par la batterie sur les couplets, ce qui nous permet d’entendre une très bonne basse que l’on retrouve aussi pour un petit solo sur « Your Private War ». Cette dernière est une excellente chanson totalement dans l’esprit des précédents Atreyu, avec une touche neo en plus, mais des bons riffs, un Alex très en forme et un couplet chanté, c’est exactement ce que l’on attend du groupe.
On retrouve ce style dans la non moins bonne « Our Sick Story », dont tous les riffs sont magnifiques, et la tristesse ambiante du morceau est renforcée par un pont et un finish hors norme pour lesquels il faut féliciter les deux guitaristes, Daniel Jacobs et Travis Miguel. Encore du même genre mais en mieux, on a la meilleure piste de « A Death Grip On Yesterday », c’est « My Fork In The Road », un morceau époustouflant, magnifique, encore une performance des deux guitaristes, c’est vraiment du Atreyu comme on l’aime, de la très grande classe, un peu comme « The Crimson » sur « The Curse ».
Pour le changement dont je parlais, et il est énorme, il faut regarder des chansons comme « The Theft » ou encore « Ex’s And Oh’s » où on n’a vraiment pas l’impression d’écouter du Atreyu. C’est totalement différent, on n’a plus à faire à du Atreyu, c’est très émo, la voix de Brandon prenant le dessus, les guitares sont moins agressives, plus plates. Ca me fait un peu penser au changement de direction de From Autumn To Ashes sur leur dernier opus, on a même l’impression de retrouver du Uncommonmenfrommars (et leur très bon « You Can Be Evil ») sur « Ex’s And Oh’s », dans la mélodie. On ne pourra pas s’empêcher de constater que le pont est encore d’une beauté et d’une technicité impressionnantes.
C’est encore un bon album mais certaines chansons viennent changer la dynamique de « A Death Grip On Yesterday » et ce n’est pas forcément bon.
1. Creature
2. Shameful
3. Our Sick Story
4. The Theft
5. We Stand Up
6. Ex's And Oh's
7. Your Private War
8. My Fork In The Road
9. Untitled Finale