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Atreyu nous vient tout droit de Orange County, un des bastions du hardcore en Californie. Ils ont été connus en 2002 grâce à l’excellent « Suicide Notes And Butterfly Kisses ». Mais le groupe existe depuis 1998, et la sortie d’une démo, « Vision » suivie par un EP en 2001 (« Fractures In The Facade Of Your Porcelain Beauty EP »). Le plus grande récompense a été une invitation pour jouer à l’Ozzfest, ce qui leur a fait comprendre l’importance que prenait leur musique. Après l’écoute de « Suicide Notes And Butterfly Kisses », j’attendais beaucoup de Atreyu. J’espérais que le potentiel exprimé dans le premier album, serait aussi présent dans le deuxième.
Et je n’ai pas été déçu du tout. Le groupe produit un emocore-core, c'est-à-dire un emocore très teinté hardcore par la voix du chanteur, mais aussi par les riffs souvent très violents des morceaux écrits par Atreyu. Mais les influences ne s’arrêtent pas là. On retrouve un peu de toute les tendances du metal : du metalcore ou encore du heavy metal.
D’entrée, Atreyu sort le grand jeux, avec « Bleeding Mascara », une chanson très hardcore malgré quelques chants clairs pendant le refrain. Les riffs sont impressionnants dès l’entame de « The Curse », les guitares sont extrêmement lourdes. Mais elles sont atténuées par un riff très aigu qui est joué sur tous les couplets. On pourrait croire à du metalcore sorti de chez As I Lay Dying.
La voix de Alex Varkatzas est tout simplement époustouflante, notamment quand il pousse ses cris si longs (au début de « Bleeding Mascara » ou de « Right Side Of The Bed »). Mais il est capable aussi de chanter avec une voix assez grave ou encore de participer à des chœurs très punk avec une voix beaucoup plus aigue comme dans « Right Side Of The Bed » ou « The Crimson » qui est le premier single de l’album. Très belle chanson, beaucoup plus « calme » que les autres et beaucoup plus punk aussi, les guitares sont moins lourdes. Elles sont même pop dans l’intro et dans le pont. Les parties chantées prennent plus de place, et les cris par-dessus les envolées chantées du batteur, Brandon Saller (et oui un batteur qui chante).
La qualité des deux guitaristes, Dan Jacobs et Travis Miguel, n’est même plus à démontrer depuis la prestation sur « Suicide Notes And Butterfly Kisses ». Mais il fallait quand même en parler. Le pont de « Right Side Of The Bed » est magnifique, tout droit tiré des légendes du heavy metal et digne des plus grands guitaristes. Les riffs de l’intro de « The Remembrance Ballad » ou alors de « Demonology and Heartache » sont pas mal non plus.
Le batteur aussi sait se mettre en évidence et pas uniquement grâce à ses chants mélodiques. La batterie très présente dans « Bleeding Mascara », est impressionnante dans « Five Vicodin Chased With A Shot Of Clarity ».
Le groupe se permet des petites touches qui font penser que le groupe fait aussi partie de la scène emo comme la chanson « An Interlude » au milieu de l’album totalement instrumentale avec des guitares très pop, et la fin de « This Flesh A Tomb ». Mais le groupe s’inspire aussi du hard-rock des années 80 dans « You Give Love A Bad Name » (présente uniquement sur la version digipack).
Un album exceptionnel, confirmant tout les espoirs entrevus après « Suicide Notes And Butterfly Kisses ».
1. Blood Children (An Introduction)
2. Bleeding Mascara
3. Right Side Of The Bed
4. This Flesh Is A Tomb
5. You Eclipsed By Me
6. The Crimson
7. The Remembrance Ballad
8. An Interlude
9. Corseting
10. Demonology And Heartache
11. My Sanity On The Funeral Pyre
12. Nevada's Grace
13. Five Vicodin Chased With A Shot Of Clarity
14. You Give Love A Bad Name