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Récemment, j’avais chroniqué le premier album de Stone Sour, chose qui n’avait pas été faite sur U-zine. Je me rappelais des douces mélodies de Orchids ou encore Idle Hands. Et puis, l’idée de chroniquer Come Whatever may m’avait déjà refroidie tant j’avais été déçu par cet opus. En me penchant sur le nouveau Stone Sour j’ai eu peur de ressentir la même impression. Force est de constater que si le premier album était fortement influencé par l’autre groupe de Corey et Jim, la tendance s’est inversée par la suite avec un Slipknot fortement influencé par Stone Sour. Dès lors, ce dernier a basculé dans un metal aseptisé, catchy, plus proche du rock diffusable sur les ondes radios.
L’album commence par une piste instrumentale, relativement courte intitulée Audio Secrecy. Un peu de piano avant de voir débarquer la tonique Mission statement qui reprend d’ores et déjà les ingrédients habituels du groupe à savoir une ligne de batterie très entrainante mais peu agressive, une voix de Corey comme étouffée nous rappelant Get Inside du premier opus. Premier constat, la production est bonne et les compositions semblent plutôt inspirées quand bien même cette introduction n’apporte absolument rien et n’apporte pas non plus le second titre sur un plateau. Néanmoins, cette première impression d’originalité va vite être balayée.
En effet, un album de 17 titres est toujours une bonne surprise. Néanmoins quand après cinq écoutes, on a toujours cette vague impression d’écouter toujours les mêmes titres, les mêmes structures, des riffs parfois très proches, on se lasse vite. Et il faut dire que Corey ne fait plus autant varier sa voix que par le passé et que l’originalité semble être restée dans son ancien masque. Seules les guitares donnent quelques bons signes avec des passages vraiment intéressants comme le break sur Home Again.
Si on isole la performance vocale, et ce malgré le manque de variation, je dois dire que l’on peut être impressionné. Après la déchéance de Corey au sein de Slipknot, on est content de le retrouver plus tonique et avec une voix chantée comme criée, audible. Néanmoins, en ce qui concerne les paroles, le compte n’y est toujours pas. Corey n’a pas toujours été un grand parolier et cet album n’est qu’une preuve supplémentaire. Nylon 6/6 et Say You'll Haunt Me témoignent au plus haut point de cette tendance à pondre des paroles qui, à terme, viennent affaiblir les chansons. Encore une fois, seules les performances vocales viennent redorer un peu le blason de Stone Sour sur ce point.
Car musicalement, cet album n’est pas décevant. Jim Root et Josh Rand nous gratifient de quelques bons riffs et solos toujours aussi catchy et entrainants comme sur Dying ou Home Again comme cité précédemment. Bien que lassants à la longue pour être honnête. Shawn est très discret à la basse comme souvent depuis le second album et on perçoit tout juste son travail sur Say You'll Haunt Me. Roy Mayorga fait le boulot, sans être exceptionnel. Si quelques lignes originales sortent du lot comme sur Anna, cet album n’est pas synonyme de performance de l’année.
Au final cet album est un ersatz de Come Whatever May avec quelques petits éléments en plus comme des solo enfin inspirés et plus de piano. Comme vous vous en doutez après avoir lu cette chronique, je n’ai pas vraiment apprécié cet album. Certaines chansons valent vraiment le détour comme Home Again, Say You’ll Haunt Me mais sont contrebalancées par des chansons réellement insipides. En soit, il n’est pas mauvais, mais je m’attendais tellement au grand retour de Stone Sour maintenant que la fin de Slipknot est scellée par la mort du bassiste Paul Gray ! Stone Sour aurait pu devenir ce mix original des deux groupes, mais est finalement devenu, au fil des années, un groupe à minettes destiné à la radio.
Par Corey, pour les fans de Corey.
1. Audio Secrecy (instrumental) - 1:43
2. Mission Statement - 3:50
3. Digital (Did You Tell) - 4:00
4. Say You'll Haunt Me - 4:24
5. Dying - 3:01
6. Let's Be Honest - 3:44
7. Unfinished - 3:10
8. Hesitate - 4:16
9. Nylon 6/6 - 3:40
10. Miracles - 4:07
11. Pieces - 4:30
12. The Bitter End - 3:33
13. Imperfect - 4:22
14. Threadbare - 5:44
15. Hate not Gone - 3:49
16. Anna - 3:29
17. Home Again - 3:54