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Figure incontournable du paysage Doom moderne et sans doute le groupe le plus connu du Doom Death, Swallow The Sun est également réputé pour la stabilité de sa formation qui vient tout juste de changer pour la première fois depuis 2000 avec Kai Hahto (Wintersun, ex-Rotten Sound) remplaçant derrière les fûts un Pasi Pasanen démotivé. C'est vrai qu'avec Swallow The Sun, ce n'est pas l'originalité qui prime depuis toutes ces années sur les scènes bien qu'il ressorte toujours un charme de leurs compositions. En donnant un nom comme New Moon pour son dernier album, deux hypothèses s'offrent à nous quant à la suite des évènements:
Soit le groupe est tombé, comme tant de personnes aliénées, dans le fanatisme exagéré pour la saga Twilight dont le nom du deuxième bouquin est New Moon justement. La sublime pochette ne va, en tout cas, pas dans ce sens vu son bon goût affiché.
Soit Swallow The Sun va changer ses habitudes et aller à l'encontre de ce que ses fans attendent de lui pour la première fois de sa carrière.
Disons le maintenant, aucune de ces deux hypothèses ne s'est révélée juste car le groupe poursuit gentiment mais surement son petit bonhomme de chemin pour le plaisir de ses fans. Les influences restent toujours les même à travers le romantisme et les mélodies des Saturnus et My Dying Bride et ce bien que l'on retrouve une légère influence venant d'un des maîtres du Doom Underground, Mournful Congregation dans la façon de faire sonner gracieusement les guitares en son clair sur le dernier titre « Weight Of The Dead ». New Moon est donc un album sans surprise mais qui a le mérite de tenir à merveille la route et où l'ennui ne se fait jamais ressentir tant les bonnes idées sont de sorties sur chacun des huit morceaux. Swallow The Sun se fait, toutefois, plus violents que par le passé que je lui connais (The Morning Never Came pour être clair) à travers des riffs qui sonnent bien plus Black que Doom par moment (« Lights on the Lake (Horror pt. III) » et « Weight Of The Dead » et ses blasts) et un clavier plus pompeux que majestueux à la limite du Black Symphonique sur « Weight Of The Dead ». Ce clavier, pas toujours inspiré, fait perdre l'envoutement de New Moon sur l'auditeur et rend l'album un peu trop gentil. Ce que j'aimais sur The Morning Never Came, c'était ce coté glacial rempli de terreur qui était bien arrangé par le duel chant growlé, chant crié sur « Swallow (Horror Pt. I) » par exemple. On le retrouve surtout sur l'excellent titre d'ouverture « These Woods Breath Evil » prenant bien aux trippes mais qui est clairement au dessus du reste de l'album.
Cette facette gentillette se ressent encore plus sur un morceau du type « Falling World » qui aurait pu finir dans un album de la période récente de Katatonia avec riffs mélodiques entrainants et refrain entêtant. Si vous ne vous êtes pas fait glacer par Mikko et son chant de bourrin, alors sa voix claire qui ne cesse de s'améliorer, saura vous faire fondre. Du chant féminin fait également son apparition sur « Lights on the Lake (Horror pt. III) » avant l'arrivée de la violence susmentionnée.
Avec New Moon, l'équation est plutot simple. Si vous êtes un grand fan du groupe depuis ses débuts, cet album vous ravira. Pour ceux qui comme moi sont des écouteurs occasionnels de la formation, la déception se fera grande tant l'évolution ne se fait pas vraiment sentir. Le Doom Death Melodique de la formation commence à s'effilocher et du fait, à moins accrocher l'auditeur qui cherchera des groupes moins connus mais un peu plus novateurs.
ECOUTEZ DONC MOURNFUL CONGREGATION!
1. These Woods Breathe Evil
2. Falling World
3. Sleepless Swans
4. ...and Heavens Cried Blood
5. Lights on the Lake (Horror pt. III)
6. New Moon
7. Servant of Sorrow
8. Weight of the Dead
