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Les polonais ont une réputation de travailleurs, et Vader ne déroge pas à cette idée reçue. Quand ce n’est pas un album, le groupe nous propose un EP, un single ou un live. Trois ans après Impressions In Blood, après un EP, un single, un CD anniversaire, la bande de Peter est de retour avec un nouvel album, Necropolis. Mais avant ça, les trois autres membres du groupe, Mauser, Daray et Novy avaient quitté le navire. Qu’importe, c’est Peter qui pilote l’embarcation Vader et aucune tempête ne lui fera perdre le cap. Il s’est ainsi entouré de Vogg (Decapitated), Reyash (Christ Agony) et de Paul (Soul Snatcher), des soldats armés jusqu’aux dents. Voyons si le seigneur Vader a toujours sa superbe ou pas ?
La pochette de Necropolis, signée Jacek Wisniewski (qui a déjà dessiné celles de The Beast, Reign Forever World, Revelations, The Darkest Age ou encore XXV), fait très old school. Je ne la trouve pas spécialement réussie, notamment à cause du logo Vader photoshopé avec un contour lumineux, qui contraste avec le côté vieillot du fond. Voyons si la musique Vaderienne est elle aussi teintée de touches old school ou pas ?
La première chose que l’on remarque à l’écoute de Necropolis, est que Vader reste Vader, avec un son, des riffs qui sont leur marque de fabrique. Le premier titre, « Devilizer », est pompeux et on n’attend qu’une chose : que ça parte ! Mais malheureusement, il faut attendre le morceau suivant. L’entrée en matière de Vader semble loupée, et on se demande pourquoi cette fois-ci, ils n’ont pas fait appel à Siegmar (Vesania) pour s’occuper des parties épiques au clavier ? Par contre, comme d’habitude, les transitions entre les morceaux sont bien faites.
Ensuite, on peut le dire, « Blast » porte bien son nom, et donne le ton avec « Rise Of The Undead » dans Necropolis. « Anger », est très rythmé, énergique, mais manque cruellement d’originalité sur le refrain. Paul montre à tout le monde dans ses morceaux qu’il a bien pallié au départ de Daray, l’ancien batteur. Aussi, les morceaux mid tempo (« When The Sun Drowns In Dark » le plus mauvais de l’album, avec une fin cachée très dispensable, « Devilizer », « Dark Heart », « Impure », etc.) sont médiocres, avec des riffs peu inspirés. Elles sont de plus trop présentes et longues, s’opposant aux titres rapides, très courts. Les morceaux lents permettent tout de même de mettre en avant le travail sur les soli, mais c’est une bien maigre satisfaction. Puis, « The Seal », sorte de morceau méditatif avec larsen, semble plus destiné au live qu’à un album. A l’écouter, on a envie de passer au morceau suivant. Oh non, encore celui d’après ! En effet, « Dark Heart » et ses riffs lancinants m’exaspèrent eux aussi. L’autre morceau de transition, « Summoning The Futura », est inintéressant, à part si on veut suivre l’histoire de l’album (voir le clip que le groupe va sortir sous peu).
Puis, la production, je n’en suis pas fan, et à vrai dire... Je n’aime pas le travail qu’ont réalisé le duo de frères Wiesławscy et Tue Madsen. Certes, il y a de la puissance et du punch, mais la production accentue l’impression de linéarité quand il y en a, et elle manque de profondeur, tout en n’étant pas assez naturelle. J’ajoute que je ne parle pas de Vogg et de Reyash, car ils n’ont pas pris part à l’enregistrement de cet album, ni à sa composition.
Pour finir, Vader est très friand de reprises, et ce, depuis l’excellent disque Future Of The Past (album de reprises). Necropolis ne change pas ses habitudes, en nous proposant les covers de Venom (« Black Metal ») et de Metallica (« Fight Fire With Fire »). Ce sont deux morceaux thrash, repris correctement, mais dans les deux cas, il y a un problème majeur : la voix de Peter (plus celle de deux guests). Que ce soit pour Venom ou pour Metallica, les voix originales sont bien mieux (Hetfield et sa mélodie, Cronos est sa voix crasseuse). Mes reprises préférées faites par Vader restent toujours celles de Slayer.
Pas besoin de nombreuses écoutes pour se faire un avis, Necropolis est une déception, un album standard, sans grande originalité. On ne note aucun morceau qui fasse vraiment office d’hymne, et l’encéphalogramme manque un peu d’activité électrique. Malgré tout, le bonus DVD, To Live !!! est très bon. On voit le nouveau line-up évoluer, à l’occasion d’un concert de charité donné pour Covan (Decapitated). Au final, on se dit après l'écoute de Necropolis : "rien de tel qu’un bon vieux Vader !"
1. Devilizer
2. Rise of the Undead
3. Never Say My Name
4. Blast
5. The Seal
6. Dark Heart
7. Impure
8. Summoning the Futura
9. Anger
10. We Are the Horde
11. When the Sun Drowns in Dark
12. Black Metal (Venom cover)
13. Fight Fire With Fire (Metallica cover)