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Darkest Hour ? Comment ça vous ne connaissez pas ? Mais si, c'est le plus suédois des groupes de Death Thrash américain qui était une des sorties les plus attendues de 2003.
Après un So Sedated So Secured nous ayant fait placer les plus grands espoirs sur ce groupe, Darkest Hour est de retour !!! Pour nous jouer un mauvais tour ?
La réponse est définitivement NON!!! En effet, les Américains nous pondent, ici, leur plus belle offrande. Bien que les premières écoutes de ce Hidden Hands Of A Sadist Nation m'aient quelque peu laissé de marbre, à force de persévérance, j’ai commencé à prendre conscience de la magie sur ce CD. Oui, je parle bien de magie car ce groupe a quelque chose de plus que les autres, quelque chose qui fait qu'à la fin du cd on en redemande encore et encore.
Pourtant cet album est plutôt bien fourni niveau durée : cinquante six minutes de pures tueries pour seulement neuf titres qui rendent indigestes l'album aux premières écoutes et une bonne heure si on compte la réédition avec « For The Soul Of The Savior » dans une version rallongée avec un dernier solo ultime. Mais cette magie repose sur le fait que cet album allie parfaitement haine, violence et beauté avec des mélodies suédoises implacables. Ne fuyez cependant pas car quand je parle de mélodie, je ne parle pas de celles bateaux délivrés par des Caliban sur The Undying Darkness ou As I Lay Dying sur son dernier album mais de vraies mélodies bétons venant de Suède qu’At The Gates n’aurait pas rechigné à jouer. Pour les plus réfractaires, sachez que la production très crade ne permet pas de les discerner très clairement tout comme la batterie qui fait un peu bouillie.
Mais c’est là tout le charme, ce coté crade, faussement immature et bordélique qui donne de la folie à l’ensemble (La production me fait penser à celle de Eternal Death de The Crown). En effet derrière ce joyeux bordel sonore, le travail de composition a été mené de mains de maîtres par les cinq Dudes (Non, il n’y a pas Jeff Lebowski dans le groupe) avec des petites perles telles que « The Sadist Nation » qui attaque directement nos tympans sans ménagement, « Accessible Losses » qui est d'une beauté et nous fait tirer une larme sur son final, « The Patriot Virus » qui est le mélange parfait de tout le génie dont Darkest Hour dispose et « Veritas, Aequitas » , une plage instrumentale de treize minutes, qui montre tout le talent de composition des musiciens ainsi que leur maîtrise technique.
Le chant Hardcore de John Henry rajoute une hargne supplémentaire à la musique et que dire du moment où Tomas Lindberg (Disfear, ex-At The Gates, ex-The Crown,...) vient pousser sa gueulante sur The Sadist Nation avec sa voix de cancéreux (allez savoir pourquoi je pense a Tobin Bell, le méchant de Saw quand je l'entends chanter... mais je m'égare) qui est absolument apocalyptique.
D’ailleurs, il n’est pas le seul invité puisqu’on a le plaisir de retrouver de grands noms suédois comme Anders Bjorler de The Haunted et At The Gates sur « The Misinformation Age », Peter Witchers de Soilwork et Marcus Sunesson de The Crown et Doberman (les The Crown sans Johan Lindstrand) sur « Veritas Aequitas ».
Les guitares varient entre riffs Thrash ultra rapides et efficaces (« Oklahoma ») , riffs typiquement de la scène Death suédoise (« Accessible Losses ») et riffs très lourds et froids (le break de « The Sadist Nation ») .
Pour couronner le tout, je trouve que les paroles sont bien bossées et trouvées.« The Sadist Nation » , par exemple, parle de l'hypocrisie américaine sur les armes. Après on accroche ou pas aux idées, ce n'est pas la question mais il faut reconnaître un certain talent d'écriture à Darkest Hour.
Darkest Hour est devenu avec cet album une référence dans la scène Death Thrash américaine avec cet album tout simplement culte et qui est l’apogée de la carrière du groupe.
1. The Sadist Nation
2. Payphones And Pills
3. Oklahoma
4. Marching To The Killing Rythm
5. The Misinformation Age
6. Sven Day Lie
7. Accessible Losses
8. The Patriot Virus
9. Veritas, Aequitas
10. For The Soul Of The Savior (Bonus sur la réédition de 2004)