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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Darkest Hour

Undoing Ruin

LabelVictory Records
styleThrash / Death (/ Metalcore) mélodique
formatAlbum
sortiejuin 2005
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Le nouvel album de Darkest Hour faisait parti des sorties que j’attendais le plus cette année avec les derniers Darkane et Chimaira. Et bien, à l’instar des deux autres, l’attente valait amplement la peine tant ce quatrième opus des Américains est une pure merveille.

Mais qu’a-t-il de si grandiose me direz-vous ? Je vous répondrai tout ! Que ça soit la production génialissime du Canadien Devin Townsend, d’une propreté à rendre jaloux Monsieur Propre en personne. En effet, le son de chaque instrument est parfaitement distinguable des autres, ce qui n’est pas sans rappeler son travail avec les Suédois de Soilwork.
Profitant d’un son irréprochable, les membres de Darkest Hour ont donc décidé de faire parler leur technicité bien plus que par le passé, Kris et Mike faisant pleuvoir les soli de toutes beautés. Les influences At The Gates ou In Flames sont donc toujours des plus présentes, même si la fougue d’antan – je veux dire par là celle de So Sedated, So Secure - semble s’être apaisée.
Cependant, le quintet se rattrape amplement avec la beauté des mélodies qui abondent les 37 petites minutes de ce Undoing Ruin, chacune se détachant des autres. Le groupe se paye même le luxe d’insérer des plans sublimes à la guitare acoustique comme sur Pathos ou des ambiances à la Cult Of Luna sur les premières secondes d’Ethos. Non seulement ces interludes reposent nos oreilles entre deux passages aux relents thrash voire hardcore, mais ils nous transportent également dans une autre dimension... Celle du rêve et de l’évasion !

Il est donc clair que ce nouvel opus marque un tournant dans la carrière du groupe d’un point de vue musical. Preuve en est, l’évolution flagrante des thèmes de prédilection du groupe. Exit le domaine de la haine et des paroles engagées, bienvenue au nouveau Darkest Hour, aux morceaux plus personnels, plus travaillés, plus fouillés… Comme si le groupe avait effectué une introspection générale avant d’entamer l’écriture d’Undoing Ruin.
Naturellement, certains crieront au scandale, accusant le groupe d’être tombé dans la facilité tout en se rapprochant du metalcore si hype actuellement. Pourtant cet album est bien plus réfléchi et le groupe n’a pas eu besoin d’inviter une pléiade d’invités de renommées internationales, pour cacher certains défauts, comme sur Hidden Hands of a Sadist Nation.

Alors... Oui, il est vrai que le côté death / thrash mélodique du groupe lorgne aujourd’hui vers du metalcore, cependant écoutes après écoutes, les mélodies et riffs thrashs prennent une nouvelle tournure et la musique de DH ne cesse de nous surprendre, rendant l’album toujours meilleur. Et puis après tout, un titre tel que Sound The Surrender, a mi-chemin entre In Flames et Unearth, n’est-il pas l’une des plus grosses claques de cet album ?!

Décidément, Darkest Hour est, et restera, le plus Suédois des groupes Américains et ce n’est pas ce nouvel album qui me fera dire le contraire ! Pour moi, c’est résolument le meilleur album sorti durant le premier semestre 2005.

1. With A Thousand Words To Say But One
2. Convalescence
3. This Will Outlive Us
4. Sound The Surrender
5. Pathos
6. Low
7. Ethos
8. District Divided
9. These Fevered Times
10. Paradise
11. Tranquil

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