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Si je devais choisir un mot pour caractériser l’année 2008, cela serait « revival » à coups sûr. Cette année nous avons assisté à un retour en force de grands noms qui ont un jour bouleversé la planète Hard/Metal. D’un côté il y a eu les réussites, et de l’autre, ceux qui feraient mieux de raccrocher les crampons et se trouver une nouvelle occupation. Bien qu’Extreme ou Metallica aient réussi à la tache, ce n’est pas le cas de tous lorsqu’on voit le torchon servi par Trust ou encore la mauvaise blague d’Axl Rose qui ose revenir sous le nom des Guns ‘n’ Roses.
Plutôt que de perdre mon temps à vous parler du retour bancal de Trust ou d’Axl, je vais me tourner vers le plus grand groupe de Hard de tout les temps.
D’abord annoncé vers 2004/2005, le digne successeur de « Stiff Upper Lip » s’est vu repousser maintes et maintes fois, me laissant croire que « Stiff Upper Lip » serait bien leur dernier souffle, et bien non, c’est en Juillet dernier qu’on nous annonce le retour des australiens dans les bacs, et cette fois-ci avec un nom, « Black Ice » et une date de sortie fixe. C’est sûr, maintenant j’y crois dur comme fer, le groupe qui m’aura bercé durant toute mon enfance est bien de retour !
Rien ne semble pouvoir arrêter AC/DC, même si sur son chemin se trouve ceux que l’ont pourraient appeler leurs « fils ». Ils sont aussi australiens, s’appellent Airbourne, sortent leur premier album, et musicalement… C’est du pur AC/DC, inspiré et surtout sous acide. « Runnin’ Wild » est un succès incroyable qui aurait pu bien commettre des torts au nouveau et tant attendu « Black Ice ».
Les maîtres se sont-ils fait détrônés par les élèves ? Retour en force ou flop total ? Il y avait de quoi se poser des questions pour l’album qui pourrait bien être le dernier d’une longue et glorieuse carrière…
Fin Août, le premier single apparaît sur les ondes, il s’agit de « Rock N’ Roll Train » qui sera aussi en ouverture de « Black Ice ». Première écoute, du AC/DC classique, rien ne m’affole… Puis je décide de le réécouter plusieurs fois pour finalement le trouver tout simplement énorme. Je note tout d’abord que le groupe revient vers doucement vers les racines, on retrouve Cliff et Malcom aux chœurs sur un refrain qui reste en tête comme à la bonne époque, des riffs différents de ce que l’ont pouvait trouver sur « Ballbreaker » ou « Stiff Upper Lip »… Bref « Rock N’ Roll Train » laisse présager du bon.
Fin Octobre, « Black Ice » sort et devient vite premier des ventes dans plus d’une vingtaine de pays, c’est dire si ce disque était attendu.
Après une première écoute de ce nouvel opus, je ne savais pas quoi en penser. « C’est du AC/DC pur jus, rien à dire… Mais… » Oui il y avait bien un « mais », « Black Ice » ne m’avait pas transcendé mis à part « Rock N’ Roll Train », « Big Jack », « Anything Goes » et « War Machine » qui m’avaient tout de même interpellés. Je lui reprochais déjà pas mal de choses comme un manque de pêche, et surtout le manque d’un gros tube comme il y a pu en avoir par le passé.
C’est alors que j’ai délaissé ce disque pendant quelques semaines pour y revenir plus tard en profondeur, et c’est avec un certain nombre d’écoutes intenses que ce disque c’est révélé être bon.
Même si d’un côté Airbourne m’avait scotché au plafond avec des compositions énergiques qui n’ont pas à rougir face à des monstres comme « Black In Black », « Highway To Hell », « Hell’s Bells » pour ne citer qu’eux, AC/DC nous montre quant à lui deux visages. La première moitié de « Black Ice » est composée de titres au côté très catchy, que se soit les deux singles ou l’excellent « Anything Goes » dont la mélodie est fort appréciable, la deuxième moitié montre un AC/DC beaucoup moins direct et bien plus blues à l’images de morceaux géniaux comme « Rock N’ Roll Dream », « Stormy May Day » ou même le titre éponyme.
Et d’ailleurs j’aurai tendance à préférer cette deuxième moitié qui est excellente, où Brian Johnson brille comme jamais. Etonnant, le bougre n’a jamais aussi bien chanté que sur ce disque, sur certains albums ou même en concert on sentait par moment qu’il atteignait ses limites alors qu’ici c’est tout le contraire.
Alors, flop ou réussite ? Et bien pour moi, ni l’un, ni l’autre. Certes Angus et sa bande reviennent avec un album, à mes yeux, meilleur que son prédécesseur mais « Black Ice » souffre peut être de quelques longueurs. Certains titres auraient été dispensables, quinze titres c’est un peu trop, si « Black Ice » aurait été amputé des deux ou trois titres, ça n’aurait pas été plus mal.
« Black Ice » est peut être le meilleur opus sorti depuis « The Razor’s Edge » mais ce n’est pas pour autant l’album de l’année. Un bon disque, mais il est vrai que la sortie du « Runnin’ Wild » d’Airbourne, la même année, fait un peu d’ombre à AC/DC.
Toujours est-il que moi je me réjouis de voir Angus toujours autant en jambes après tant d’années.
Pour moi, aucun combat « AC/DC / Aibourne » existe, certes ces derniers reprennent le flambeau d’une bien belle manière, mais AC/DC reste AC/DC.
1. Rock 'N' Roll Train
2. Skies On Fire
3. Big Jack
4. Anything Goes
5. War Machine
6. Smash 'n' Grab
7. Spoilin' For a Fight
8. Wheels
9. Decibel
10. Stormy May Day
11. She Likes Rock 'n' Roll
12. Money Made
13. Rock 'n' Roll Dream
14. Rocking All the Way
15. Black Ice