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Comment ça ? Un webzine qui se dit extrême et qui n’a même pas une chronique de Morbid Angel dans ses archives ? Voilà désormais une chose faite avec celle de l’un des meilleurs albums du groupe, j’ai nommé le grand « Covenant ».
Les ventes ne sont pas toujours synonymes de qualité, mais quand un groupe de death metal arrive à vendre 500.000 copies d’une galette, on a le choix entre trois options : soit c’est un groupe pionnier du genre, soit il s'agit d'un album culte, soit c’est disque excellent. Pour ce troisième opus de leur discographie, c’est humblement les trois à la fois. Mais alors pourquoi cet album plus qu’un « Altars Of Madness » ou un « Domination » ? Probablement car c’est avec cet opus et surtout le monstrueux titre "Rapture" que j’ai découvert l’Ange Morbide.
Le line-up présent sur cet album est le noyau dur, voire même l’essence du groupe. Composé de l’intrépide leader Trey Azagthoth (guitare, claviers), du fou furieux Pete Sandoval (batterie) et enfin du mythique chanteur/bassiste David Vincent (on évitera toutes blagues hasardeuses sur Les Envahisseurs, je pense que nombreux s’en sont déjà chargés).
Les hostilités commencent donc avec un des titres les plus cultes du groupe à savoir le titanesque "Rapture". Pure merveille du genre, ce morceau allie vélocité et virulence et domine (il faut l’avouer) tous les autres morceaux. Comme sur tout chef d’œuvre digne de ce nom, les riffs sont puissants, la voix impériale et le jeu typique de Pete à la batterie est savamment dosé… Un régal ! Après une telle réjouissance, on accueille à bras ouvert le reste de l’album. Tout en gardant la patte propre aux Floridiens, les titres s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. S’en suit donc le - à la fois inquiétant et mélodique - "Pain Divine", le lourd "World of Shit (The Promised Land)" ainsi que l’énergique "The Lion's Den"… Trey impose un niveau élevé et ses nombreux soli feront le plaisir des petits et des grands. Mithras, dont les envolées cosmiques sont magnifiques, fait partie des moult formations que le guitariste a très largement influencé.
Tout suit son petit bonhomme de chemin jusqu’à l’arrivée de "Angel of Disease" ! Véritable extra-terrestre de cette galette, Morbid Angel a voulu jouer ici la carte du punk : le chant se fait plus clair tandis que la batterie est carrément punk. Même si le punk a fortement inspiré les pionniers du métal extrême, ça ne m’empêche pas de trouver ce titre un cran en dessus du reste. En outre, il coupe l’atmosphère lugubre qui se dégageait jusqu’à présent et met un frein à la fin magistrale que représente le duo "Nar Mattaru"et "God of Emptiness" : la première, entièrement instrumentale et céleste, prépare le terrain pour la seconde, tout aussi culte que "Rapture". Que du bonheur !
Mais ne nous éternisons pas... Même si « Covenant » ne fait pas l’unanimité parmi les fans, il est indéniable que tous lui reconnaissent sa qualité. « Altars Of Madness » a sans aucun doute un statut plus culte mais les quatre années qui séparent ces deux opus leur aura permet d’asseoir un peu plus leur suprématie.
En cette fin 2007, nous attendons encore leur nouvelle offrande (avec le retour de David Vincent !) qui commence à se faire sérieusement attendre. Pour conclure, n’hésitez pas à vous pencher sur cet opus et sur ce groupe majeur du death métal !
01- Rapture
02- Pain Divine
03- World Of Shit (The Promised Land)
04- Vengeance Is Mine
05- Lions Den
06- Blood On My Hands
07- Angel Of Disease
08- Sworn To The Black
09- Nar Mattaru
10- God Of Emptiness