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Une chose est sûre, « Dechristianize » (2003) de Vital Remains est l’un des albums qui marqua le plus la scène death métal ces dernières années. La formule n’avait rien de révolutionnaire, mais la puissance et l’efficacité dégagées par cet opus laissa pantois de nombreux fans de ce style raffiné. Il faut aussi dire que la présence de Glen Benton (mythique frontman de Deicide) n’était pas anodine au succès de cet opus.
Alors comment VR va-t-il s’y prendre pour le successeur de cette ode à la brutalité et à l’antichristianisme ? Eh bien pour commencer, on peut dire que les membres nous ont gâté avec un artwork ô combien dégueulasse et amateur. Certains aimeront probablement ce genre subtil mais je n’en fais pas parti. Cependant il faut aussi avouer que les pochettes inoubliables, ce n’est aussi pas trop leur tasse de thé (enfin si, elles sont inoubliables mais pas dans le bon sens du terme).
Pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire simple ? Pour ce « Icons of Evil », Vital Remains a du se dire : « Alors on prend les mêmes et on recommence ?! ». Effectivement si vous cherchiez un groupe qui évolue d’un album à un autre, c’est plutôt raté. Le line-up n’a pas bougé d’un poil : Tony Lazaro (guitare), le multi-instrumentiste Dave Suzuki (guitare, basse et batterie, rien que ça !) et enfin le titanesque Glen Benton, de retour derrière le micro. Les gaillards nous entraînent une fois de plus dans le joyeux royaume du brutal death et des blast beats.
Ce qui fait la force de VR, c’est évidemment sa vitesse et sa puissance, mais que serait le groupe sans ces petites mélodies qui viennent flirter avec le reste des compositions comme sur "Scorned" ? Sans doute une formation quelconque parmi tant d’autres... Cet aspect est sans doute ici plus sous-jacent que sur leur précédent opus mais n’en reste pas moins bien présent, grâce entre autres aux soli. Concernant la voix de Glen Benton, elle n’a jamais été aussi massive. Benton module toujours aussi peu sa voix, excepté pour une espèce de gargarisme sur "Scorned". Le mixage est quant à lui semblable à son prédécesseur, faisant la part belle au frontman de Deicide. D’ailleurs, le chant et son amie la batterie sont parfois tellement massifs qu’il y en a souvent que pour eux.
Une attention particulière est donc demandée si vous voulez profiter un maximum de l’instrumental de folie. En effet, l’infernale cadence de la batterie s’arrête que rarement et c'est pourquoi les quelques intermèdes deviennent plus qu’appréciables ; l’apparition d’une guitare acoustique sur "Reborn…The Upheaval of Nihility" permet de souffler un peu avant le prochain assaut de blasts.
Avec presque une heure et dix minutes au compteur, la galette est relativement difficile à digérer vu la virulence des titres. Le groupe aurait pu d’ailleurs s’abstenir de titres tels que "Disciples of Hell", le dernier titre, gagnant ainsi en efficacité et en qualité !
Pour ce qui est de la haine du groupe envers le christianisme, l’artwork suffit à nous montrer qu’elle n’a pas changée d’un iota. Avec ce nouvel opus, Vital Remains nous propose du Vital Remains, ou plutôt du « Dechristianize » en un peu moins efficace. En gros, ça bastonne sec, ça envoie des cacahuètes et ça blasphème à gogo… mais à l’Ouest rien de nouveau (wouah, c’est qu’il y a de la référence littéraire sur U-zine). « Icons of Evil » passe plutôt bien (même s’il doit taper sur le système à forte dose), mais un brin de changement ne serait pas de refus pour le prochain opus…
01. Where Is Your God Now
02. Icons Of Evil
03. Scorned
04. Born To Rape The World
05. Reborn The Upheaval Of Nihility
06. Hammer Down The Nails
07. Shrapnel Embedded Flesh
08. Til Death
09. In Infamy
10. Disciples Of Hell