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samedi 20 août 2016

Party San Open Air 2016 - Jour 1

- Schlotheim

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Sleap : Bien que l'équipe vidéo (2Guys1TV) et l'équipe rédaction (U-zine) aient couvert le festival pour les éditions 2010, 2011, 2013 et 2014, nous n'avions pas encore eu l'occasion de vous parler du Party San Open Air chez Horns Up. La faute à une édition 2015 assez médiocre en terme de line up, ce qui nous avait conduit à opter pour la première fois pour le festival tchèque Brutal Assault (les deux festivals se déroulant au même moment).

Mais en cette année 2016, le Party San a bel et bien réimposé son incontestable supériorité sur les festivals open airs européens. Une affiche de grande qualité, un son excellent (bien qu'il y ait eu pas mal de couacs cette année), des prix très abordables, un large choix tant au niveau nourriture / boisson que merch / musique, un site agréable, un public passionné, et bien évidemment l'argument imparable : le cocktail Cuba Libre !

Voici donc le récit de notre retour au Party San Open Air (PSOA) après deux ans d'absence. Le premier rédigé pour Horns Up !

I I

Sleap : La présence de I I sur l'affiche me réjouit tout autant que leur créneau dans le running order m'inquiète. En effet, l'horaire de 15h45 en Main Stage ne se prête guère à la musique bestiale et sombre du quatuor allemand. Et en entendant le son horrible lors du début de set, autant dire que je ne suis définitivement pas emballé.
Fort heureusement, dès la fin de Procreation of Obliteration, le son de guitare devient perceptible et on peut enfin apprécier pleinement le show (sous un ciel gris de circonstance) ! L'immense backdrop vertical maculé de taches d'un liquide brun évoque vaguement les deux « i » qui constituent le logo du groupe. Un parti pris esthétique singulier mais qui fonctionne assez bien. Pour le reste, les membres du groupe sont tous grimés façon Beherit / Sarcofago, avec la capuche en option pour certains. En ce qui me concerne, je suis subjugué par le jeu de batterie d'Exesor, encore plus intense en live. Et comme pour beaucoup, c'est le morceau Genocide Ritual qui me retourne le plus, mais je prends également mon pied sur Evoke the Conqueror ou Ambassador of War et ses minis breaks à la Blasphemy.
Malgré un début de set chaotique (dans tous les sens du terme), ce concert d'ouverture est finalement une réussite.

Mörk Gryning

Sleap : L'une des premières exclusivités annoncées pour cette édition 2016 du Party San était à l'origine la reformation de Gates of Ishtar, second couteau de la scène Black Death mélo suédoise des 90's. Mais la mort du batteur en début d'année ayant coupé court à ce retour sur les planches, l'organisation se devait de trouver un remplacement à la hauteur de cette exclu. C'est ainsi que nous assistons en ce début d'après-midi au grand retour d'un autre second couteau de cette scène Black mélo suédoise : Mörk Gryning. Et... cela se voit que le groupe n'a pas joué depuis 10 ans...
En plus d'arborer des tenues et des corpsepaints assez gênants, les membres semblent encore très timides et assez peu à l'aise sur scène pour ce show de reformation. Chose plus ou moins compréhensible cela dit... Fort heureusement, les Suédois débutent leur set par Journey, mon morceau favoris du groupe. Et le son étant assez correct, je parviens à apprécier la première partie de set malgré le manque de présence scénique. La réédition du premier disque Tusen år har gått... sortant aujourd'hui, c'est l'occasion pour le groupe de remettre à l'honneur l'album qui a fait leur modeste renommée.
Malheureusement, la faim et la soif se font sentir. Je ne reste donc pas assister à la suite de la prestation. Loin d'être un désastre, le retour de Mörk Gryning ne sera tout de même pas parvenu à me stimuler plus que ça. Mais je suis tout de même bien content d'avoir enfin entendu plusieurs morceaux de leur premier album en live.

Gruesome

Sleap : Deuxième round live pour le ''all-star tribute band'' américain en ce qui me concerne. S'il existe encore des metalheads qui ne connaissent pas cette ''jeune'' formation, Gruesome s'est formé il y a un peu moins de deux ans par des vétérans de chez Exhumed, Possessed ou encore Derkéta afin de rendre hommage à Chuck Schuldiner en composant du Death Metal directement hérité de Leprosy, Spiritual Healing et autres chef-d'œuvre du dieu floridien.
Pour aujourd'hui, ce sera certes plus court et moins intense qu'avec un public et un son de salle, mais tout de même bien plaisant. Les musiciens sont si expérimentés, à l'aise sur scène et surtout passionnés que le reste ne paraît que superflu. Je ne redirai rien concernant les morceaux qui ne sont ni plus ni moins que des copies conformes (dans le bon sens du terme) du Death première période, mais je noterai par contre une reprise, elle aussi tirée de Leprosy, mais différente de la dernière fois : Open putain de Casket (!!!). Très clairement le meilleur moment du concert pour ma part.
Même si certains reprochent au groupe sa trop grande ressemblance avec le Maitre (pourtant pleinement assumée et revendiquée), le travail est extrêmement bien fait et la passion y est. C'est pourquoi leurs live sont si réussis, n'en déplaisent à certains.

Necros Christos

Sleap : Voilà ma principale attente de ce premier jour. Aux coté de Drowned, Necros Christos est certainement mon groupe de Death allemand favoris, et les voir en live est presque devenu une addiction pour moi ces dernières années. Cela fait exactement un an depuis mon dernier concert du groupe et il s'agit là d'une de leurs dernières dates avant une pause ''composition'' indéterminée. Inratable donc !
Malheureusement les choses vont très vite se gâter. En effet, le son (pourtant d'ordinaire excellent au Party San) est affreux lors de la prestation des Allemands. Beaucoup trop de basse de de trig' de batterie. Et le show en pâtit considérablement, malgré une setlist de qualité et une présence scénique toujours aussi imposante. Je prends tout de même mon pied sur Curse of the Necromantical Sabbath ou Baptized in the Black Urine of the Deceased, mais rien à faire... Et en plus, même pas de Black Mass Desecration pour boucler le tout. Voilà mesdames et messieurs LA déception de ce premier jour. Quel dommage !

Mgła

Sleap : Après avoir assisté à la seconde moitié de leur set au Hellfest (un peu en dilettante, je l'avoue), il est enfin temps pour moi de voir un concert de Mgła en entier. Pas trop tôt me diront certains. Et pour mon plus grand plaisir, le concert débute sur mon morceau favoris : le premier titre de Further Down the Nest ! Beaucoup plus correct que pour Necros Christos, le son est tout de même encore un peu chaotique sur certains passages. Mais là où je suis placé, je distingue parfaitement les magnifiques leads mélancoliques et surtout le jeu hyper fouillé du batteur (ces cymbales !!!). Les vocaux sont tout aussi puissants qu'en studio, surtout lors des passages scandés comme sur le second titre d'Exercises in Futility et son final majestueux. Inutile d'en dire plus, cette ''vraie'' première fois est une pure réussite me concernant. Je confirme que la popularité du combo polonais n'est pas usurpée, contrairement à ce que certains continuent d'affirmer inlassablement. Mgła est un groupe de qualité, autant en studio qu'en live, c'est indéniable !

Obituary

Sleap : Je commence à en avoir marre de faire des live reports d'Obituary vu le nombre incalculable de fois où j'ai l'occasion de les voir chaque année. Je vais donc résumer en quelques affirmations cette prestation quasi-identique aux précédentes (dans le bon sens du terme) :
Il faut virer Redneck Stomp. Il faut garder I Don't Care. Et pour le reste, il ne faut jouer que du Slowly we Rot et du Cause of Death. Et mis à part la première suggestion, le contrat est une nouvelle fois rempli. Les deux morceaux du nouvel album passent toujours assez bien en live (même si un Violence aurait été plus entrainant) et les doublettes Dying / Find the Arise et Chopped in Half / Turned Inside Out sont absolument monstrueuses !
On a droit au meilleur son de la journée, les musiciens sont encore une fois au top de leur forme, le public est possédé, bref... Un énième concert d'Obituary auquel on se rend les mains dans les poches et duquel on ressort transpirant et assoiffé de sang.