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Sabaton, groupe de heavy symphonique, naquit en 1999. Après leur premier album "Fist For Fight", sorti l’année de la création du groupe, et rééditer en 2002, trois ans s’écoulent avant que Sabaton ne refasse parler de lui en 2005 avec le CD " Primo Victoria", et c’est donc sur cette lancée que le combo nous revient en 2006 avec l’album qui nous intéresse à présent, à savoir Attero Dominatus.
Ce disque, produit admirablement bien par Tommy Tagtgren, n’est nullement point un énième groupe cliché de Heavy Metal. Sous ses influences affichées (Nightwish, Edguy), se cache des musiciens qui ont plus d’un tour dans leur arc. Joakim Brodén, le chanteur, ne se la joue pas chant clair à la Bruce Dickinson, mais opte pour un chant mi-épique, mi-guerrier. En rajoutant des chœurs et des claviers en atmosphère légèrement, un son de violon sur l’intro de « Angels Calling », en proposant des refrains accrocheurs raisonnant parfois comme des hymnes (écoutez ceux de « Attero Dominatus » et « Rise Of Evil ») ou des soli épiques on ne peut plus réussis, on a affaire à un Heavy Symphonique détonant ! Joakim Brodén s’autorise même un écart dans sa ligne de chant en poussant enfin des cris aigus sur la dernière chanson « Metal Crüe » (un titre au combien surprenant).
L’auditeur n’a pas le temps de se rouler les pouces ne serait ce une minute sur l’album, tant la vivacité des chansons est omniprésente de bout en bout, que ce soit sur les morceaux rapides comme « Attero Dominatus » ou plus mid-tempo tel que « Rise Of Evil » (un long morceau de 8 minutes 19, tandis que les autres chansons font 3/4 minutes). Plus épique que celui là, tu meurs. Que ce soit le passage à l’orgue hammond, les soli de guitare, ou le rif principal du mid-tempo de la chanson, on a affaire à une perle rare !).
Seul petit accroc, ce passage oriental entre autre sur « Angels Calling » un peu inapproprié (on se demande ce que ça vient foutre là). Plus un morceau qui se disperse de façon négatif qu'un morceau barré dans le bon sens du terme.
A noter enfin le petit clin d’œil de Sabaton pour ses aînés sur le morceau « Back In Control » (le mot "Iron Maiden" se fait entendre dans les lyrics) et sur le titre de la chanson « Metal Crüe » bien sûr (ça ne s’invente pas).
Les deux morceaux qui m’ont le plus emballé au final : la longue « Rise Of Evil », « Attero Dominatus », et « Metal Crüe ».
Digne successeur de "Primo Victoria", cet album "Attero Dominatus" semble bien être un peu plus abouti encore, ce qui est tout à l'honneur de Sabaton. Non, le groupe n’apporte pas une franche révolution avec ce skeud, mais perpétue avec une certaine efficacité le genre heavy sympho’ (ou Power metal "truc bidule", comme vous voulez). Les petits descendants de Nightwish et de Edguy ne sont pas des manchots.
1. Attero Dominatus
2. Nuclear Attack
3. Rise Of Evil
4. In The Name Of God
5. We Burn
6. Angels Calling
7. Back In Control
8. Light In The Black
9. Metal Crüe