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Ayant découvert les légendaires Nile avec le cultissime In Their Darkened Shrines, j’ai tout de suite su que ce groupe était une perle (eh oui, attendez-vous à voir pas mal d’adjectifs superlatifs quand je parle de Nile). En mêlant parfaitement brutalité et originalité, ces américains n’auront pas mis longtemps avant d'en convaincre beaucoup de leur génie ! Black Seeds Of Vengeance sort deux ans avant ITDS et propulsera Nile sur le devant de la scène internationale…
Comme pour tous les œuvres de Nile, des dizaines d’écoutes m’ont été nécessaires avant de pouvoir prétendre chroniquer cet album. Des multiples écoutes indispensables puisque c’est seulement après une attention appliquée qu’un album de Nile dévoile toute sa subtilité. D'autant plus quand le morceau titre, qui fait guise d’entrée en matière, est d’une sauvagerie extrême.
Nous voici donc en l’an 2000. Les grands groupes des années 90 comme Morbid Angel, Deicide ou Obituary commencent à s’essouffler et d’autres n’attendent qu’une chose, prendre la relève. Pour beaucoup, Nile sera quelques années plus tard la renaissance du death metal.
Alors qu’y a-t-il de différent entre cet album et Amongst The Catacombs Of Nephren-Ka sorti en 1998 ? Tout d’abord, l’arrivée d’un second guitariste, le grand Dallas Toler-Wade. Pas besoin de vous faire un dessin pour comprendre qu’un groupe gagne en puissance, en prestance et en technicité avec l’arrivée d’une deuxième six cordes.
On remarque d’ailleurs que ce niveau technique est maintenant de haute volée et les solos peuvent désormais s’en donner à cœur joie. Les compositions commencent sérieusement à prendre forme et Nile nous délivrera certains de ses meilleurs morceaux. Prenez le sublime "To Dream Of Ur", "Black Seeds Of Vengeance", devenu par la suite l’hymne du groupe, ou encore l’excellent "Masturbating The War God". Des titres d’exceptions, ce n’est pas ça qui manque. Ajoutez à cela un batteur qui, à l’égal de son successeur (le grand Tony Laureano), dispose d’un jeu très lourd et brutal. D’ailleurs en parlant de lourdeur, le début de "Multitude Of Foes" possède un son extrêmement condensé et puissant.
Cependant, les interludes égyptiens ne se font pas encore aussi bien que sur ITDS et cassent un peu trop le rythme aux premiers abords. Par contre, pour ce qui est des deux derniers morceaux - composé de percussions, cymbales et autres chants traditionnels -, ils ne dérangent absolument pas, bien au contraire ! Mention spécial à "Khetti Satha Shemsu", uniquement composé d'une phrase déclinée avec différents noms. Le rendu n'est pas sans rappelé le "We Who Are Not As Others" de Sepultura.
Nile ne mettra pas longtemps à avoir raison de vous avec cet album d'une qualité remarquable, comme tout ce qui attrait au groupe ! La musique de ce Black Seeds Of Vengeance atteint un très bon niveau, mais n’arrive pas encore à la magnificence que Nile développera par la suite… Encore un petit manque de prestance à mes yeux.
Mais rien que pour un titre comme "To Dream Of Ur", cet opus vaut le coup !
1. Invocation Of The Gate Of Aat-Ankh-es-en-Amenti
2. Black Seeds Of Vengeance
3. Defiling The Gates Of Ishtar
4. The Black Flame
5. Libation Unto The Shades Who Lurk In The Shadows Of The Temple Of Anhur
6. Masturbating The War God
7. Multitude Of Foes
8. Chapter For Transforming Into A Snake
9. Nas Akhu Khan She En Asbiu
10. To Dream Of Ur
11. The Nameless City Of The Accursed
12. Khetti Satha Shemsu