Rubrique Necro #15 : Nile, Ripped to Shreds, Illdisposed, Father Befouled...
jeudi 31 octobre 2024Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
Rendez-vous trimestriel des aficionados de metal extrême qui dégouline, la rubrique nécro d'Halloween est là : voilà ce qu'on va poncer en death metal jusqu'à Noël, et ce que vous pouvez passer dans les hauts-parleurs autour de chez vous pour effrayer les enfants déguisés en Donald Trump qui viennent vous réclamer des saloperies !
Nile | Ripped to Shreds | Emasculator | Maul | Fulci | Azelma | Father Befouled | Devenial Verdict | Orpheus Omega | Illdisposed | Sylosis
Nile – The Underworld Awaits Us All
Death technique – USA (Napalm Records)
Sleap : Il y a plus de quinze ans, les fans de la première heure avaient déjà déploré la signature de Nile chez le mastodonte Nuclear Blast. Et le groupe leur avait évidemment rabattu le caquet avec une série d’album, certes moins iconiques qu’à la grande époque Relapse, mais tout de même largement au-dessus de la mêlée. Eh bien après une signature chez les encore plus décriés Napalm Records, Nile accouche à nouveau d’un grand cru. Ce nouveau méfait intitulé The Underworld Awaits Us All est même bien meilleur que l’opus précédent !
Dès les premières secondes, on pense à la face A de l’énorme Those Whom the Gods Detest avec ces vocaux incantatoires pendant les fameux passages suspendus entre deux murs de blasts de l’immense George Kollias. À ce titre, nous retrouvons encore une flopée de vocal guests – dont un certain Jon Vesano, que l’on aimerait revoir un jour au sein du line up – et l’alternance entre les différentes voix est aujourd’hui pleinement maîtrisée. On apprécie d’ailleurs la volonté de l’autre vocaliste principal de se rapprocher au maximum des vocaux de Dallas Toler-Wade (lui aussi regretté).
La plupart des gimmicks chers à Nile sont tous là : titres à rallonge (« Chapter for Not Being Hung Upside Down on a Stake in the Underworld and Made to Eat Feces by the Four Apes »), interlude acoustique qui n’est pas sans rappeler l’atemporel « User-Maat-Re » et ses irrésistibles passages en mineur harmonique (« Pentagrammathion of Nephren-Ka »), samples martiaux qui évoquent les vieux effets utilisés sur le tout premier album (l’outro de « Under the Curse of the One God »), et évidemment le traditionnel grand final éponyme comportant son lot de passages scandés hyper catchy. Malgré un artwork qui pue l’IA, ce nouvel effort résume parfaitement tous les éléments de la discographie de Nile. Idéal lorsqu’il s’agit justement du dixième album !
Ripped to Shreds – 三屍 (Sanshi)
Old-school death metal – États-Unis (Relapse Records)
Pingouin : Le trio mené par Andrew Lee fait partie des groupes DM que je suis le plus assidûment ces derniers temps. Pour cause, la puissance évocatrice de leur worship du death 90s se marie à merveille avec leur thème de prédilection : l'histoire et la mythologie chinoise. Rebelote ici, après un 劇變 (Jubian) impressionnant, le groupe de San Diego a sorti le 27 septembre dernier son quatrième méfait, intitulé 三屍 (Sanshi), que le site Pons nous traduit en "trois cadavres."
Une fois de plus c'est la branlée : Andrew Lee et son équipe rendent une fois de plus un hommage flagrant à plein de groupes des 90s qu'on adore évidemment : il y a du Martin Van Drunen (Asphyx) et du Chris Reifert (Autopsy) dans la moitié des lignes de chant. Niveau guitare, des leads mélo qui rappellent ... du mélodeath suédois à la Unleashed ou Amon Amarth. Notons même la présence d'un exceptionnel solo (« 殭屍復活 (Horrendous Corpse Resurrection) ») qui n'aurait pas fait tâche sur l'un des premiers albums ... de Dragonforce. bref ça worshippe à tout-va, et tant mieux : Ripped to Shreds fait ça avec un tact et une maîtrise terrible, et de fait chaque riff, aussi référencé soit-il, tape juste et fait bouger la nuque.
Ajoutons à ça un univers lyrique riche et réfléchi, où Andrew Lee évoque le sujet de la mort à travers le foklore chinois : rites de passage, de torture, etc. Bref Ripped to Shreds semble incapable de pondre un mauvais album et c'est tant mieux pour tout le monde.
Emasculator – The Disfigured And The Divine
Brutal death metal – USA (New Standard Elite)
ZSK : Si comme moi vous aviez été attristés par le split de Abnormality, réjouissez-vous. Si l’on sait déjà que Mallika Sundaramurthy a rejoint Unfathomable Ruination, la voici tout d’abord avec un groupe tout neuf au doux nom d’Emasculator. Un nom exquis (pour une pochette d’EP qui le sera tout autant) qui cache ainsi un line-up cette fois-ci 100% féminin. Mallika s’est en effet entourée de musiciennes officiant au sein de Cartilage, PoonTickler, Harboured, Last Word, Oak, Ash & Thorn… pas forcément connus par chez nous, mais ça promet de trancher des têtes ou tout attribut que vous voudriez (gloups).
Sans surprise, nous serons donc dans un domaine brutal death. Dans la veine d’Abnormality ? Pas vraiment, on laissera plutôt ça à Unfathomable Ruination. Emasculator sera un chouïa plus roots, plus frontal que technique. On sera donc dans un pur brutal death US sans fioritures, avec des influences de Tampa qui ressortent dès que « Ecstasy of Disseverment (of Self) » ouvre ce premier EP qu’est The Disfigured and the Divine avec des compos poisseuses qui rappelleront forcément Morbid Angel. Mais pour le reste, tout y sera, entre blasts au son de batterie claquant typique, grattes bien aiguës ou très massives, et breaks ultra graisseux.
Et bien sûr… il y aura le chant de Mallika Sundaramurthy dont on attendait déjà le retour avec impatience. Et la vocaliste est en grande forme, avec une performance plus gutturale que jamais, dans un registre encore plus grave que celui d’Abnormality. Cela relève bien sûr les 21 minutes de cet EP de brutal death certes relativement convenu mais qui fait du bien par où il passe, avec pour seule vraie originalité cet interlude folk oriental qu’est « The Unassailable ». Mais malgré l’absence d’un vrai tube dans ce stuff assez monolithique (même si un « Eradication of the Asuras » est très méchant), il n’y a rien à jeter dans ce premier jet bien efficace d’Emasculator. Bravo les filles !
Maul – In the Jaws of Bereavement
Death metal hardcore – États-Unis (20 Buck Spin)
Pingouin : Maul fait partie des groupes identifiés de l'écurie 20 Buck Spin, dont on a tendance à beaucoup vous parler dans ces lignes. En 2022, leur premier album Seraphic Punishment avait marqué les aficionados de death metal tortueux. Aujourd'hui le combo du Dakota du Nord revient avec un opus plus moderne, quoique peut-être moins marquant.
Maul saute à pieds joints dans la tranchée creusée depuis quelques mois par 200 Stab Wounds, Dying Fetus, et autres Gatecreeper (mais je m'éloigne du sujet, on parle de bons groupes ici), où le death metal rejoint le hardcore : rythmiques pataudes en forme de gros breakdowns, chant hurlé qui rappelle par moments Hatebreed, cordes ronflantes et bien moins étouffées que sur le premier album … Maul s'engouffre dans ce filon avec pas mal d'audace, et Garrett Alvarado (chant) puise dans des influences qu'on devine issues des années 2000 : metalcore et deathcore premières vagues (Animosity, As Blood Runs Black, Despised Icon).
Le résultat n'est pas la baffe qu'était Seraphic Punishment, mais il est loin d'être mauvais pour autant : In the Jaws of Bereavement évoque des classiques metalcore de Shadows Fall à Lamb of God, tout en gardant une identité death metal maîtrisée. Ce deuxième album trouvera sans aucun doute son public, et c'est tant mieux pour un groupe si talentueux.
Fulci – Duck Face Killing
Old school death metal – Italie (20 Buck Spin)
S.A.D.E : Le metal, et plus encore le death metal, a toujours eu des liens féconds avec le cinéma d'horreur. Le quatuor italien Fulci y dédie même entièrement son art : nommés d'aprés le réalisateur de gialli Lucio Fulci, chacun de leurs albums rend hommage à l'un des films de leur compatriote. Et pour leur quatrième sortie, la première sur le prestigieux label 20 Buck Spin, les Transalpins ont jeté leur dévolu sur « L'éventreur de New York », sorti en 1982 et interdit dès sa sortie (et pendant vingt ans) en Angleterre. Voilà pour l'emballage conceptuel. Côté musique, Fulci baigne dans le death metal old-school, bien baveux aux entournures, mais pas dénué d'une certaine recherche dans le riffing. Sans réinventer quoi que ce soit, le groupe déroule tranquillement des titres qui font immanquablement remuer l'occiput, l'efficacité primant très largement sur l'originalité. Le chant gargouille dans la gorge du chanteur, on est tout à fait dans l'esprit d'exagération délicieuse qui caractérise le giallo. Mais Fulci tente quelques petites incursions vers d'autres contrées, comme le rap d'un certain Lord Goat sur le titre « Knife », ou cette outro jazzy très cinématographique où l'on voit presque le générique défiler au son du saxo mélancolique de Mario Luce.
Avec ses samples de dialogues et ses interludes, Duck Face Killing s'inscrit dans l'hommage assumé qu'offre Fulci depuis 2013. Pas de révolution à l'horizon, seulement la rencontre entre une passion pour le death old-school et la vénération pour un réalisateur culte dans sa niche. Avec comme résultat un album qui s'écoute bien volontiers comme un défouloir sans prétention.
Azelma – Swallowed by my Own Sins
Death technique – France (Nova Lux Prod)
Storyteller: Elles sont rares les formations françaises dans cette rubrique alors on va vous parler d'Azelma (oui je te vois jeune farceur avec le jeu de mots sur Sabine Azelma), jeune groupe originaire de Nice. Les Sudistes nous proposent un premier EP assez bien fourni en fait puisque composé de six titres de longueur assez solide. Parce que le groupe a beau commencer à faire parler de lui, il tape assez fort pour cette première sortie. Derrière une pochette qui laisse songeur, entre la peinture sombre et la photo d'un film de fantasy, on ne sait pas à quoi s'attendre côté musique. Mais Azelma ne va pas laisser les choses traîner trop longtemps. « The Greatest Moment of Your Life » donne le ton d'un death metal à la croisée du technique assumé et d'une bonne dose de brutalité avec du blast, des passages débordant sur le thrash avec énormément d'énergie.
Le son est propre, il colle au genre et plus on avance plus on découvre le caractère du groupe. On sent qu'ils explorent leurs influences annoncées comme Death par exemple avec des chansons aux structures qui ne se donnent pas à la première écoute. « Prométhée » par exemple, se laisse dompter en y prêtant vraiment attention. Vous ne trouverez cependant que peu de concessions sur cet EP intitulé Swallowed by my Own Sins. Même quand le groupe ralentit, l'épaisseur des riffs et du son prennent le relais pour baffer l'auditeur avec des parties suprenantes comme le final de « I'll Be Dust Again ». Le groupe réussit de bout en bout à maintenir une intensité death metal qui annonce du bon pour la suite. On les retrouvera sans aucun doute dans cette rubrique !
Father Befouled – Immaculate Pain
Death metal – États-Unis (Everlasting Spew Records)
Pingouin : Une actu concernant Father Befouled risque très rarement de décevoir qui que ce soit. Après cinq albums en 16 ans de carrière, le combo d'Atlanta a fait ses preuves, et c'est donc les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes que vous pouvez foncer sur cet EP, sorti début septembre : Immaculate Pain.
Father Befouled continue de façonner son art du DM obscur et écrasant, dont il est l'un des fers de lance aujourd'hui, avec les Brésiliens de Fossilization, et peut-être encore un peu Grave Miasma. Les blastbeats et les riffs simples et débiles rappellent de plus en plus Bolt Thrower, et ça c'est toujours un plaisir. L'association entre ce genre d'influence et le growl death/doom de Justin Stubbs fonctionne à merveille, comme par exemple sur l'excellente « Abominations of Flesh ». Le travail de Dan Swäno au mastering y est sûrement pour beaucoup, tant la texture du son de Father Befouled se fait de plus en plus agréable à écouter - dans la famille des vétérans qui recyclent la même recette sans que ça devienne chiant, je demande les cousins de Géorgie, et ce tant qu'il le faudra.
Devenial Verdict – Blessing Of Despair
Death dissonant & atmosphérique – Finlande (Transcending Obscurity Records)
ZSK : La descendance de Gorguts, Ulcerate et consorts est devenu quelque chose de tellement commun que certains sites spécialisés utilisent maintenant une étiquette propre : le « dissonant death metal ». Ça a le mérite d’être clair, alors qu’on pouvait utiliser il y a encore quelques années une sorte de mot pot-pourri comme le « post-death metal ». Comme pour Setentia ou encore pour les Finlandais de Devenial Verdict, arrivés en 2022 avec leur premier album Ash Blind. Revoilà donc le groupe d’Helsinki, toujours chez les Indiens de Transcending Obscurity, pour leur deuxième opus que sera Blessing of Despair.
… Et Devenial Verdict de compliquer les choses vu que si son premier album était fortement connoté Ulcerate, il va ici commencer à évoluer, élargir son spectre et montrer l’étalage de ses influences. « I Have Become the Sun », qui ouvre l’album de manière très chaotique, se place dans la lignée d’Ash Blind, mais dès « Garden of Eyes » les choses changent vu qu’on passerait presque chez Morbid Angel époque David Vincent. Blessing of Despair va donc voir Devenial Verdict prendre un tournant plus introspectif et atmosphérique que le simple Ulcerate-worship - bien que réussi - d’il y a deux ans.
Le tempo est donc souvent soutenu, les compos se font plus dark/doomesques et moins tourbillonnantes, et c’est surtout la voix déclamée de Riku Saressalo qui fait garder la filiation à Ulcerate ainsi que la prod. Mieux encore, dès « Moon-Starved », Devenial Verdict semble même chasser sur les terres de… Triptykon ! Pas comme Totengott plus tôt cette année, car on reste quand même dans un esprit death « dissonant » donc. Mais l’évidence se fait encore plus à l’écoute de pistes comme « Counting Silence », « Cold Lantern » ou encore ce fabuleux morceau de clôture qu’est « A Curse Made Flesh ». S’il n’est pas parfait, et surtout encore trop proche de ses influences, ce deuxième album de Devenial Verdict est très prometteur (cf. le très complet « The Quietus ») et propose déjà une variation intéressante du « dissonant death metal »…
Orpheus Omega – Emberglow
Mélodeath moderne – Australie (WormHoleDeath)
ZSK : En Australie en termes de death mélo, il n’y a pas que Be’lakor, il y a aussi Orpheus Omega (d’ailleurs basé à Melbourne également). Fondé en 2007 sous le nom Orpheus, le quintette se traîne depuis une honnête carrière de groupe de deuxième division. D’autant qu’après des débuts plus mélodeath « tradi », il a suivi la mouvance du milieu des années 2010 en modernisant son art dès son troisième opus Partum Vita Mortem (2015). Après un Wear Your Sins (2019) où il refaisait un pas en arrière - reprenant d’ailleurs son logo d’origine - Orpheus Omega est de retour avec un cinquième album plus moderne que jamais.
Si Partum Vita Mortem était prometteur, Wear Your Sins était un brin kitsch, et Emberglow va permettre aux Australiens de retrouver de meilleures dispositions. On le constate dès l’ouverture sur « We Were Kings » et ses rythmiques bien senties. Le morceau-titre pose ensuite un Orpheus Omega qui embrasse encore une fois la voie d’un mélodeath très moderne, globalement niché entre Soilwork et Mors Principium Est, avec force synthés et chant clair, déjà auteur ici d’un refrain marquant. Il faut aimer, on flirte même avec une certaine forme de metalcore, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que Emberglow sera un album très efficace et réussi.
Si l’étalage de synthés et des montées de chant clair sera parfois too much (cf. un « Destiny Machine », malgré des rythmiques croustillantes), Emberglow sera quand même porteur de petits bangers et la deuxième partie d’album va d’ailleurs y aller franco, avec un enchaînement de quatre vrais tubes que seront « Star Maps » (aux excellentes mélodies), les très inspirés « Marionette » et « The Collector », puis l’ultra-moderne « Paper Dreams and Concrete Walls » au refrain qui reste en tête immédiatement. Se terminant par « Bound to Apathy » et ses rythmiques collector, ce cinquième album d’Orpheus Omega est finalement un sacré album de mélodeath moderne. Sans grande originalité, mais avis aux amateurs.
Illdisposed – In Chambers of Sonic Disgust
Death metal mélodique – Danemark (Massacre Records)
ZSK : Nous avons beau être dans la rubrique « nécro », il peut aussi y avoir de temps à autre quelques résurrections. Par exemple, celle d’Illdisposed. Il faut dire que le groupe danois était quand même sur la pente descendante depuis quelques temps, avec des albums franchement mous. Si le groupe est une pointure du death danois, il n’a certes jamais sorti d’album emblématique passés ses débuts via Submit (1995) et There's Something Rotten... in the State of Denmark (1997), mais avait su sortir quelques albums bien sympathiques de son death lourd, mélodique et parfois moderne (Burn Me Wicked (2006), The Prestige (2008), There Is Light (2011), Sense the Darkness (2012)…).
Mais avec Grey Sky Over Black Town (2016) puis Reveal Your Soul for the Dead (2019), c’était la bérézina. On y croyait franchement plus et donc In Chambers of Sonic Disgust n’était pas vraiment attendu au tournant. De quoi donc se satisfaire d’un album qui sera plus que correct, meilleure sortie depuis With the Lost Souls on Our Side (2014) haut la main. Illdisposed ne se renouvelle pas, toujours avec son death très danois mi-lourd mi-mélodique, toujours un brin désenchanté mais pas lénifiant comme les deux précédents albums. On retrouve même ici et là quelques touches électro qui ont fait le charme de certains disques, sans en faire un album à part. Mais qui cette fois-ci, est relativement inspiré.
Ça commence d’ailleurs très bien avec « Spitting Your Pain » et « I Walk Among the Living », deux singles plutôt efficaces, qui nous présentent surtout un Bo Summer très en voix. Le subwoofer a toujours été le point fort d’Illdisposed, et ça ne change pas ici. Sans rien révolutionner et même s’il y aura un peu de déchet, notamment des mélodies assez anecdotiques, In Chambers of Sonic Disgust se déroule bien, retrouvant d’ailleurs aussi pas mal de puissance dans sa production. Le rouleau-compresseur « Flying Free », le tubesque « For Us » ou encore le remuant « And of My Hate » tirent leur épingle du jeu dans un album satisfaisant, qui prouve que Illdisposed n’est pas mort. De qui réveiller les fans… s’il en reste encore assez.
Sylosis – The Path
Death metal mélodique / Metalcore / Thrash – Royaume-Uni (Nuclear Blast Records)
Michaël : Sylosis dans la rubrique necro ? Et bien pourquoi pas. Le groupe a toujours navigué entre les genres, à vrai dire ; en somme, une sorte de thrash moderne dont tous les leaders et solis sonnent bon le death mélodique. Le voilà le lien avec la rubrique ! Depuis la sortie de A Sign of Things to Come, les Britanniques sont de retour sur le devant de la scène, et de la meilleure des manières. En qualité, d’abord, mais aussi en quantité : on ne s’attendait sûrement pas à voir un nouvel EP sortir aussi rapidement. 5 titres réussis pour 24 minutes de bonheur. De la très thrashy « The Path » (featuring Debbie Gough d'Heriot) en passant par l’excellente « Soured Ground, tout est réussi ». Porté par un mix toujours aussi propre (on entend la basse !), le groupe nous emmène dans son univers où les influences death mélo sont omniprésentes. Amoureux d'un metal modern saupoudré de leads en tous genres, foncez !
Également dans le radar de la Rubrique Nécro :
C'est LA sortie death metal, et même metal tout court, de cette fin d'année 2024 : le dernier Blood Incantation nous plaît énormément. On a rajouté à la chronique les quelques infos sur le passage en France de la tournée du groupe en mai 2025 donc faites-vous plaisir.
Autre dinguerie death progressif qui fait forte impression depuis la rentrée : Exhaust, le cinquième album de Pyrrhon, est un nouveau monument de death metal expérimental et chaotique.
Tu aimes bien Heaven Shall Burn ? In Flames aussi ? Tu t'appellerais pas Micha... heu, donc, le troisième album des Italiens de Disease Illusion, Plastic Ocean, est plutôt sympathique, dans la lignée de After the Storm (That Never Came) (2018).
Oui, le dernier album de Kanonenfieber a plutôt sa place dans la Rubrique Nécro que dans la future Série Noire, mais ne vous en faites pas, une petite chronique signée Malice arrive bientôt dans nos colonnes.