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Après avoir sorti un second split CD avec Heaven Shall Burn et écumé à maintes reprises l’Europe aux côtés des plus grands (Machine Head et Lamb Of God en tête), nos cinq allemands, jouissant pleinement désormais des avantages de leur signature chez Roadrunner Records, nous pondent leur cinquième album studio dans la continuité de The Opposite From Within.
Pourtant, autant vous prévenir tout de suite, là où The Opposite From Within m’avait mis une bonne claque lors des premières écoutes, j’ai eu beaucoup plus de mal à rentrer dans ce nouvel opus des teutons usant trop des clichés du metalcore et délaissant définitivement leur hardcore pour des chants clairs, des refrains catchy (oh mon dieu ce refrain sur It's Our Burden To Bleed) et une production trop nette. Rassurez-vous tout de même, si vous avez été fan du précédent album, vous ne serez pas déçu tant le groupe garde les mêmes conventions. Ainsi, on prend les mêmes et on recommence : Anders Friden (In Flames) aux manettes, Andy Sneap au mixage, des guitares lourdes, des chants clairs, des structures classiques, des influences Killswitch Engage, des breaks efficaces suivis de riffs incisifs, une ambiance sombre et de jolies mélodies… Bref, un cocktail détonnant… De tout ce qu’on entend constamment dans le monde du metalcore ! Et oui, voilà le problème de ce nouvel opus des comparses de Marc Görtz : la quasi-absence d’évolution pour se complaire dans une musique certes efficace mais bien trop clichée et mélodieuse.
Cependant, au tableau des nouveautés, on dénotera tout de même un effort réalisé au niveau des chants clairs déblatérés plus rapidement - suite au changement de vocaliste clair- ainsi qu’une plus grande prépondérance de parties mélodiques comme le laissait présager l’Intro au piano. Toutefois, les changements ont parfois du bon ! En effet, Andy n’ayant plus qu’à sa charge les chants hurlés et éraillés, ses passages sont d’autant plus efficaces et mieux maîtrisés, à mon sens.
Au rayon des surprises, Caliban nous prend de cours avec une reprise du célèbre Army Of Me de… (non pas de Chimaira !!!) la mystérieuse Björk. Le morceau est à l’occasion remis au goût du jour par le quintette, pour un rendu original et propre au son du groupe. On regrettera tout de même l’absence de la chanteuse en guest remplacée par une inconnue. Mais l’autre invité prestigieux n’est pas non plus des moindres, vu qu’on retrouve Mille Petrozza sur le titre Moment Of Clarity. Autant je n’ai pas spécialement accroché sur la reprise de Björk, autant la présence du leader de Kreator apporte un véritable plus au morceau bien plus heavy qu’à l’accoutumé ! Avec ces deux titres, le groupe a enfin réalisé une véritable prise de risque qui permet de rompre avec la trop grande linéarité des compositions de ce The Undying Darkness. Espérons qu’ils continueront dans cette voie à l’avenir !
Au final, on regrettera l’absence de réelle évolution sur The Undying Darkness comme le groupe avait si bien su faire que ce soit sur Vent, Shadow Hearts ou The Opposite From Within. Les fans de metalcore moderne y trouveront sans problème leur compte rien qu’avec le single It's Our Burden To Bleed, qui aurait pu être sur le précédent opus, ou I Rape Myself. Pour ma part, j’attendais plus de cet album et reste au final sur ma faim, et espére un virage plus heavy à l’avenir dans la veine d’un titre comme Moment Of Clarity….
1. Intro
2. I Rape Myself
3. Song About Killing
4. It’s Our Burden To Bleed
5. Nothing Is Forever
6. Together Alone
7. My Fiction Beauty
8. No More 2nd Chances
9. I Refuse To Keep On Living
10. Sick Of Running Away
11. Moment Of Clarity
12. Army Of Me
13. Room Of Nowhere