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La plupart des groupes que l'on connait sont issus de recherche, de conseils... Mais pour Destinity, ma découverte se fit de façon différente. C’est grâce aux excellents Benighted que je connu Destinity, étant des amis proches originaires de la même scène. Mais quand je me suis intéressé aux compos du groupe, elles étaient loin d'avoir marqué mes oreilles… Cependant, quand j’appris que leur nouvel album serait plus teinté death que leurs précédents, je me suis jeté dessus ! Cette orientation a fait des heureux d'une part et des détracteurs d'autre part. Ceux-ci prétendent que le groupe a cherché la facilité sur ce Synthetic Existence, car le death mélodique est très « in » ces derniers temps. C’est donc de la façon la plus objective que je suis lancé dans l’écoute de cet opus…
C’est donc sans trop de surprise que je découvris que la musique de Destinity était devenu bien plus catchy que par le passé. En effet, le groupe a décidé de nous proposer une musique bien plus efficace qu’auparavant, comme nous le prouve, "In Nuclear Light", premier titre et premier hit de cet album ! Je dis bien "premier hit" car Synthetic Existence en contient bien d’autres comme "Fanatic God Machine", "Deconstruction of Times" ou encore "Deshumanized Nature". Cette efficacité bien plus accentuée est essentiellement due à une forte insertion d’influences de thrash. Il n’y a qu’à voir quel est le gros atout de "Ex Nihilo" ; ce sont les riffs très orientés thrash ! Vu que pour moi, le death/thrash est le style le plus efficace à l’heure actuelle, pas difficile que j’adhère totalement à la nouvelle direction prise Destinity. De plus quand le groupe arrive sur des passages bruts de décoffrage, on se croirait presque sur un album de Blood Red Throne ("Fanatic God Machine").
Mais l’empreinte originelle du groupe reste toujours bien présente ; en effet, des teintes black sont font sentir ici ou là sur les guitares, claviers ou voix ("Deshumanized Nature", "Ex Nihilo" ).
Par contre, les guitares se font plus mélodiques ("Deconstruction of Times") et plus accrocheuses que sur leurs précédents efforts. L’arrivée de Nico de Anksunamon au sein du groupe y est sans doute pour quelque chose. Quant au batteur, il possède un jeu lourd et mécanique très appréciable…
Le changement au niveau des voix est aussi remarquable ! Si le chant black tenait auparavant une place importante, elle se fait bien plus discrète sur Synthetic Existence. L’un des points les plus positifs vient d’ailleurs de la voix de Mick lorsqu’il chante de façon gutturale : divin !
Passons maintenant aux choses qui fâchent un peu plus ; les chants clairs et les claviers. Les deux sont assurés par Morteüs et je trouve que ce sont les (seules) points noirs de cet album. Même si d’une façon générale je n’aime pas les chants clairs, je trouve ces derniers trop poussés et pas assez naturels ("Evolution : Devilution"). Pour les claviers, c’est une autre histoire, car ils ne sont pas mauvais dans l’absolu mais font parfois trop « carton pâte » avec des passages aux synthés qui peuvent gâcher un morceau ("Ex Nihilo").
Destinity a légèrement changé son fusil d’épaule pour un résultat qui est plus que satisfaisant. Les parties bien rentre-dedans sont mêlées avec d’autres plus mélodiques avec un bon feeling global. Le tout avec une production massive et puissante, un artwork très classieux, les fans du style ne seront vraiment pas déçus !
01. At the end
02. In nuclear light
03. Ex nihilo
04. Fanatic god machine
05. Evolution : Devilution
06. Deconstruction of times
07. Deshumanized nature
08. Neurotic illness
09. Synthetic existence