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Peu de formations peuvent se vanter d’avoir 15 années de carrière derrière eux. Kataklysm, si ! Avec un succès qui a explosé lors de la sortie de Shadows And Dust (2001), les canadiens ont depuis poursuivi leur route, même si Serenity In Fire (2004) n’a pas vu le même engouement que son prédécesseur. Cependant les choses s’apprêtent à prendre une autre tournure avec le retour de l’ancien batteur derrière les fûts, Max Duhamel, après un album d'absence. Quant au magnifique artwork, il annonce aussi que la qualité sera au rendez-vous. Il faut savoir qu’il aura fallu que le groupe propose à des fans de créer la pochette d'un de ses albums pour qu’enfin, Kataklysm ait une pochette digne de ce nom. Leurs anciennes étaient correctes mais – ironie du sort – faisaient trop amateurs ; alors que celle-ci est tout simplement sublime… Tout comme ce qui suit !
En retrouvant la même équipe à la batterie et aux guitares que sur Shadows And Dust, la qualité était à prévoir. Après quelques titres, on se rend compte que c’est effectivement ce travail qui donne à cet opus une dimension unique sur chacun des titres.
A l’image du groupe, les riffs imparables et les mélodies dévastatrices se succèdent tout au long des morceaux. Kataklysm multiplie les hits au fur et à mesure des minutes avec un doux fumet de thrash tout juste sorti du four. Ainsi "Like Angels Weeping (The Dark)", "To Reign Again", "Let them Burn", "Open Scars" nous donne la chair de poule tellement leurs riffs sont jouissifs. Le retour au style embraillé par Shadows And Dust est incontestable avec cette forte utilisation de mélodies. Et même quand les membres commencent par un morceau plutôt basique et sans trop d’originalité ("Crippled and Broken" ou "Temptations Nest"), ils trouvent encore le moyen de se rattraper sur le reste du morceau.
Mais l’ultime point fort de cet album est le retour de l’ancien batteur ! On retrouve donc un batteur qui abuse moins de la double que son ancien camarade, tout en sachant envoyer des gros coups d’accélérations quand il faut ! Sur ITAOD, ils reviennent à des plans plus posés mais surtout à un son bien plus efficace. Max Duhamel est moins rapide que Martin Maurais, mais possède bien plus de flow que celui-ci et son jeu convient beaucoup mieux aux compositions de Kataklysm !
Quant qu’à Maurizio Iacono, il reste toujours fidèle à lui-même. Il module sa voix entre chants gutturales et criardes pour le plus grand plaisir de tous. Ce dernier opte pour des refrains simples mais surtout d'une extrême efficacité.
Alors que sur leur dernière galette, le groupe avait invité Peter Tagtgren (Hypocrisy) pour un duo de dieux, ils ont cette fois-ci opté pour le soutien national de la scène canadienne en invitant la chanteuse de Kittie, Morgan Lander. Ce duo n’est pas forcément mauvais – comme l’on aurait pu s’y attendre – car les parties de chants de la miss se rapproche fortement de la voix de Maurizio.
Kataklysm impose une fois de plus son style, que peu de groupes se sont tentés de plagier ; d’où une certaine impression de fraîcheur. Les riffs et mélodies déjà cultes, le jeu du batteur mieux adapté aux guitares, des vocales au top niveau, tout est là pour un album d’exception ! Même la production signée Tue Madsen, sur laquelle on aura pu s’attendre à un son formaté, sonne comme l’un des meilleurs sons que Kataklysm ait eu l’occasion d’avoir.
In The Arms Of Devastation est assurément l’album de ce début d’année 2006 !
01. Like Angels weeping (The Dark) 04:27
02. Let them Burn 03:20
03. Crippled and Broken 04:33
04. To Reign Again 04:26
05. It Turns to Rust 04:04
06. Open Scars 04:06
07. Temptations Nest 03:47
08. In Words of Desperation 05:10
09. The Road to Devastation 07:15
