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Sidilarsen est né en 1997 après la rencontre de tous les membres du groupe. Influencé par le metal mais aussi par l’électro, ils décident de faire un mélange des deux dans ce qui deviendra leur musique. Sidi (c’est leur surnom) a écumé les salles de concert en attendant le 25 mars 2003 et la sortie de leur premier album « Biotop ». Ils ont ensuite tourné avec Lofofora, Watcha, AqME, Enhancer, Pleymo ou encore Dagoba. Ils se sont faits une bonne réputation lors de ces concerts. Mais le quintet a atteint son but avec ce deuxième album. Il montre la maturité du groupe et son évolution. Un travail impressionnant a été fait entre les deux opus. La production sans déchet de Fred Norguet en rajoute à cette impression.
L’album commence avec le très bon « A Qui Je Nuis Me Pardonne ». Je suis un peu étonné par le mélange de style au début. On entend une voix reggae sur des guitares plutôt lourdes, avec un sampler très présent. Puis des cris et enfin pendant le pont des guitares plus pop. Comme ça, cela peut paraître déroutant mais en fait le mélange est très bien fait. Toutes les doses sont parfaitement étudiées pour faire la musique selon Sidilarsen. Si la première voix est reggae ou rappée la deuxième peut crier ou chanter, alternant les deux avec une grande facilité.
Sur « Eau », on sent une influence de groupes comme Rammstein qui réussissent à marier un sampler très présent avec des guitares lourdes et des voix alternativement chantées et criées. Dans la première chanson de l’album la voix grave me fait penser à la voie de Reuno de Lofofora. La voix est tout simplement impressionnante dans « La Fibre ». Elle est rappée et saturée ce qui donne un effet très bon sur les couplets.
Le batteur, Samuel, fait une prestation de fou sur cet album. Les rythmes, tantôt rapides dans « La Fibre », « Fluidité » ou plutôt lents dans « La Morale De La Fable » sont très variés relayés par un sampler excellent. Sidilarsen se permet même d’intégrer des voix féminines dans « Elle me tend Toujours La Main ». La voix donne un effet oriental à la chanson ce qui lui va très bien. La musique orientale sur des guitares très lourdes, c’est vraiment bien trouvé. La voix féminine apparaît aussi dans la dernière chanson de l’album « Ethereal » qui est entièrement électro.
Sidi ne se gêne pas du tout sur les paroles. Ils disent ce qu’ils pensent. Mais ce n’est pas toujours très gentil. Petit exemple : « J’ai fait un rêve. Ils crevaient la gueule ouverte ». Les paroles sont pleines de rage et d’agressivité. Cela rajoute de la violence aux guitares. Dans « La parole », le groupe est aidé par les Fabulous Trobadors qui chantent en franco-occitan.
Les morceaux sont plutôt rapides comme la chanson emocore punk de l’album « Le Fer ». C’est du bon emocore à la 36crazyfists. Mais avec des paroles en français ce qui peut gêner certaines personnes. La neuvième chanson « Prediction » rend bien et pourtant la participation des guitares n’excède pas la dernière minute. C’est un morceau entièrement électro très rapide, les voix n’apparaissant que rarement. Vraiment très agréable à l’écoute.
Sidilarsen est un groupe d’avenir. « Eau » constitue déjà un aboutissement pour nos cinq musiciens de Toulouse. Ils ont réussi sur cet album à marier parfaitement bien guitares, batteries et sampler.
1. A Qui Je Nuis Me Pardonne
2. La Fibre
3. Fluidité
4. La Morale De La Fable
5. Elle Me Tend Toujours La Main
6. La Parole
7. Surhomme
8. Le Fer
9. Prediction
10. De Temps A Autre
11. Ethereal
