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Les français de Trepalium, formé fin 2001, viennent de signer avec HolyRecords (Misanthrope, S.U.P ) et nous sorte de suite une petite bombe. Armé déjà de deux démos, le groupe pond un Through the Absurd qui fit pas mal de tapage dans le monde extrême français. Les membres mêlent plusieurs styles afin de concocter un fin breuvage aussi lourd que puissant, avec une grosse pointe de complexité dans la structure des morceaux. Et son entrée dans le collectif poitevin Klonosphère, lui permis d'avoir une meilleur promotion.
Trepalium est aussi particulièrement affilié à Gojira pour plusieurs raisons. D’une part, on sent d’entrée de jeu, une influence des maîtres du death tribal, que ça soit dans les riffs, la batterie, la basse ( très lourde comme sur Terra Incognita ), et même parfois dans des ambiances propres aux Gojira. Des morceaux tel que Paranoïd, Escape to Death ou le début de The Worst sont typiques de Gojira. D’autre part, le groupe a enregistré cet opus au « Studio des Milans », le nouveau studio de… deux membres de Gojira, Laurentx et Joe. Au passage, faisons remarquer qu'ils disposent d’un très bon son... mais quand on travaille avec des pros, voilà le résultat (qui a dit que j’idolâtrais Gojira ?!). Et pour finir en beauté, le groupe a eu la chance d’avoir en guest Joe Duplantier sur « Savage ». Après cette petite parenthèse, intéressons nous maintenant à la musique du groupe en elle-même.
Quelque soit le rythme de la musique, le son Trepalium dégage une brutalité sans concession. Mais son gros avantage n’est pas la férocité, mais bien sa capacité d’innover. La musique du quintet des Deux-Sèvres est d’une incroyable richesse, pleine de rebondissements. Les musiciens nous surprennent en changeant de tempo à chaque occasion. Même si la batterie ralentie le rythme du groupe, le batteur possède une maîtrise pas des moindres ( il a dû être fourni avec un kit de double pédales au pied à la naissance). Étonnement, on n’entend pas beaucoup de blasts, mais une grosse double qui frappe quand il faut, là où il faut !
Les guitaristes ont aiguisé leur matos pour faire du dégât et produisent d’excellents riffs syncopés. Malheureusement, lors des premières écoutes, tout n’est pas si beau dans Trepalium ; on a la sérieuse impression que les guitares ont la fâcheuse tendance à répéter les mêmes accords une quinzaine de fois vers la fin de chaque titre, et le plaisir avec lequel on écoutait l’album baisse au fur et à mesure. Surtout que ces mêmes gratteux nous prouvent tout au long de l’album qui ont une grosse originalité, donc on ne comprend pas trop pourquoi ils ne font que de se répéter vers la fin des morceaux. Et puis après quelques écoutes attentives, on se rend compte de la qualité des riffs, qui devient tout sauf récurants.
Le chanteur relève aussi le tout avec une voix caverneuse d’une extrême virulence ; taillé comme une machine de guerre comme qui dirait ! Il agrémente même ses parties chantées de petits cris à droite à gauche. Proportionnellement, la voix est d’ailleurs bien plus brutal qu’au niveau instrumental et ça n’est pas pour nous déplaire.
Les quelques touches « groovy » donnent encore plus de personnalité à l’album.
Trepalium nous propose un death metal varié sur Through the Absurd et semble content de nous avoir bien retourné le cerveau sur toute la durée de la galette. Le fait que l’on ne sache jamais à quoi s’attendre, confirme la qualité du groupe. On comprend vite pourquoi Gojira a inspiré le groupe ; originalité, qualité, un album non-linéaire ! Certains éléments sont très imprégnés de Gojira, mais d’autres sont vraiment radicalement différents ! Le groupe pourrait peut être gagner en qualité s'il se détachait un peu plus de ces influences...
1. Paranoid
2. Martyr
3. Necropolis
4. Through The Absurd
5. The Worst
6. Filthy Carcass
7. Backstabber
8. Machine
9. Savage ( avec Joe de GOJIRA)
10. Escape To Death
11. Pain’s Threshold
12. Coalesce To Suffer
13. Salvation
