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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Trepalium

H.N.P.

LabelSeason of Mist
styleDeath metal groovy
formatAlbum
paysFrance
sortieaoût 2012
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Pour pas mal d’entre nous, dire que le nouveau Trepalium était attendu tiens du candide euphémisme. Ce qui n’était au départ qu’une mignonnette claque derrière la tête avec Through the Absurd s’est muée en coup de poing dans les gencives avec Alchemic Clockwork of disorder et XIII.
XIII avait parachevé l’identité propre de Trepalium, qui n’a cessé de peaufiner son style bien caractéristique d’une sortie sur l’autre. C’est ainsi en conclusion d'un triptyque entamé en 2006 que les Charentais nous reviennent avec leur H.N.P. pour Heic Noenum Pax, locution dont je doute qu’elle existe, dans le cas Trepalium, comme un hommage au De Mysteriis Dom Sathanas de vous savez qui.

Le Trepalium cuvée 2012 ne s’encombre pas d’intro, et le morceau titre taille dans le gras directement, pose l’essence d’un album dont on sait déjà dès les premières secondes que Trepalium a (fort) heureusement continué à faire du Trepalium. Toujours cet habile mélange de death metal peaufiné et rythmiquement fouillé, riche de structures groovy en diable, de Growls scandé façon presque Hardcore, de relents jazzy/funk, toujours sous cet aspect ‘si Pantera avait fait du Death ça aurait pu donner ça’. En somme H.N.P. reprend là où XIII avait laissé les choses.

On sent nettement que les français sont devenus de meilleurs musiciens, de meilleurs songwritters, les compos alambiquées se veulent plus fluides et plus variées encore, le riffing est particulièrement inspiré, la section basse/batterie est au taquet, insufflant toujours plus de punch et de cadence à H.N.P. qui résonne surtout comme un XIII avec une plu-value de technique et d'inspiration, qui ne lui faisait pourtant déjà pas défaut, l’effet de surprise en moins.
Order the Labyrinth c’est un peu l’Addicted to Oblivion de XIII, Let the Clown Rise renoue avec les riffs foisonnants du passé, bref nous sommes en territoires connus, peu être un peu plus fleuris, un peu plus riches de courbes. Soutenu par une production tout ce qu’il y a de plus explosive, les compositions d’H.N.P. s’enchaînent comme une lettre à la poste, sans ennui, mais peut-être aussi sans réelle surprise. Cette sensation de baisse de régime s’explique sans doute par la marche qui séparait Alchemic Clockwork of Disorder de XIII. Là où le premier était déjà bon, son successeur lui donnait plus de corps, plus d’impact, la marge de progression du groupe était plus forte, et H.N.P. pâti de cet espace de manœuvre restreint, engendrée par la surprise de XIII.

Alors bon, on ne va pas bouder Trepalium, bien au contraire, en plus d’être un groupe qui sait toujours évoluer, même si cette évolution est aujourd’hui plus sensible, la formation charentaise est constituée d'excellents musiciens, qui savent composer des titres variés, malins et abrasifs, au cours desquels vous ne manquerez pas de malmener vos cervicales et tendre les oreilles.
Très dense et toujours aussi orignal, Trepalium conserve son statut de valeur sûre de la scène extrême hexagonale, et nul doute que le groupe embrasera plus d'un pit avec des compos aussi dynamiques et carrément léchées. En un mot comme en cent, H.N.P. c'est du XIII en plus massif, en plus savant, en plus travaillé tout simplement, et c'est déjà beaucoup.
Et puis de toute façon, un groupe qui reprend I’m Broken de Pantera, particulièrement fidèle à l’originale (un exercice pas évident lorsque l’on connaît la difficulté de rendre justice au jeu de Darrell) ne peut que gagner à être soutenu, merde !

Chaudement recommandé.

1. Heic Noenum Pax
2. Prescription Of Crisis
3. Slave The World
4. Order The Labyrinth
5. Insane Architect
6. Let The Clown Rise
7. I Was
8. The Worst Fiend
9. Raining Past
10. I’m Broken (Pantera cover)

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