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Avant d’écouter ce troisième album de Walls Of Jericho, je ne connaissais que de réputation ce groupe américain. En effet, la présence d’une chanteuse au sein d’une formation de hardcore, ça provoque un certain tapage médiatique, d’autant plus que le groupe a enchaîné deux tournées européennes cette année (Fury Fest, Eastpack Resistance Tour pour ne parler que de leur passage en France). A côté de ça, le deal conclut entre Trustkill et Roadrunner a permis au quintet de disposer d’une promotion des meilleures ainsi que d’une sortie européenne de leur nouvelle galette All Hail The Dead.
Naturellement, la première chose qui frappe en écoutant cet album, c’est la haine que dégage Candace Kucsulain, crachant toutes ses trips dans son micro. Outre cet aspect des plus inhabituels dans le milieu, le hardcore de Walls Of Jericho n’a rien de bien original et repose sur de multiples influences américaines. Parallèlement aux sonorités hardcore empruntées à des groupes comme Madball ou Agnostic Front, comme sur le morceau Revival Never Goes Out of Style, on sent que le groupe a également puisé son inspiration dans le thrash d’il y a une quinzaine d’année comme le montre certains riffs de Day and A Thousand Years.
Ainsi, on a le droit pendant 35 minutes a une alternance de gros mosh-parts extrêmement rentre dedans, de breaks efficaces et quelques cœurs des plus surprenant comme sur Revival Never Goes Out of Style (pour ne citer que lui – encore !) donnant presque un côté "punk" au morceau.
Cependant, là où Walls Of Jericho tire son originalité, le combo puisse aussi ses défaults. En effet, cet album, même s’il y possède de nombreuses sonorités metalcore (surtout en live) et avant tout adressé à un public de coreux. Hors peu, voire aucun, though guy ne peux être séduit par la voix de Candace, qui malgré tous ces efforts, n’aura jamais le timbre grave d’un homme. C’est d’ailleurs ce qui me rebute sur cet album, je n’arrive pas à accrocher sur la voix de la charismatique chanteuse et en vient à apprécier lorsque To Be Continued…, morceau 100% instrumental, arrive à mes oreilles, permettant une certaine relaxation après une telle agression auditive.
Malgré ces défauts, la chanteuse sait jouer de sa voix féminine comme le montre le morceau More Life in The Monitor où elle alterne, hélas d’une manière un peu trop cacophonique à mon goût, chant clair et coreux.
Ce nouvel album de WOJ ne vaut donc sûrement pas tout le battage médiatique auquel nous avons eu le droit cette année. Cependant, on sent que le groupe en veut vraiment… Une reconversion vers un metalcore des plus basiques leur ferait un bien fou, à mon avis. D’ailleurs, sur scène, le son du quintet est bien plus teinté metal que hardcore !
1. All Hail the Dead
2. There's No I in F**k You
3. Little Piece Of Me
4. Another Anthem for the Hopeless
5. Revival Never Goes Out Of Style
6. Day And A Thousand Years
7. Through the Eyes Of A Dreamer
8. 1: 43 AM
9. Jaded
10. Thanks For The Memories
11. More Life In The Monitors
12. Fixing Broken Hearts
13. To Be Continued...