Un mec qui écrit des trucs.
Bon, aujourd'hui, nouvelle expérimentation sur l'audience. Moi, DarkMorue, en étroite collaboration avec Horns Up, suis heureux de vous présenter :
DES BOOBS
BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS BOOBS
BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOBS
Voilà, ça c'est fait. C'est pour tester. Indicateur de viralité, taux de population à tendance masculine dans le lectorat, publicité, racolage. Genre tout ce qu'on aime. Tapiner un peu pour le lectorat, montrer de jolies jeunes femmes hélas un tantinet censurées, juste histoire de voir si de nos jours il est encore utile de se faire chier à faire de la musique et une pochette ou si quelques mèches et une poitrine suffisent toujours à appâter le client. Si tu es là, c'est probablement qu'effectivement la seconde moitié de la phrase est toujours valable et que les Boobs ont fait leur effet, parce que c'est pas comme si grand monde en avait quelque chose à foutre de la musique de Waco Jesus en 2015.
Et pourtant, il est plus que cool cet album. Je veux dire, pas que à regarder, la musique aussi.
Vous resituez Waco Jesus ou pas ? Groupe à moitié mythique s'il en est, tout en n'ayant jamais eu trop trop de talent. S'étant surtout fait connaître pour la pochette de "The Destruction of Commercial Scum" davantage que pour sa musique. Oui je sais que vous en mourez d'envie, Googlez moi ça et tapez-vous une queue qu'on en finisse. Voilà c'est bon ? On continue. Donc je disais, groupe semi-culte dans le milieu s'étant surtout taillé sa réputation pour ses pochette scato et son imagerie ultra beauf misogyne à l'extrême qui risque pas de plaire à tout le monde. Trois albums efficaces et simplistes sortis comme ça, avec des morceaux tournant autours de deux riffs pour deux minutes dans un Death/Thrash matiné d'un peu de Grind bien moins extrême que ce à quoi on s'attendait. Et finalement, après quelques 15ans de carrière de branleurs, ils ont fini par grandir en 2009 et nous balancer un album totalement correct orné d'une belle blonde et d'un titre parfait. Fin des agressions gratuites envers les femmes et début du business donc ?
Enfin, grandi. Comment dire. Quand on voit dans le livret la merveilleuse photo du chanteur qui se fait sucer dans un jacuzzi avec une bouteille de Jack à la main, on émet des doutes. Maaaaais cette fois ça défouraille sec avec une production en béton qui change de ce à quoi on était habitués. Et les trois premiers titres sont un enchaînement de tubes ULTIMES comme on en voit peu. Exit le Punk naze, bonjour le Thrash/Death bardé de riffs qui tuent, ultra hargneux, avec refrains tubesques et accélérations blastées bien senties (gnéééé celles de "Evil Force"!). Mais merde quoi, bouffez-vous ce monument hymne à l'indépendance "I Live For This Shit" dont chaque seconde est catchy comme rarement, avec un refrain à hurler de pair avec la voix inarticulée au possible sans être vraiment growlée de Shane ! Même ratio pour "Down in Flames". Et ça continue, avec quelques petites baisses de régime certes mais toujours un riff qui rattrape notre attention ou un blast à réveiller les morts qui débarque nous sauver. Cette toute petite demi-heure est un monument de Metal purement Redneck, beauf, suintant la bière coupée au whisky qu'on fait couler dans la raie de sa sœur à l'arrière du ranch, la parfaite ôde au gangband dans la paille. Bref, le truc que tout le monde est obligé d'aimer si pour une raison ou une autre il lui est arrivé d'y poser les oreilles au cours de sa vie.
Et voilà que ça se termine par un titre éponyme furieux de furieux et on a qu'une envie c'est y retourner. Ouaip, y'a pas à dire, les boobs, c'est toujours une plus-value non négligeable, et des fois tapiner comme une biatch ben ça a du bon. Mais là derrière ces boobs d'ornement se cachent d'autres boobs musicaux, histoire d'utiliser une métaphore un peu inhabituelle. L'efficacité ultime, la base. Et si ça vous plaît, vous pouvez toujours attaquer les précédents bien plus basiques et cons mais pas moins jouissifs, ou le suivant qui est bien meilleur mais que j'aime moins car infiniment plus Brutal et apte à concurrencer n'importe qui mais ayant un tantinet moins de tubes et de charme. Bref. On disait ? Ah oui. Boobs.
Tracklist :
1 – I Live For This Shit
2 – Evil Force
3 – Down In Flames
4 – Nothing In Common With Us
5 – Straight From The Slums
6 – The Undisputed Always Denied
7 – Losing My Mind
8 – Sex Drugs & Deathmetal
